Le personnel de la Banque gabonaise de développement (BGD) a lancé, le 24 mai dernier à Libreville, une grève générale illimitée à la suite de l’expiration d’un préavis déposé au courant du mois auprès du ministère de l’Économie… sans suite.

À l’abandon, le bâtiment central de la Banque gabonaise de développement. © Gabonreview

 

Rien ne va plus à la Banque gabonaise de développement (BGD), peut-on dire. Après de petites perturbations ayant parfois fait vaciller le fonctionnement de cette banque et l’intervention des organismes de surveillance de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac), les employés ont finalement décidé d’entrer en grève, le 24 mai dernier. En attente d’éclairage sur l’avenir de l’établissement bancaire conformément à la promesse de la tutelle, le personnel n’a eu d’autre choix que d’employer la méthode forte pour réclamer ses droits. Ce, à la suite de l’expiration du préavis de grève déposé le 14 mai au ministère de l’Économie.

En optant pour le débrayage, les agents de la BGD dénoncent le non-respect des engagements de leur tutelle en rapport avec le paiement intégral de leurs salaires, le non-paiement du précompte, mais aussi l’application de la convention collective, ainsi que le défaut de communication sur leur avenir dans l’entreprise.  «Le constat est qu’au mois d’avril, rien n’a été fait. Nous ne percevons plus nos salaires intégralement. On a des difficultés, les engagements et les moratoires promis n’ont pas été respectés», explique un employé.

Dans ce contexte, les syndiqués de l’établissement estiment désormais que le plus important aujourd’hui n’est pas tant de recevoir les salaires des mois de mai, juin et juillet : «Nous voulons qu’ils nous disent ce qu’ils ont décidé à propos de l’avenir du personnel de la BGD par rapport à leur projet de restructuration», a déclaré un agent de cette structure bancaire.

Du fait de ce blocage, de nombreux fonctionnaires dont les comptes sont domiciliés dans cette banque n’ont pas pu entrer en possession de leur salaire cette fin de mois. Ce qui a obligé le ministère du Budget à produire une déclaration télévisée, le 25 mai 2018, les invitant à régler ce désagrément en se rabattant dans les services du Trésor public.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Ngouss Mabanga dit :

    Je pensais qu’elle était morte depuis.

  2. Michel BOUKA RABENKOGO dit :

    La BDG reste un outil financier stratégique important pour la croissance et le développement du secteur privé national. Que l’État fasse tout ce qu’il peut pour maintenir la Banque Gabonaise de Développement en vie jusqu’aux jours meilleurs.

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