Célébrant la fête du Travail, le 1er mai à Libreville, la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) a réaffirmé son engagement pour un dialogue permanent avec les partenaires sociaux. L’institution a également appelé l’ensemble de son personnel à une union sacrée dans un contexte de trésorerie tendue, pour sauver la maison CNSS.

Le siège de la CNSS à Akanda, cadre de la célébration de la fête du travail, le 1er mai 2019. © Gabonreview

 

La directrice générale adjoint de la CNSS (Christiane Yvonne Ella Assa), lisant le discours de Nicole Assélé, empêchée. Franck Ongnongo lors de son mot de circonstance. Et, vue des employés de la CNSS. © Gabonreview

La fête du Travail, célébrée le 1er mai, a été l’occasion pour la direction de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) de rassurer l’ensemble de ses partenaires sociaux, sur le dialogue permanent autour des préoccupations de la force ouvrière et, le fonctionnement de l’institution. Cette année, en effet, cette journée a été célébrée sous le thème «Dialogue social effectif dans un monde en pleine mutation».

«Je reste consciente que, aussi bien pour les réformes déjà engagées que pour les chantiers à venir, j’accorderai toujours une oreille attentive aux sonnettes d’alarme des partenaires sociaux, dans leur rôle de vigie actif et positif et d’aiguillon de l’action des décideurs», a déclaré la directrice générale de la CNSS. À cet effet, Nicole Assélé a appelé l’ensemble de ses collaborateurs à l’union sacrée, pour «l’amélioration continue, à la fois de notre cadre de travail, de nos conditions d’existence, et surtout la qualité de nos prestations».

Si la patronne de la CNSS s’est réjouie des différents chantiers initiés ces 20 derniers mois, pour la satisfaction des préoccupations des assurés et ayants droit, cette dernière a reconnu cependant que beaucoup reste à faire pour sauver la maison CNSS. «La survie de la CNSS dépend de décisions audacieuses et courageuses, actuelles et à venir, qui se présentent à nous. Non pas comme une option, mais comme une obligation, dans un contexte économique déchanté et une situation de trésorerie particulièrement malmenée», a alerté Nicole Assélé.

Un appel au sacrifice particulièrement orienté vers les agents de la CNSS. En effet, les premières conclusions d’une étude en cours au sein de l’institution révèlent clairement que les effectifs et la masse salariale constituent un véritable goulot d’étranglement. «Cette étude nous commandera les mesures correctives à appliquer. De même qu’il est nécessaire et urgent de faire une relecture de notre convention collective, qui exerce par trop d’endroits une forte pression sur la trésorerie de l’institution», a affirmé la directrice générale de la CNSS.

Des points de vue partagés par les travailleurs de la CNSS. Au niveau du dialogue, le représentant du Syndicat national des agents de la CNSS (Syna-CNSS) a remercié la direction générale cette concertation, «indispensable à la gestion des incompréhensions et dysfonctionnements susceptibles de fragiliser le tissu social». Selon Franck Ongnongo, ce dialogue permanent a débouché sur plusieurs réformes, parmi lesquelles : l’assainissement du fichier du personnel, le recensement physique des pensionnés, la reconversion des techniciennes de surfaces, la revalorisation des carrières de plus de 650 agents, etc.

Toutefois, a relevé le Syna-CNSS, plusieurs chantiers demeurent. Il s’agit notamment d’une meilleure maitrise de la masse salariale, l’application de la convention collective et, une amélioration de la prise en charge de l’assurance santé. «Chacun doit jouer sa partition avec objectivité et responsabilité. Car un travailleur mis en confiance, donne le meilleur de lui-même et protège son outil de travail, gage de son plein épanouissement», a conclu Franck Ongnongo.

 
GR
 

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