Depuis six mois, les membres de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI) travaillent dans l’illégalité, leur mandat n’ayant pas été officiellement renouvelé au bout de cinq ans.

Des membres de la CNLCEI, dont le président, en compagnie du représentant du FMI, en décembre 2018 à Libreville. © CNLCEI

 

Le bureau de la CNLCEI actuel est-il légal ? Pas sûr ! D’autant qu’il aurait dû être renouvelé depuis six mois. D’une durée de cinq ans, le mandat des membres n’est pas renouvelable. Or, celui de l’équipe actuel a expiré en mi-2018. Dieudonné Odounga Awassi a d’ailleurs lui-même été remercié en juillet dernier, à la faveur du Conseil supérieur de la magistrature. Comme plusieurs autres, «en position de détachement» dans diverses structures publiques, le président de la Commission avait, en effet, été «réintégré dans le corps des magistrats».

Au gouvernement, la situation des membres du CNLCEI est actuellement à l’étude. Souhaitant y voir clair, Francis Nkea Nzigue, le ministre des Relations avec les institutions constitutionnelles, a rencontré, mardi 29 janvier, Dieudonné Odounga Awassi, rapporte ce mercredi le quotidien L’Union. Le président de la CNLCEI aurait reconnu que l’exercice actuel de son bureau n’est pas conforme à la Loi organique portant sur la durée dudit bureau au sein de la structure dont il a la charge.

Dieudonné Odounga Awassi et ses collaborateurs sont à la tête de la CNLCEI depuis juillet 2013. En 2018, le gouvernement a annoncé une révision des textes fondateurs de la Commission, notamment sur le régime de prévention et de répression de l’enrichissement illicite, ainsi que sur les missions d’investigation et de consultation dévolues à la structure.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Hermann O. dit :

    Voici une entité composée de bouffes-cadeaux. Quel est votre bilan?

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