Selon le 20e rapport «Africa’s Pulse» publié le 9 octobre par la Banque mondiale, l’Afrique subsaharienne s’enlise dans une croissance faible freinée par les incertitudes persistantes de l’économie mondiale et des réformes intérieures qui marquent le pas.

La croissance régionale devrait atteindre 2,6 % en 2019 contre 2,5 % en 2018. © D.R.

 

La croissance en Afrique subsaharienne n’a pas toujours décollé en 2019, selon le rapport semestriel de la Banque mondiale consacré à la conjoncture économique africaine, Africa’s Pulse. La performance économique de la région reste morose, entravée par l’incertitude persistante de l’économie mondiale et la lenteur des réformes visant à renforcer la résilience des pays. La croissance régionale devrait atteindre 2,6 % en 2019 (0,2 point de moins que les prévisions d’avril) contre 2,5 % en 2018.

Du côté de la demande, le PIB réel s’est affaibli en raison du ralentissement de la formation brute de capital fixe et des exportations nettes, reflétant ainsi la morosité des investisseurs dans un contexte d’incertitude politique mondiale. L’offre au sein des industries manufacturières et minières a certes connu un développement modeste. Cependant, le secteur des services a perdu de son élan et que la croissance du secteur agricole est restée atone à cause de la sècheresse.

Selon les conclusions de cette analyse des enjeux façonnant l’avenir économique du continent, consacrée à l’autonomisation des femmes africaines et à l’accélération de la réduction de la pauvreté en Afrique, la croissance au sein des trois plus grandes économies de la région est restée fragile. Au Nigéria, la croissance du secteur non pétrolier a été lente, tandis qu’en Angola, le secteur pétrolier a sous-performé. En Afrique du Sud, le faible climat d’investissement pèse sur l’activité économique.

Pour pallier cette difficulté existentielle qui met à mal le décollage réel de l’Afrique, en termes de développement durable, de nombreuses initiatives sont entreprises par la Banque Mondiale, en collaboration avec les différents États. Il s’agit notamment des initiatives en faveur de l’autonomisation des populations pauvres et des femmes qui sont primordiales pour progresser.

«L’inclusion des femmes est un élément clé pour stimuler la croissance. Les décideurs africains sont confrontés à un choix crucial : poursuivre les politiques actuelles ou prendre des mesures volontaristes pour favoriser une économie plus inclusive, Après plusieurs années de croissance décevante, la réduction de l’inégalité des chances dont sont victimes les femmes s’impose comme une solution évidente pour progresser», souligne Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique.

 
GR
 

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