Inquiets de ce qui pourrait être leur sort au terme de la déflation que devra certainement connaître la Compagnie de navigation intérieure et internationale (CNI), les délégués du personnel de l’entreprise ont échangé avec la direction générale et le secrétaire du comité de privatisation afin d’obtenir des informations justes.

La rencontre entre les délégués du personnel, la direction générale de l’entreprise et le comité de privatisation, le 9 décembre 2014 à Libreville. © Gabonreview
La rencontre entre les délégués du personnel, la direction générale de l’entreprise et le comité de privatisation, le 9 décembre 2014 à Libreville. © Gabonreview

 

Afin de ramener la quiétude au sein de la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (CNNII) secouée par un mouvement d’humeur à sa représentation de Port-Gentil, une rencontre tripartite regroupant les délégués du personnel, la direction générale et le comité de privatisation s’est tenue le 9 décembre dernier à Libreville.

L’absence d’explications et de dialogue entre les employés et la direction de l’entreprise serait la cause de toutes les frustrations traduites par des revendications qui ont occasionné la paralysie de la CNNII il y a quelques jours. Au titre de ces revendications, on note, entre autres, le paiement des droits légaux, l’application du plan social, la signature de contrats individuels de travail, et le payement des primes de transport. «Vos revendications sont normales et légitimes», a reconnu, d’entrée de jeu, le secrétaire du Comité de privatisation, qui a tout de même fustigé le fait que ces dernières n’intègrent pas le contexte dans lequel est plongée l’entreprise avec l’exploitation de trois navires seulement sur les douze que compte sa flotte.

Le plan social de la CNNII, résultant de l’adoption, le 22 février 2013, du projet d’ordonnance portant réorganisation des transports fluviaux et lagunaires et des opérations de cabotage et qui crée, par voie de conséquence, la compagnie nationale de navigation intérieure et internationale, dispose que les actifs de l’ancienne entité sont transférés automatiquement à la nouvelle. Et pour ce faire, il faut rompre tous les contrats de travail de la CNI, procéder à un audit du personnel pour définir ceux des agents qui seront transférés vers la nouvelle entité et solder ceux qui ne seront pas retenus. «Les contrats de travail seront établis conformément à la législation mais seulement après détermination de l’effectif qui sera transféré à la nouvelle compagnie, la CNNII. C’est une question cruciale et c’est d’ailleurs à partir de ce moment que nous retrouverons l’apaisement dans cette entreprise», a assuré Félix Onkeya.

Après plus de cinq heures de discussion, l’issue de la rencontre a été bien loin de celle qui était attendue par la délégation venue de Port-Gentil. Elle espérait repartir vers la base avec des résolutions «concrètes», et non des promesses de solutions qui, pour elle, ne constituent en rien un garde-fou. «Quand nous sommes partis de Port-Gentil, il n’était pas question de négocier avec le gouvernement. Nous ne venons pas négocier avec le secrétaire du Comité de privatisation. Nous partons de Port-Gentil dans l’espoir d’obtenir des supports écrits de nos présences dans l’enceinte de l’entreprise pour que la base soit largement édifiée et afin que nous puissions prendre position», a déclaré Moïse Madola, président du Syndicat gabonais des marins.

 

 
GR
 

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