Le projet d’appui à la lutte contre l’exploitation forestière illégale (Alefi) a permis d’identifier, sur l’année 2018, 37 compagnies forestières ne respectant pas la législation forestière.

L’exploitation forestière illégale entraîne des pertes considérables pour le pays. © Wikipédia

 

Fruit d’un partenariat entre l’ONG Conservation Justice et ministère des Forêts, pour lutter contre le trafic du bois, le projet d’appui à la lutte contre l’exploitation forestière illégale (Alefi) a eu une année 2018 rythmée. Selon le bilan publié par Conservation Justice, le département Enquête du projet d’appui à la lutte contre l’exploitation forestière illégale a exécuté des missions d’information sur la législation forestière dans 127 villages de cinq provinces (Moyen-Ogooué, Ngounié, Nyanga, Ogooué-Ivindo, Woleu-Ntem).

Ces missions à l’endroit des communautés locales ont permis d’identifier 37 compagnies forestières qui d’une manière ou d’une autre ne respectent pas la législation forestière : exploitation sans titre, absence de cahiers des charges contractuelles, cahiers des charges contractuelles non exécutés, coupe de bois en dehors des limites, etc.

Au cours de la même année, le projet Alefi a suivi 25 arrestations dont 15 ont été directement initiées grâce à ce projet et 10 par les structures de l’État. De ces interpellations, seuls 9 cas ont été traités devant la justice. «Tous ont fait l’objet de condamnation et deux autres cas récents sont en cours. Toutefois, on peut souligner la faiblesse des sanctions infligées comparativement aux dommages causés et aux infractions commises. Au total, six exploitants ont été condamnés à des peines de prison ferme, deux à Mouila (180 jours), deux à Libreville (75 jours) et 2 à Lambaréné (90 jours)», a regretté Conservation Justice.

Toutefois, Conservation Justice a reconnu et félicité les efforts «particulièrement importants» entrepris par le parquet de Lambaréné, qui a initié plusieurs cas contre des exploitants illégaux. « La province du Moyen-Ogooué est celle où la justice s’est le plus impliquée en fin 2018 contre l’exploitation forestière illégale. C’est encourageant évidemment et on ne peut qu’espérer que les autres juridictions suivront cet exemple», a déclaré Conservation Justice.

Et l’ONG de préciser que, «l’exploitation forestière illégale entraîne des pertes considérables pour le pays alors que l’activité forestière, menée de manière durable, pourrait participer bien davantage au développement à l’intérieur du pays». Le projet Alefi repose sur le Plan d’action national contre l’exploitation forestière illégale (Panefi) adopté par le gouvernement du Gabon en 2014 et est exécuté grâce aux apports de l’Union européenne et du Programme de promotion de l’exploitation certifiée des forêts.

 
GR
 

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