Par la voix de son président, Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé, le Congrès pour la démocratie et la justice (CDJ), revenant sur les événements du 20 décembre 2014, estime qu’il est plus que jamais temps que se tienne la conférence nationale souveraine.

Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé (image d’archive). © D.R.
Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé (image d’archive). © D.R.

 
À la faveur d’un point presse  récemment tenu au siège du CDJ, sis à Petit-Paris dans le 3e arrondissement de Libreville, Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé, président de cette formation politique de l’opposition, a de nouveau brossé un sombre tableau de la situation sociopolitique et économique du Gabon, marquée par des grèves dans la quasi-totalité des secteurs d’activité (public, parapublic et privé), la fermeture du campus et l’interpellation d’étudiants, l’interpellation de leaders politiques, la dissolution de l’Union nationale sur la base d’arguments fallacieux, etc.
Ogouliguendé déplore cette profonde crise dans laquelle s’est enfoncé le pays, du fait, selon lui, de l’entêtement d’Ali Bongo à tirer sur la corde déjà trop raide : «La crise est là ! A partir du moment où toutes les institutions du pays ont été prises en otage par le PDG, redevenu parti Etat, que la Cour constitutionnelle, dirigée par un membre de la famille est aux ordres, que le Conseil national de la communication ferme les yeux sur toutes les exactions et les dérives des organes dits publics comme la RTG, ou même le journal L’Union pour ne sanctionner que les organes de presse proches de l’opposition. Non content de museler la presse gabonaise, le pouvoir en est à vouloir intimider la presse étrangère. Or, il n’y a pas de démocratie dans un pays sans presse indépendante. Et on ose parler d’Etat de droit !».
Pour Ogouliguendé, la seule voie de sortie de crise, sans violence et sans heurts, est la tenue d’une conférence nationale souveraine. Laquelle ne devra pas être placée sous la houlette d’Ali Bongo, mais sous la conduite de la communauté internationale. Et pour cause : «il ne peut y avoir de dialogue avec Ali Bongo Ondimba dans la mesure ou, les quelques rencontres que les acteurs politiques ont eues avec lui se sont limitées à un monologue du «Prince» qui nous gouverne». Le leader du CDJ a déclaré son entière solidarité avec le Front de l’opposition pour l’alternance : «Le CDJ milite, comme toutes les autres forces politiques de l’opposition, et notamment le Front pour l’alternance, pour la reconstruction de notre pays sur des bases démocratiques, en mettant fin au régime autocratique et de type monarchique au pouvoir depuis 47 ans».
 

 
GR
 

17 Commentaires

  1. Minko dit :

    Depuis ce temps ? Vraiment , JABO cherche le leadership de l’opposition …. C’est PING qui fixe le calendrier ..

  2. Pascaline ladroul dit :

    JABO arrive très en retard sur le « dossier Péan « …
    Il n’est jamais trop tard pour mieux faire … L’opposition Gabonaise c’est dorénavant « le Front Uni  » … Le reste …

    • Patrick ANTCHOUET dit :

      Vous pouvez dire que JABO arrive en retard, mais on constate que les points de vue de l’ensemble des dirigeants de l’opposition, malgré leurs multiples chapelles, convergent vers un seul but : le départ d’Ali Bongo. Mayila a dit : le Gabon va mal, pas d’eau, pas d’électricité, situation sociale tendue, la place des étudiants n’est pas à gros-Bouquet, mais à l’université. Ogouliguendé souhaite la tenue de la conférence nationale, et il dit que le PDG est redevenu le parti-Etat, un parti unique de fait. Ndaot estime que le régime d’Ali BONGO souffre d’un déficit de légitimité. Richard Moulomba appelle Ali Bongo à démissionner,etc…Il n’y a que Davain Akuré qui ne parle pas, tout comme Moussavou King et Tchoréré. Ils attendent des postes de ministres. Mais pour tous les autres, Ali Bongo doit partir. Dans son camp, Pierre Amoughé Mba (RPG) et Divungi di Ndinge (ADERE), ancien VPR, se sont joint aux forces de l’opposition, et surtout l’ancien secrétaire général du PDG, Jacques Adiahénot a claqué la porte. Il y a aussi des personnalités comme l’ancien gouverneur de la BEAC Philibert Andzembé et Michel Mpéga. Tout ça a une signification : le pouvoir d’Ali Bongo est honni.

  3. jean-jacques dit :

    Voila il faut dire au peuple que ce dialogue tout justement pour le partage des postes et non pour dire que les vieilliards vont laisser la politique. l’argent qu’ils ont volé , est deja dans les ciassses du pays. Ali sait que ce genre des dialogue qu’ont tué le pays on parle des dialogue , mais pour aller signer ou diviser les postes et le peuple dans tout ça , souffre.On a pas besoin des dialogue le presidente avait demande tout le monde de prendre part au debat sur le pacte social les faux opposants ont refusés pourquoi? para que cette reunion n’allait pas traiter les problèmes des postes comme 99% des opposants rêvent. ils n’ont pas participé

    • LaForce dit :

      JJ, ton président est un monologue, il invite, il parle seul, donne des ordres, suivi des menaces, et demande à ce que les autres suivent. Il est habitué à commander depuis son enfance avec son père où il giflait même les ministres, oubliant qu’il est face à son destin. Le père qui couvrait ses bêtises n’est plus là. Croit moi JABO a raison. Il a invité les syndicats pour une concertation, qui a échoué parce que l’homme ne pouvant pas se surpasser, il a fait place à sa mégalomanie, en faisant un procès, et en dictant la conduite à suivre, et s’est retiré dès qu’il a fini son discours. Il a fallu insister pour discuter avec lui en privé. Et même là, il a commencé encore à faire le perroquet.
      JJ, je ne sais pas si tu as déjà été en face de lui et en même temps en contradiction avec lui, tu sauras ce que veut dire la haine, l’arrogance, le ressentiment …

