L’avenir du basketball au Gabon est de plus en sombre. Selon le président de la ligue nationale de cette discipline, aucun championnat ne se joue depuis 7 ans.

Félix Ambourouet Onanga, le président de la Ligue nationale de basket-ball professionnel. © L’Union

 

«Le basket national ne se joue plus au Gabon depuis 7 ans !» Une boutade lancée sur les antennes de Radio Gabon par Félix Ambourouet Onanga, le président de la Ligue nationale de basketball (Linab). Deuxième discipline pratiquée au Gabon après le football, ce sport ne serait plus que l’ombre de lui-même, sinon «en voie de disparition». Si l’année dernière, pour faire vivre cette discipline, la Linab avait lancé le championnat national de basketball qui s’est finalement soldé par un échec, faute de financement. Aujourd’hui, rien a changé.

Selon Félix Ambourouet Onanga, depuis 4 ans que la Linab a été mise en place, aucune subvention ne lui a été versée. D’où la difficulté à organiser des championnats tant chez les hommes que chez les femmes. Il en est de même pour les participations aux compétitions internationales. «Monsieur le ministre d’Etat a dit à juste titre que s’il n’y avait pas de compétition nationale on ne pouvait pas aller à l’international», a souligné le président de la Linab. Inquiet, il souhaite que le ministère des Sports débloque la subvention afin que le sablier soit renversé pour relancer la discipline. «Il faudrait qu’il y ait des compétions nationales et ça, c’est la prérogative du ministère des Sports», a-t-il dit. Selon lui, si le ministère des Sports ne dégage pas les fonds nécessaires pour organiser au moins une partie des championnats, quitte aux ligues de rechercher auprès des sponsors les moyens complémentaires, «il nous sera difficile de pouvoir faire jouer nos équipes nationales».

Or, a-t-il fait savoir, la non-participation du Gabon aux compétitions internationales expose le pays aux sanctions de la Fédération internationale de basketball (Fiba). «Il est préférable de jouer que de prendre des forfaits. Parce que nous avons des fonds pour payer les forfaits mais nous n’avons pas les fonds pour jouer et c’est dommageable parce que lorsque vous prenez des forfaits, vous déclinez dans le classement international», a-t-il expliqué. «Et quand la Fiba donne les opportunités aux pays, le Gabon une fois encore sera absent parce qu’on n’a pas joué au niveau national et au niveau international», a-t-il poursuivi. Un casse-tête qui déstabilise l’horizon de milliers des pratiquants ce sport esthète.

 
GR
 

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