La coordination du Comité des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine sur le changement climatique (CAHOSCC) est revenue au président sud-africain. Cyril Ramaphosa remplace Ali Bongo, après un mandat de 3 ans. La passation de charges a été faite par le ministre gabonais des Affaires étrangères la veille du 33e sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba.

Alain-Claude Bilie-By-Nze (au centre), remettant le bilan du Gabon au président Cyril Ramaphosa. © D.R.

 

«J’ai eu l’immense honneur de procéder, au nom du président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, à la passation de charges du CAHOSCC entre le Gabon et l’Afrique du Sud», a tweeté, le 8 février, le ministre gabonais des Affaires étrangères Alain-Claude Bilie-By-Nze, représentant du président gabonais au 33e sommet de l’Union africaine (UA). Cyril Ramaphosa remplace à ce poste le président gabonais après un mandat de 3 ans.

À la tête de ce mécanisme de l’UA chargé d’adopter les positions du continent sur les questions climatiques et d’en assurer le leadership au sein de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC), le président sud-africain devrait poursuivre l’œuvre de son prédécesseur,  voire engager de nouveaux chantiers pour mieux préparer  l’Afrique à s’adapter aux changements climatiques. Tout au long de son mandat de coordonnateur du CAHOSCC, rappelait le secrétaire permanent du Conseil national climat du Gabon, Ali Bongo «a mené plusieurs actions personnelles d’envergure parmi lesquelles la contribution financière du Gabon à hauteur d’un demi-million de dollars au budget de l’Initiative africaine sur l’adaptation».

C’était la première contribution d’un État africain à l’Initiative d’adaptation pour l’Afrique, rappelait Tanguy Guillaume Gahouma Bekale, indiquant que la question de l’adaptation, priorité de l’Afrique, était devenue le cheval de bataille du président gabonais tout au long de son mandat à la tête du CAHOSCC.

Selon lui, Ali Bongo a également développé le premier document de vision stratégique du CAHOSCC décliné en trois axes que sont la consolidation des acquis et le renforcement des initiatives continentales sur le climat, la mise en place d’une véritable stratégie de financement et de mobilisation des ressources nécessaires à la matérialisation des initiatives africaines et le maintien de la cohérence entre les principaux organes africains de lutte contre les changements climatiques.

Ali Bongo, assure-t-il, a tout aussi proposé une architecture institutionnelle permettant de fluidifier les relations entre différents organes climatiques africains. Parmi eux, le Groupe de négociateurs africains (AGN) dont la présidence échoit au Gabon depuis décembre 2019, la Commission de l’Union africaine (CUA), la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (AMCEN) et le Comité des chefs d’État et de gouvernement africains sur les changements climatiques (CAHOSCC).

Si après 3 ans, Ali Bongo a porté et défendu la voix de l’Afrique sur les questions environnementales, le tour revient désormais à son homologue sud-africain, qui a par ailleurs reçu le bilan du Gabon à travers le ministre des Affaires étrangères Alain-Claude Bilie-By-Nze.

 
GR
 

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