A la suite des contrôles administratifs opérés par le ministère en charge de la Santé pour s’assurer de la conformité des structures sanitaires privées aux textes en vigueur, la phase répressive s’est déroulée le 29 janvier 2019, avec la fermeture de huit cliniques à la Libreville et Owendo.

Un cabinet médical exerçant dans l’illégalité fermé à Nzeng-Ayong dans le 6e arrondissement de Libreville. © Gabonreview

 

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Le ministère de la Santé a fortement sévi le 29 janvier, avec la fermeture de plusieurs cliniques privées à Libreville et Owendo. Une équipe du ministère conduite par le Secrétaire général, Dr Guy Patrick Obiang Ndong, et épaulée par les officiers de la police judiciaire, des huissiers de justice et des représentants du procureur de la République, a procédé à la fermeture définitive de 8 cliniques privées.

En dehors de celles fermés d’emblée, «deux cliniques n’ont pas pu être fermées parce qu’il y avait des malades hospitalisés. Nous leur avons accordé un sursis de 24 heures pour pouvoir transférer ces malades vers les hôpitaux publics. Parmi les cliniques visitées, une a fait l’objet de fermeture partielle et provisoire parce qu’un de ces murs fait face à la route et expose les usagers aux éventuels accidents de circulation en cas de dérapage de véhicule», a précisé le chef de la mission.

Les autorités reprochent aux cliniques sanctionnées la non observation de la règlementation en vigueur en la matière : Bâtiment inapproprié, plateau technique inexistant ou obsolète, absente d’eau courante, matériel et mobiliers usés, sécurité hygiénique approximative. Dans certaines de ces cliniques, rats, souris et cafards cohabitent allègrement avec les patients.

Aucune des cliniques sanctionnées ne dispose d’une autorisation d’exercer. «Au vu de l’état de ces structures sanitaires, il y a de quoi penser que leurs propriétaires manquent de sérieux. Ce sont des structures qui mettent en danger la vie des populations. Ils pratiquent tous les actes médicaux, sans autorisation, sans aucune once de respect des règles d’hygiène. C’est pour cela que nous n’avons pas hésité à les fermer», a déclaré le Dr Guy Patrick Obiang Ndong.

L’action entamée le 29 janvier s’étendra dans l’ensemble du pays dans les semaines à venir. Selon le rapport de l’Inspection de contrôle, 121 cliniques ont été contrôlées à Libreville et Akanda, 81 d’entre elles présentent des irrégularités. Ces chiffres évoquent avec perplexité la dangerosité de ces structures qui fleurissent partout, sans l’autorisation de l’administration.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Abieri dit :

    Enfin ! et les responsables seront-ils poursuivis ? Le serment d’Hypocrate n’a donc plus de sens pour nos médecins. Ah, qu’il est loin le temps du bon Docteur de Lambaréné !

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