Libreville abrite, du 9 au 10 mai 2018, le 4e forum des fonds souverains des Etats membres de la Banque islamique de développement (BID). L’accent sera notamment mis, lors de ces assises, sur le rôle du développement de ces fonds dans le renforcement de la croissance des Etats membres.

Les responsables des fonds souverains des Etats membres de la BID posant avec le Premier ministre gabonais, Emmanuel Issoze Ngondet. © facebook/gabon.primature

 

Après le Maroc en 2016, le Gabon accueille, pour la deuxième fois sur le continent africain, une rencontre de haut niveau de la BID. L’opportunité permet de réunir les investisseurs, experts de la finance islamique et patrons de fonds d’investissements du monde entier en vue d’un état des lieux des réalisations et de tirer les conclusions sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la stratégie d’investissement arrêtée par les présidents des fonds souverains, depuis le premier forum.

© facebook/gabon.primature

Ouvrant les travaux de cette conférence coorganisée par la BID et le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) sur le thème de «la recherche des voies et moyens pour stimuler et créer une prospérité partagée», le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, a rappelé que ce forum porte «non pas sur l’aide, mais sur la promotion et la consolidation des relations économiques entre les pays membres de la BID dotés de Fonds souverains». En ce sens, a-t-il dit, «ses conclusions sont fortement attendues car porteuses d’espoir». Ce d’autant que dans un contexte de crise, il est nécessaire, voire important d’avoir des opportunités permettant de renforcer les capacités de mise en œuvre des politiques publiques.

Issoze Ngondet a ajouté que la BID offre ces opportunités, à travers des partenariats gagnants-gagnants, pour une prospérité partagée, telle que l’envisagent les participants  à ce forum. D’où son souhait de voir cette institution offrir l’opportunité nécessaire à l’accélération de la croissance et à la dynamisation du tissu économique et social.

Pour sa part, le président du Groupe de la BID, Bandar M. H. Hajjar, estime que le frein au développement ne repose pas sur la problématique de l’argent ou des financements. Le plus important étant ce que les pays membres doivent faire pour attirer les investisseurs. Dans ce contexte, il a insisté sur «l’impérieuse nécessité» pour les Etats membres «d’améliorer le climat des affaires, de renforcer les partenariats public-privé (PPP) et de procéder à la mise en place d’un cadre juridique et réglementaire» pour la promotion des investissements privés. Des éléments qui, selon lui, peuvent booster «l’attractivité du pays».

Bandar M. H. Hajjar, a expliqué, lors de la conférence de presse conjointe avec Régis Immongault,  le ministre gabonais des Affaires étrangères, que la BID, présente au Gabon depuis 1981, a investi 500 millions de dollars (Plus de 276 milliards de francs CFA) dans plusieurs secteurs dont les infrastructures, la santé et l’éducation. Et depuis cinq ans, cette institution financière a défini une feuille de route claire visant à aider les Etats dans la création d’emplois, l’exploitation des matières premières, entre autres.  La BID «est passée d’une banque de développement à une banque de développeurs», s’est plu à relever le président du Groupe.

La rencontre de Libreville devrait déboucher sur des engagements concrets, notamment celles de la BID à accompagner les Etats membres dans leurs stratégies de développement. Le conclave devrait ainsi fournir de nouvelles pistes au FGIS, mis en place dans le but d’assister le Gabon dans le développement de nouvelles filières capables de générer suffisamment de revenus pour se substituer à ceux tirés de la production de pétrole, dans la rentabilisation des ressources que l’État gabonais verse annuellement au Fonds souverain de la République gabonaise (FSRG), à travers des investissements stratégiques.

Le 3e édition du forum annuel des fonds souverains des Etats membres de la BID s’est tenue à Bali en Indonésie, en 2017.

 
GR
 

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