L’Institut de l’émergence a publié le deuxième classement annuel des pays africains sur l’émergence économique. Rendu public ce 15 mai par le Financial Afrik, le Gabon en 2017, y occupe le statut de pays «pré-émergent», deuxième catégorie des cinq arrêtées.

En 2017, le Gabon a été classé au nombre des pays pré-émergents en Afrique. © D.R.

 

Sous la plume de Moubarack Lo, Amaye Sy et Mamadou Ngom, l’Institut de l’Émergence a publié le deuxième classement annuel des pays africains sur l’émergence économique. Le classement qui concerne l’année 2017 se base sur l’Indice synthétique d’émergence économique (ISEME). Conçu par l’économiste et ingénieur statisticien sénégalais Moubarack Lo, il s’appuie sur quatre piliers : la richesse inclusive, le dynamisme économique, la transformation structurelle, et la bonne insertion dans l’économie mondiale.

Avec un score de 0,41 en 2017 contre 0,385 en 2016, le Gabon s’est classé au nombre des pays pré émergents. Selon l’Institut, sur la période 2005-2017, le pays a connu une progression et se serait distingué en Afrique par le dynamisme de sa croissance économique voire les réformes importantes pour la diversification de son économie. Sur les 45 pays africains étudiés, il occupe la septième place après l’Algérie et le Botswana et avant l’Égypte qui a connu une régression sur la période, et la République démocratique du Congo qui a quant à elle, connu une progression.

Avec ce statut de pays pré-émergent, le pays s’est casé dans la deuxième des cinq catégories retenues par l’Institut de l’émergence. Soit, le statut «émergent» où on ne retrouve que deux pays qui sont respectivement le Maroc et l’Afrique du Sud, le statut «pré-émergent» qui compte dix pays avec en tête de liste la Tunisie et bas de la liste la Côte-d’Ivoire. Le statut «potentiellement émergent» qui compte seize pays a en tête de liste le Sénégal et en bas de liste le Cap Vert. Le statut «aspirant émergent» qui a pour sa part, quatorze pays, s’ouvre avec l’Éthiopie et se referme avec le Malawi. La queue du classement pour le statut «sous-développé», compte trois pays, dont le Libéria, la Centrafrique et le Burundi.

Si Moubarack Lo, a indiqué que «l’ISEME complète utilement les indices tels que l’indice de compétitivité globale ou l’indicateur de Doing Business qui mesurent plus un potentiel d’attractivité que des performances palpables pour le pays et pour ses résidents, en termes d’emplois et de revenus supplémentaires», certains économistes assurent que le Gabon a encore beaucoup à faire pour entrer dans le concert des pays émergents. Pour eux, le pays est dans une période décisive pour corriger les dysfonctionnements et préserver ses acquis en stimulant par ailleurs, l’investissement et la croissance.

 
GR
 

8 Commentaires

  1. bassomba dit :

    Comme d’habitude, il y en a qui vont venir pérorer ici que le Gabon a soudoyé les enquêteurs.
    En tous cas c’est une bonne nouvelle, n’en déplaise à ceux qui peignent toujours le Gabon en noir

    • 짐 - 루크 dit :

      @bassomba: vous avez raison de vous réjouir tous les faits en cours au pays justifient votre joie à ce degré de maboulisme, on ne sait pas trop quoi vous conseiller, une tisane, un tranquillisant,une poire, une bassine d’eau froide? Dans tous les cas, il faut vous calmer et arrêter de vous réjouir dans le vide pour ne pas aggraver votre cas déjà désespéré….

  2. Gada dit :

    Bassomba, peut-être qu’en allant chez les autres tu te rendras compte que ce classement n’est pas fiable. Félicitation tout de même les avancées du pays.

  3. diogene dit :

    Prendre les résultats partiaux d’une micro enquête pour du bonheur , c’est de la crédulité naïve !

    Il y aurait donc une notion clairement établie d’émergence ? Économique ? scientifique ? sociologique ? Foutaises

    Sous développement doit signifier émergence. D’accord.

    La plupart des pays africains fournissent des données fausses ou partiellement fausses aux institutions chargées de les évaluer. A l’inverse de la Grèce, qui dans une zone mieux contrôlée, a vu la vérité éclater au bout d’une décennie, le continent africain ne connaitra , si c’est encore possible , un semblant de vérité que dans un siècle ou deux (rendez vous est pris).

    Sans compter les enquêtes bidons commandées par les intéressés eux mêmes, la corruption incontinente, le fascisme rampant, les menaces et la brutalité…

  4. messowomekewo dit :

    C’est quoi un pays pré émergent, jusque là on avait les pays développés et les pays émergents, dans les deux cas, tout le monde sait ce que cela signifie; il faut nous situer . vous êtes toujours dans l’auto satisfaction, alors que nous sommes tous dans le pays et pouvons voir et constater que le Gabon a un grave déficit de développement. Ce n’est certainement pas en jouant sur les mots que le problème sera solutionné.

  5. 짐 - 루크 dit :

    Dans un pays ou mm le PR disparait sans trace comment s’étonner que des conteneurs disparaissent ?? C’est aussi ça la pré-emerence

  6. Ikobey dit :

    Pourquoi une telle amélioration ?
    La montée des cours du pétrole .
    Le Gabon reste désespérément un pays RENTIER ! (et de petite rente).
    Messowomekewo a raison, quand j’étais jeune il y avait des pays développés et des pays sous-développés. La réalité est toujours la même mais on a changé les mots :
    développés, pré-émergents, émergents et même potentiellement émergents !
    D’ailleurs on ne dit plus « pauvre » mais « en situation de précarité ».

    Jouer avec les mots c’est aussi se jouer de nous !

  7. Charly dit :

    Il y a au Gabon plus de signes qui nous classe en pays sous développé qu’en pays émergent … je parle du vécu au quotidien par les populations … allez voir comment sont logés les 80% des populations de Libreville … à l’intérieur du pays c’est pire … voua avez circulé exclusivement au bord de mer et à la Sablière … Alors, mettre le Gabon dans le même lot que l’Egypte … c’est vraiment très osé … cette machine africaine servant à évaluer l’émergence des pays africains … encore une trouvaille bizarre, bien africaine … … en tout cas … je ne faisais que passer …

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