Engagée depuis plusieurs années, la réforme du Code du travail s’est poursuivie avec la présentation d’une nouvelle mouture aux partenaires sociaux, le 19 août à Libreville. Après 48 heures de discussions, la mouture du nouveau Code sera transmise au Conseil des ministres, puis au Parlement.

Madeleine Berre ouvrant les travaux le 19 août à l’ANPI. © Gabonreview

 

Par petites touches séquentielles, la réforme du Code du travail prend forme au Gabon. Des discussions entre le ministre du Travail, le patronat et les partenaires sociaux ont été lancées, le 19 août à Libreville. Censés s’achever le 20 août, ces travaux devraient aboutir à l’adoption du projet du Code du travail qui sera transmis au Conseil des ministres, avant d’être soumis au Parlement.

«C’est une réforme à fort enjeu, qui correspond à la volonté du chef de l’État de moderniser cet outil, de l’adapter à la diversification de notre économie et nous avons intégré beaucoup d’innovations», a déclaré Madeleine Berre, ministre du Travail. Le projet est structuré en 8 titres allant des dispositions générales aux dispositions finales et transitoires en passant entre autres par le contrat du travail, la sécurité et la santé au travail. «Nous avons tenu compte de grands chantiers, de l’emploi dans la zone économique de Nkok, de la nécessité de la reconversion professionnelle d’un certain nombre de jeunes diplômés qui aujourd’hui ont du mal à trouver de l’emploi», a-t-elle dit.

Pour elle, le nouvel outil devrait à la fois servir pour les travailleurs et les entreprises. «J’ai sollicité de la part des partenaires sociaux d’avoir à l’esprit cette vision de s’adapter aux enjeux en tenant compte de la nécessité de ne pas simplement garantir toujours un emploi avec la rigidité d’un contrat et plutôt de garantir l’employabilité», a-t-elle précisé.

Le nouveau texte intègre des contrats d’alternance saisonniers et ceux de nature intermittente. «On a régulé le travail à temps partiel», a-t-elle fait savoir. Certaines formalités ont été assouplies afin d’avoir «un outil plus agréable et moins rigide». Avec ce nouveau Code, le gouvernement espère avoir un outil permettant d’avoir un partenariat gagnant-gagnant entre les employeurs et l’État. «Le gouvernement souhaite que cette réforme soit actée cette année. C’est un enjeu important pour notre pays. Nous ne pouvons plus attendre», a plaidé le ministre, rappelant que la réforme n’a jamais trouvé l’accord idéal.

 
GR
 

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