Le Gabon vient de manquer, les 22 et 23 juin 2016 en Afrique du Sud, le dernier grand virage préparatoire du continent en athlétisme avant les JO de Rio d’août 2016. Joint au téléphone, Ruddy Zang Milama n’en revient pas alors qu’elle était prête. Elle pousse donc un coup de gueule. La fédération gabonaise d’athlétisme a brillé par son laxisme.

Ruddy Zang Milama aurait pu ramener une médaille du Durban 2016. © D.R.

Ruddy Zang Milama aurait pu ramener une médaille du Durban 2016. © D.R.

 

Gabonreview : Comment justifiez-vous votre absence aux championnats d’Afrique de Durban, alors que vous envisagez courir aux J.O de Rio en août prochain ?

Ruddy Zang Milama : Je ne saurais quoi vous dire exactement, parce que, moi, en tant qu’athlète, j’ai bien envoyé un courrier électronique à la fédération, le 7 juin 2016, pour leur dire : attention, toutes les délégations sportives qui se rendent à Durban doivent boucler leurs inscriptions le 16 juin tout au plus. Et une certaine Thérèse, faisant office de secrétaire de Monsieur Martial Paraiso, m’a bien rassuré qu’ils étaient sur le point de s’occuper de mon inscription. J’ai attendu en vain. Rien n’a été fait, si ce n’est de me dire que l’État gabonais n’avait pas débloqué le budget pour ma participation. C’est navrant, parque toutes ces filles qui ont couru dernièrement en Afrique du Sud sont mes anciennes adversaires et je pense que j’y avais ma place.

La fédération pouvait simplement m’inscrire et le ministère des Sports devait se charger de me payer le billet d’avion, ou alors j’allais me battre avec mes connexions, une fois arrivée en Afrique du Sud. J’ai appelé la fédération pour témoigner de ma bonne foi, parce que je ne rentre pas dans des luttes qui ne me regardent pas. Je reste athlète. En fait, la fédération n’a pas fait son travail.

Cette situation vous désole-t-elle ?

Évidemment ! Vous imaginez que le podium des 100 m dames comprenait une athlète sudafricaine qui a fait 11,78 alors que mes minima sont de 11,05. C’est dire que le Gabon y avait sa place et je devais avoir ma médaille.

En fait, ceux qui se comportent comme ça, ne tueront pas l’athlétisme. Moi, je continue de m’entrainer malgré les peaux de banane. Les gérants d’aujourd’hui passeront et laisseront bien la gestion à d’autres. S’ils ne peuvent pas poser des actes qui honorent le Gabon, je me demande bien ce qui justifie leur présence à la fédération. Je n’ai pas besoin de mendier mon inscription à une compétition internationale. Ce n’est plus de la mauvaise foi, c’est pire que la méchanceté, voyez-vous. On prive le Gabon d’un aussi grand rendez-vous pour des considérations absurdes. Nous, les athlètes gabonais, on ne baisse pas les bras. Que celui qui veut tomber, tombe tout seul, sans entrainer la jeunesse.

N’est-ce pas logique pour la fédération de ne pas inscrire des athlètes si l’État n’a pas débloqué les moyens ?

La fédération ne s’est pas prise à temps pour constituer le dossier et l’introduire dans le  circuit. Vous voulez que le ministère des Sports décaisse des fonds dans une discipline sportive qui ne fonctionne pas, dans laquelle rien n’est organisé ni à Libreville ni à l’intérieur du pays ? Aujourd’hui, on en parle parce que c’est moi, sinon il n’y a rien de concret sur le terrain. L’état ne doit pas jeter son argent par la fenêtre. Il faut que la magouille s’arrête.

 

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Nzafeu dit :

    Eh oui, malheureusement les fédérations Gabonaises brillent très fortement par la connerie de bas étage. Pour une simple formalité d’inscription, une athlète rate un rendez-vous sportif. Ce sont les mêmes abrutis qui sauteront de joie en cas de résultat obtenu grâce à un effort personnel. Mais quel pays de malheur. Et on s’etonne que tous ces Africains s’en aillent grossir les rangs des Occident dans le sport!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  2. mwane mame dit :

    mais elle est le porte flambeau du gabons de sport du roi non? pourquoi se plaindre aujourd’hui?

  3. mfoubane dit :

    cette situation repose sur les épaules de blaise louembé, ministre des sports, qui a tout fait pour réhabiliter martial paraiso, sachant bien que celui-ci rame à contre courant du progrès des athlètes nationaux

  4. Federation dit :

    Franchement une dopé qui fait du bruit.! Pffff. N’importe quoi! Ce n’est pas parce qu’on a pas communiqué l’info au public que u vas nous fatiguée.

  5. Thierry MOUCKAGNI MBOULOU KASSA dit :

    Attention à ce que tu racontes,Fédération
    Tu n’es pas obligé de diffamer parce que l’on est venu mettre à nu ta médiocrité et ton immobilisme pour lesquels tu es pourtant (paradoxalement!) payé chaque fin du mois comme le veut l’anarchie du pays

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