Dans une échéance relativement proche, la pêche dans la sous-région devrait se faire exclusivement au moyen du Turtle excluder device (Ted), un nouveau filet de pêche ne présentant pas de menace pour les tortues marines. Du coup, les produits de la mer devraient être éligibles au marché européen.

© D.R.

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L’atelier régional sur la présentation d’un nouveau filet de pêche ne présentant pas de menace pour les tortues marines, le Turtle excluder device (Ted, filet excluant les tortues marines), s’est achevé le 30 juillet courant à Libreville. A l’issue des travaux, l’on a appris que, dans un avenir proche, les produits halieutiques pêchés dans les eaux des pays de la sous-région seront certifiés en vue de leur exportation vers l’Europe. L’atelier a validé l’assistance d’une structure américaine aux pays de la sous-région qui voudront utiliser ce nouveau filet de pêche. «Dans un avenir proche, l’exportation des produits halieutiques issus de nos pays vers l’Europe, sera conditionnée par la certification au programme TED. La National oceanic and atmospheric administration (NOAA) américaine, reste disponible pour accompagner tous ceux qui désirent souscrire à ce programme», a déclaré l’inspecteur général du ministère de l’Agriculture.

Selon Gilbert Pachika, la survie des tortues revêt à la fois un intérêt économique et écologique. «C’est l’une des raisons pour laquelle chaque pays doit développer sa propre feuille de route, avec pour finalité la mise en place des Ted dans les chaluts à poisson et crevettes», a-t-il précisé. Le Gabon est le premier pays d’Afrique francophone à adopter les Ted dans sa législation. Le système, imaginé par des pêcheurs américains dans le golfe du Mexique, est constitué d’une grille située dans le chalut et qui laisse passer les crevettes mais sert de filtre pour éviter que les tortues marines, raies et autres requins n’y soient retenus. Ils peuvent s’en extraire facilement par une ouverture. Le Ted permet un gain de temps pour les pêcheurs car, il limite le tri et préserve la qualité des crevettes en évitant de les écraser lors de la remontée du chalut. L’expérimentation de ce nouveau filet est actuellement en cours dans les eaux marines gabonaises. Sur les 24 chalutiers autorisés à pêcher au Gabon, 20 disposent déjà d’une licence TED (filet excluant les tortues marines) et quatre licences pour la pêche aux crevettes.

 

 
GR
 

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