Le chef du Bureau régional des Nations-unies pour l’Afrique centrale (Unoca) a récemment présenté le 10e rapport d’activité de l’Unoca au siège de l’Onu à New-York.

Abdoulaye Bathily livrant le rapport, le 15 juin 2016 à New York. © D.R.

Abdoulaye Bathily livrant le rapport, le 15 juin 2016 à New York. © D.R.

 

Un an après la demande formulée par le Conseil de sécurité des Nations-unies, relative à la mise à disposition d’informations sur la sous-région, le 10e rapport du secrétaire général de l’Onu sur la situation en Afrique centrale et sur les activités du Bureau régional des Nations-unies pour l’Afrique centrale (Unoca) a été présenté, le 15 juin courant, à New York (Etats-Unis). Il s’est agi pour Abdoulaye Bathily d’actualiser les informations sur les différents pays de la sous-région.

Etabli en quatre principales parties comprenant des observations et des recommandations aussi bien à l’endroit de l’Onu que des dirigeants locaux, ce rapport revient sur les tendances et les faits nouveaux sur le plan politique et en matière de paix et de sécurité. «La situation politique dans la sous-région a continué d’être dominée par des processus électoraux qui ont souvent fait apparaître des tensions», y apprend-on.

Concernant le Gabon, ce rapport évoque la déclaration de candidature d’Ali Bongo en février, la candidature de Jean Ping, la naissance de Héritage et Modernité ainsi que l’exclusion de ses ténors du Parti démocratique gabonais (PDG). La démission de l’Assemblée nationale puis la déclaration de candidature à la présidentielle de Guy Nzouba Ndama y figurent aussi.

Abdoulaye Bathily a rappelé que, dans le souci d’une élection paisible et transparente, il a appelé les acteurs politiques à «un dialogue constructif sur les questions d’intérêt national», après des «consultations approfondies» aussi bien avec les acteurs politiques nationaux que les  diplomates accrédités dans le pays.

Si d’autres sujets, notamment les attaques du groupe Boko Haram et de l’Armée de résistance du Seigneur y sont abordés, la situation humanitaire, jugée «préoccupante» et présentant des «difficultés multiformes», y est aussi évoquée, notamment pour la Centrafrique, «sujette à  une des crises les plus graves  au monde en matière de protection des civils». Pas mieux pour le Tchad où plus d’un million de personnes seraient vouées à connaître l’insécurité alimentaire en 2016, ni pour la région des Grands Lacs, avec des crises persistantes au Burundi et en République démocratique du Congo.

S’agissant de la situation des droits de l’homme, le responsable de l’Unoca a fait remarquer qu’au cours des derniers mois, «les Etats de la sous-région ont continué à coopérer avec l’Onu et d’autres organes conventionnels des droits de l’homme». L’exemple du Tchad, qui a déposé un instrument de ratification du Protocole sur la Charte africaine des droits de l’homme et  des  peuples portant création de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, a été cité.

Sur la situation socioéconomique, le représentant du secrétaire général de l’Onu en Afrique centrale a souligné que «les difficultés économiques ont entraîné des rétractations dans le domaine des activités commerciales, des réductions des subventions et des problèmes dans le paiement des salaires». Ce qui aurait exacerbé les tensions sociales dans plusieurs Etats de la sous-région. «En décembre, des enseignants du Gabon ont entamé une  grève  d’un  mois,  exigeant le  paiement de  diverses primes et du solde impayé de leurs salaires de 2014 et 2015», a rappelé Abdoulaye Bathily.

 

 
GR
 

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