    • imagine56 dit :

      J-Jacques, J-Jacques, je te cherchais depuis un moment, je suis contente de relire tes « pascalinades, » parce que ça me manquait
      comment as tu passé les fêtes? je parie que tu étais en état de béatitude quand le président lisait son discours à la nation
      tu vas encore ajouter qqs millions à to n patrimoine cette année 2O15 grace à ton soutien inconditionnel à « YA ALI »
      chacun son camp, en tous cas, ne disparait plus, j’ai mème demandé de tes nouvelles à quelqu’un de gabonreview qui m’ a dit
      « mais vous l’avez chassé du site », je lui ai dit
      que j’avais bcp de sympathie pour toi parce que tu m’enlevais le stress.
      En tous cas, je suis contente que tu continues la lutte…C’est à dire à applaudir bètement tout ce que le chef émergent raconte.

    • Test dit :

      Je suis du meme avis que J J. Ali a ete elu president du Gabon. Fraude ou pas fraude, nous ne sommes plus a ce niveau parce que 5 ans sont deja passes. Ali n’est pas oblige de partager son pouvoir avec l’opposition. Il y a des hommes et des femmes capables au PDG et dans les partis de la majorite pour diriger le pays. Il n’a y pas de guerre civile au Gabon. Le pays n’est pas engage dans un conflit que de quelque nature. Les opposants sont pret a mettre le pays a feu et a sang pour presser Ali a un partage du pouvoir. Je ne vois pas ce qu’une conference nationale va apporter un Gabon. S’ils veulent le depart d’Ali, 2016 n’est plus loin, qu’ils se preparent pour cela. Concertation ou conference nationale n’ajouteront rien dans le debat politique au Gabon

  4. Le citoyen libre dit :

    Mieux vaut tard que jamais.
    Merci pour avoir rejoint le Front de l’opposition.

    • imagine56 dit :

      je suis du mème avis que le Citoyen Libre
      JABO après cette analyse profonde de l’état du pays, la situation commande que vous rejoignez sans plus tarder le Front, ne dispersez plus vos efforts, vous faites tous la même analyse, faites taire vos ego, faites le pour nous….cet appel s’adresse aux autres leaders d’opinion, Richard M. de l’ARENA, venez rejoindre les autres et parlez d’une même voix
      montrez à Ali qu’il ne pourra plus vous diviser , c’est cela que nous espérons pour 2015.

  5. Makaya dit :

    ce type a essayer de repartir a la soupe, mais voyant le vent tourner contre le chef des faussaires, il nous revient avec son vieux parti que les gabonais ont oublie depuis kala kala. Il ne peut plus rejoindre le front uni qu’il a abandonne. on vous connait…

  6. Touslesmemes dit :

    Il sort d’où lui? Vraiment comme quelqu’un qui était endormi oh lalala laisse nous avancer on n’est deja loin tu vient encore parler de partager le gâteau,non nous on veut son depart la conférence nationale se fera après le depart dAli et son équipe,pas avant

  7. pamela dit :

    Alors là!!!! chacun veut sa part du gâteau donc on se réveille!!!!. Que Dieu nous protège de ces vautours.

  8. Patrick ANTCHOUET dit :

    Bravo à Ogouliguendé ! Il souhaite la réhabilitation de l’Union nationale, il soutient le Front uni de l’opposition, et il prend position pour une sortie de crise. Pour lui, la conférence nationale souveraine doit être placée sous l’égide de la communauté internationale. Il reste à saisir l’ONU et l’Union européenne à cet effet. Il faut que les choses bougent.

  9. eternite dit :

    JABO est « rentré » dans le rang et roule maintenant pour le changement, il aurait été sympa qu’il nous donne son avis sur l’affaire Péan.
    ABO, ta peau de chagrin se reduit au fur et à mesure que les « gens » qui ont travaillé avec ton père se range comme un seul homme pour « guider » le peuple vers la réelle démocratie et non la pensée unique que tu as mis en place depuis 2009..
    Tic-Tac, Tic-Tac, le compte à rebours a commencé et il ne devrait y avoir aucune conférence souveraine, mais juste un test ADN sous l’égide de l’ONU, l’UE et l’UA et le respect de notre constitution.

  10. Powè Powè dit :

    Bien dit! ce n’est pas trop tôt Mr Ogouliguendé! C’est la posture et le discours à tenir plus que jamais!

  11. MENGOUMAMVIE dit :

    Notre faiblesse commune est d’avoir la mémoire courte. je suis un peu gêné car l’histoire politique de notre pays retiendra que JABO a été le premier à claquer la porte du PDG alors qu’il était président de l’assemblée nationale. Qui dit mieux.
    Comme l’a dit un intervenant, la lutte pour la reprise en main du destin de notre pays a besoin de tous le monde. de ce fait, ceux qui veulent pratiquer l’exclusion n’ont rien compris.
    tous le monde souhaite l’amélioration dans ce pays, n’en déplaise à ceux qui pensent avoir le monopole de l’alternance. Ainsi toutes les contributions doivent être la bienvenue, d’où qu’elles viennent.

  12. Cheguevara dit :

    Mieux vaut tard que jamais; et il n’est jamais trop tard pour bien faire. Enfin, peu importe la couleur du chat…. Oui pour une conférence nationale souveraine, mais sans M. Ali Bongo, ce faussaire illégitime. Et sans tous les complices de sa forfaiture. Autrement dit, la chute immédiate et totale de M. Ali Bongo et du système maffieux bongoïste et pédégiste est un préalable sine qua non.

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