Préoccupé par les tensions politiques du moment, l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2009, en appelle à une concertation entre toutes les forces sociales du pays.

Georges Bruno Ngoussi, le 24 janvier 2015 à Libreville. © Gabonreview

Georges Bruno Ngoussi, le 24 janvier 2015 à Libreville. © Gabonreview


 
Ce n’est pas à Georges Bruno Ngoussi que l’on apprendra que depuis plusieurs mois, le pays traverse une crise politique dont le pouvoir en place tente vainement d’ignorer l’évolution au fil des meetings, marches de soutien et autres incarcérations des manifestants. «Le Gabon est un grand malade qu’il faut guérir», a fait constater l’homme d’église, à la faveur d’une rencontre avec la presse organisée à Libreville le 24 janvier dernier, alors que profitant d’une présentation de vœux aux populations, il a dit «jeter un regard froid sur la situation qui prévaut dans notre pays à l’instar d’autres où sévissent des conflits en tout genre».
La presse durant la déclaration du pasteur Ngoussi. © Gabonreview

La presse durant la déclaration du pasteur Ngoussi. © Gabonreview


Pour l’ancien candidat à l’élection présidentielle anticipée de 2009, l’heure est à la discussion franche et sans passion entre acteurs pour un apaisement du climat de tension qui n’augure rien de bon. A cet effet, comparant la nation à «un arbre dont les racines sont très amères», Georges Bruno Ngoussi voit dans «le dialogue» qu’il propose, la seule voie de guérison pour ce «grand malade». S’il n’a pas nié la difficulté pour les principaux individus appelés à souscrire à une telle initiative, il a soutenu que celle-ci «produira l’amour, l’unité et la paix, gages du développement du pays», non sans indiquer «ce dialogue doit être inclusif, et toutes les couches sociales, ainsi que tous les anciens candidats aux élections présidentielles antérieures doivent être représentés». Une sorte de «conférence nationale» ? Pour le PDG du groupe de médias «Radio télévision Nazareth (RTN)», s’il n’en est rien, son appel ne date pas d’aujourd’hui. Loin s’en faut. «Une semaine après la proclamation des résultats (de l’élection de 2009), je me suis rendu auprès du Premier ministre de l’époque et du secrétaire général du PDG pour leur demander un dialogue avec tous les candidats à cette élection. Je n’ai pas été compris, ils m’ont rétorqué qu’ils n’avaient pas un interlocuteur crédible en face», a-t-il tenu à rappeler. Or, «aujourd’hui, regrette-t-il, tous les signaux ont viré au rouge». Et de son point de vue, les raisons sont à chercher dans précarité de la vie au Gabon, les crimes rituels et la corruption qui apparaît, pour lui, comme l’origine de tous les autres maux dont souffre le pays.
Réitérant avec insistance son appel en faveur d’une discussion élargie, l’homme d’église a prédit que «l’entêtement conduit à la chute», ainsi que le démontrent les Ecritures, notamment avec l’histoire du roi Achab et la ville de Ramoth (2 Chroniques 18 dès le verset 1). Gageons qu’il soit entendu même si rien ou presque ne semble le présager.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. sam dit :

    Diaalogue meme pourquoi et avec qui? Pour que le Pdg continue de piller…de toutes les manieres la bulles dans laquelle ils sont leurs eclatera en pleine figure…2016 approche…a grands pas.

  2. Véracité dit :

    Les termes avec lesquels Georges Bruno Ngoussi appellent au dialogue sont efficaces. Ils inspirent la nécessité d’un dialogue. Il respecte les institutions. Ce qui n’est pas le cas des autres.

  3. boutala dit :

    L entêtement conduit à la chute. Bravo pasteur. Qui refuse de voir l évidence en se cachant derrière des faux semblants et des prétextes pour refuser le dialogue voulu par l opposition depuis belle lurette doit se rendre à l évidence que le pays est par terre. Le dialogue tant réclamé depuis par l opposition rencontre heureusement un écho favorable auprès de la communauté nationale et internationale. Ali doit prendre ses responsabilités en convoquant de telles assises. Comme à dit Chambrier de quoi à t il peur??? C est le Gabon qui y gagnerait et non les individus.

  4. UneVoix dit :

    Il est vrai qu’il faut qu’il y ait du dialogue entre tous les partis, mais rien ne sert de traiter les uns de pillards et les autres de quoi les traiteriez vous ? Car il est clair que personne n’est saint …. Les autres aussi ont leur part de torts.

  5. UneVoix dit :

    Il est vrai qu’il faut qu’il y ait du dialogue entre tous les partis, mais rien ne sert de traiter les uns de pillards et les autres de quoi les traiteriez vous ? Car il est clair que personne n’est saint …. Les autres aussi ont leur part de torts. Le dialogue est ouvert…..

  6. okoura dit :

    Ngoussi c’est vous les couteaux à double tranchant prends ton argent et tais toi

  7. Blaise nicolas dit :

    Vraiment il faut le dialogue dans ce pays

  8. Mabélé Mabélé dit :

    Vraiment, les bandjabis c’est pas des gens. Ngoussi, un volueur et un corrompu comme ça vient faire le bruit ? Le complice de Opiangah ?

  9. Mabélé Mabélé dit :

    Vraiment, les bandjabis c’est pas des gens. Ngoussi, un volueur et un corrompu comme ça vient faire le bruit ? Le complice de Opiangah ? Pitiééé

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