Après le démentie formel d’Antoine Ntsimi sur les révélations d’un document comptable relatif à des malversations financières, publié par le journal panafricain «Jeune Afrique» dans sa publication n°2673 du 1er au 7 avril dernier, le journal, revient à la charge dans son enquête sur la gouvernance du président de la commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

Affaires Afrique Ntsimi Cameroun

Le journal panafricain « Jeune Afrique » vient de publier dans son numéro 2677 du 29 avril au 5 mai 2012, de nouvelles révélations à travers des documents exclusifs sur la gouvernance du président de la commission de la CEMAC, Antoine Ntsimi, en réponse aux arguments de ce dernier.

Afin d’étayer les révélations de son enquête, J.A s’est procuré la fiche des dépenses engagées à l’hôtel Méridien Étoile concernant une réception à laquelle le directeur général de l’AFD, Dov Zerah, aurait participé, le 14 février 2012, ainsi que le mandat de paiement et l’avis de crédit correspondant au centime près à cette fameuse facture de 13 079 783 F CFA (soit 19 940 euros). Autant de documents qui ont été visés par le contrôleur financier de la CEMAC, l’Équato-guinéen Pablo Alogo (proche de Ntsimi).

Selon JA, «la facture en question est intervenue comme justificatif dans le cadre de la régularisation partielle d’une caisse d’avance retirée (en liquide toujours) par M. Ndzana le 9 février. Le motif figure en toute lettre : « réception« ».

Autre élément ajouté au dossier des malversations financières sont les indemnités de départ d’Antoine Ntsimi, qui après avoir accepté de quitter son poste, a finalement décidé d’être candidat à sa propre succession. «Une décision remontant à mars 2011, visée et tamponnée par le même Pablo Alogo, contrôleur financier de la CEMAC, au terme de laquelle Antoine Ntsimi s’accorde à lui-même une « avance de solde au titre de régime indemnitaire de cessation d’activité ». En d’autres termes un parachuté doré d’un montant de 400 100 000 F CFA (610 687 euros). Somme déductible de milliards de F CFA de solde de tout compte, détaillé dans un acte additionnel en date du 25 février 2011», selon François Soudan, auteur de l’article et directeur de la rédaction de l’hebdomadaire.

Le journal panafricain reconnaît qu’il n’y a là rien d’anormal « même si ces chiffres donnent le vertige« . Mais ajoute toutefois « que chercher à percevoir ses indemnités de départ tout en s’employant à rester en poste pose un évident problème de cohérence juridique et morale« .

À quelques semaines du prochain sommet des chefs d’État prévu en mai à Brazzaville, toutes ses révélations de J.A ne plaident certainement pas à la faveur de l’ancien ministre camerounais des finances.

À voir la tournure que prend cette affaire, il semblerait qu’elle réserve encore beaucoup de surprises. Nous attendons le prochain épisode!

 
GR
 

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