Considérant les menaces qui pèsent sur les espèces sauvages, le ministre délégué chargé de la Forêt souhaite une plus grande participation des populations rurales aux opérations de surveillance et de police.

Basile Mboumba lors de son allocution, le 2 mars à Libreville. © Gabonreview

Basile Mboumba lors de son allocution, le 2 mars à Libreville. © Gabonreview

 

A l’instar de la communauté internationale, le Gabon a célébré, le 3 mars courant, la journée internationale de la vie sauvage sur le thème : «La criminalité liée aux espèces sauvage est une menace grave, prenons-la au sérieux». A cette occasion, le ministre délégué à la Forêt a lancé un appel aux communautés locales à s’impliquer davantage dans la lutte contre l’exploitation illicite des espèces sauvages. «Cette lutte a davantage pour but de préserver notre biodiversité, source d’alimentation de plus de trois quart des Gabonais vivant en milieu rural et, du développement des activités économiques dont le tourisme», a rappelé Basile Mboumba, ajoutant : «La criminalité liée aux espèces sauvages a atteint des proportions inquiétantes ces dernières années». Et d’enfoncer le clou : «Les conséquences de cette activité illégale sont nombreuses et variées, allant de la dégradation des ressources à l’atteinte de la sécurité intérieure du pays».

En effet, le braconnage est devenu une activité transfrontalière pratiquée par des réseaux internationaux bénéficiant de connections dans plusieurs continents. En conséquence, Basile Mboumba a plaidé pour une meilleure protection du patrimoine naturel. «L’importante biodiversité dont nous disposons constitue un patrimoine nationale. Aussi, sa conservation doit-elle être menée en plaçant le bien-être humain au centre des préoccupations des politiques publiques», a-t-il affirmé, évoquant l’ouverture à venir d’un dialogue sur les conflits homme-faune, dans le cadre d’un forum national qui tiendra compte aussi des connaissances traditionnelles.

Estimant que ces efforts doivent favoriser un développement durable en conciliant les trois piliers que sont l’écologie, l’économie et le social, le ministre délégué à la Forêt n’a pas manqué de revenir sur les initiatives du Gabon en matière de protection de la biodiversité. Pêle-mêle, il a évoqué la création de 13 parcs nationaux couvrant plus de 11% du territoire, l’annonce de la création d’un réseau de parcs marins couvrant près de 23% de la zone économique exclusive, le recrutement d’éco-gardes, la mise en place d’une «brigade de la jungle» composée des forces de défense au sein du parc national de Minkébé ainsi que la révision des codes forestier et pénal pour un renforcement du cadre répressif.

Le thème de la Journée mondiale de la vie sauvage de cette année est parfaitement en phase avec l’un des principaux objectifs de la Convention du patrimoine mondial : protéger les sites qui abritent des espèces menacées. En 2014, le braconnage, l’abattage illégal et les délits sur les espèces sauvages ont représenté une sérieuse menace sur plus de 50% des biens naturels ayant été examinés par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 38e session tenue à Doha.

 

 
GR
 

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