Classé dans les tiroirs des 11 États partenaires depuis belle lurette, le projet sollicite des dotations pour se relancer.

Ciciba : Ruines d’un musée dédié à la culture Bantoue. © mbolo29.blogspot.com
Ciciba : Ruines d’un musée dédié à la culture Bantoue. © mbolo29.blogspot.com

 

Malgré d’importantes sommes d’argent mobilisés pour son démarrage, le Centre international des civilisations Bantou (Ciciba), initié il y a 31 ans par Omar Bongo Ondimba, ne s’est jamais concrétisé. Pour mettre fin à cet état de léthargie, l’institution s’est résolue à rechercher les fonds nécessaires à la réhabilitation de son siège, évalué à 34 milliards de francs, soit plus de 3 fois son prix initial.

Lancé dans le but de sauvegarder et promouvoir la culture bantoue à travers le monde, ce rêve est loin de devenir réalité. S’il s’est vite heurté aux contraintes de fonctionnement et à certains facteurs externes, l’endettement de la structure, les arriérés de cotisation des pays signataires de la convention du 8 janvier 1983 portant création du Ciciba, les conflits armés et les différentes crises sociopolitiques de la sous-région ont eu raison du colossal projet. Pendant plusieurs années, le Gabon a financé seul les activités de la structure. Aujourd’hui, la dizaine d’employés de cette institution assure du mieux qu’elle peut l’administration, loin des ruines du gigantesque chantier squatté actuellement par une centaine de familles démunies.

Haut de plusieurs mètres, le siège du Ciciba est un vaste projet qui devait comporter un immeuble de 3 niveaux comprenant plusieurs salles de conférences et d’importants espaces ambitieusement aménagés sous forme de courettes, terrasses, escaliers, fontaines, et même un théâtre de verdure.

L’espace Ciciba couvre 11 pays, à savoir : l’Angola, le Cameroun, la Centrafrique, les Comores, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, le Rwanda, Sao-Tomé et Principe, la RD Congo et la Zambie. C’est un «carrefour culturel» de près de 150 millions d’âmes partageant des racines linguistiques communes ainsi que certains rites et croyances.

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Bill Ngana dit :

    Les préoccupations du secteur Culture !!! Quel drôle de sujet. Drôle parce qu’au moment où les gouvernements africains cherchent des financements pour des projets qui, sans doute, rapportent tout de suite de l’argent, on nous brandit le Ciciba, gouffre financier. La preuve, personne ne veut sortir le moindre copeck pour ce bâtiment abandonné à lui-même et aux sans-abris. Et pourtant, ce projet est porteur non seulement des espoirs de re-dynamisation de nos ressources culturelles mais aussi d’espoirs de leurs valorisation en termes de substantiels revenus touristiques. ABO, sans doute ne lèvera pas le petit doigt pour cette institution créée par OBO ; autant la laisser crever de sa belle mort. Ceux qui pensent à sa résurrection devraient patienter un peu et revenir quand le Gabon sera émergent !!!

  2. Mwazang dit :

    Pendant que les autres font de la culture une source de revenue economique nous on la perçoit comme une menace envers nos projets d’investissements…

Poster un commentaire