La société civile libre à travers le mouvement «Ça suffit comme ça», est montée au créneau pour demander immédiatement l’arrêt des persécutions contre l’Évêque pentecôtiste et opposant Mike Jocktane, poursuivi pour «trouble à l’ordre public et destruction de biens publics».

Georges Mpaga (au centre) et Dieudonné Minlama (à gauche) du mouvement « Ça suffit comme ça »

 
Georges Mpaga, président du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) et Dieudonné Minlama Mintogo, président de l’Observatoire national pour la démocratie (OND) notamment, ont dénoncé, à l’occasion d’une conférence de presse le 21 février à Libreville, le traitement de l’affaire Mike Jocktane, Évêque devenu opposant et poursuivi pour «trouble à l’ordre public et destruction de biens publics
Au terme de consultations engagées par ces acteurs de la société civile gabonaise auprès des juristes de haut niveau au Gabon et à l’étranger dont les noms n’ont pas été livrés, en vue de vérifier la pertinence et la justification de l’action judiciaire engagée, les conférenciers concluent que «L’Evêque pentecôtiste, charismatique et opposant Mike Jocktane ne peut en aucun cas être poursuivi pour ce que le pouvoir en place lui reproche». Les conférenciers ont donc demandé l’arrêt de la procédure engagée.
«Dans cette affaire, nous sommes manifestement face à une imposture, une manipulation éhontée et, par-dessus tout, à une transgression inacceptable des normes de droits aux fins de règlements de compte contre les adversaires politiques»,  a estimé Georges Mpaga, président du ROLBG.
«Nous pensons que nous devons revenir à la réalité, et cette réalité c’est que les gabonais veulent une véritable démocratie, celle qui met le Gabonais au centre de tout. Tout ce que le pouvoir est entrain de faire aujourd’hui, c’est de la diversion, les plaintes contre Mike Jocktane, contre les membres de «Ça suffit comme ça», les plaintes contre les journalistes qui défendent la démocratie», a ajouté Dieudonné Minlama, président de l’OND.
«La communauté internationale est très bien placée pour voir ce qui est entrain de se faire au Gabon. Tout dernièrement l’union européen a pris un certains nombre de mesures sur des personnes qui ne veulent pas respecter la démocratie. Nous espérons que très rapidement l’UE passera à la phase pratique de ces mesures, parce qu’actuellement rien ne justifie qu’on donne le nom de démocratie au système dans lequel nous sommes entrain de vivre», a poursuivi Minlama Mintogo.
«En prenant la défense du révérends Mike Jocktane, la société civile confirme devant la communauté internationale et les mouvements pros démocratiques que le Gabon n’est pas une démocratie, le Gabon est devenu une dictature totalitaire», soutiennent les membres du mouvement «Ça suffit comme ça».

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Priscilla dit :

    et il existe des gabonais qui soutiennent cette dictature repressive. Pitie de nous hein…

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