Le président de la République a livré, le 29 octobre dernier à Libreville, une sorte d’évaluation des réformes initiées dans la politique sanitaire du pays.

Ali Bongo livrant, le 29 octobre 2014, l’évaluation de la politique sanitaire du Gabon. © Gabonreview
Ali Bongo livrant, le 29 octobre 2014, l’évaluation de la politique sanitaire du Gabon. © Gabonreview

 
Consacré à la santé, un Conseil présidentiel s’est tenu le 29 octobre dernier à la présidence de la République à Libreville. Cette initiative, qui arrive après les Assises sociales, a permis au président de la République de décliner, de nouveau, les grandes orientations de la politique publique en la matière. Selon Ali Bongo, en 6 ans le Gabon a dépensé plus de 1000 milliards de francs CFA dans la santé, masse salariale comprise. Les dépenses en investissement s’élèvent, quant à elles, à environ 455 milliards de francs, financements extérieurs compris. Or, les résultats sont mitigés. Une situation d’autant plus curieuse que des pays qui ne disposent que de 20% de ce budget enregistrent des évolutions et des résultats autrement plus remarquables.

Daniel Ona Ondo et quelques ministres lors du Conseil présidentiel sur la Santé. En bas, les conseillers du président lors des mêmes travaux. © Gabonreview
Daniel Ona Ondo et quelques ministres lors du Conseil présidentiel sur la Santé. En bas, les conseillers du président lors des mêmes travaux. © Gabonreview

Au plan des infrastructures, Ali Bongo relève la construction de nouveaux centres hospitaliers, en l’occurrence ceux d’Agondjè, Owendo et Lambaréné, considérés comme le «fleuron de la médecine» dans la sous région. Justifiant la destruction de la Fondation Jeanne Ebori, il a expliqué que cette structure était en proie à une dégradation continue du fait de l’amiante et du manque de maintenance. En tous les cas, il s’est réjoui de ce que sa reconstruction soit en cours. «Le message de la population est clair. Il faut améliorer les conditions de vie en général et l’accès aux soins en particulier», a-t-il glissé, fustigeant au passage le fait qu’il y ait plus de 500 dispensaires à l’abandon à travers le pays. Dans la foulée, il a déploré que le taux de couverture vaccinale du pays dépasse difficilement les 32 % requis par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), alors que «l’Etat se dote chaque année de stocks de vaccins qui finissent par expirer sans même être utilisés». L’autre constat est que le matériel acquis à grand frais reste dans les emballages quand il ne se retrouve pas dans des cliniques privées.
Fort de tout cela, Ali Bongo veut désormais des résultats. «Il faut que cela change», a-t-il lancé. «Il faut créer un système de santé performant. C’est impensable que nous n’arrivons pas réussir une simple couverture vaccinale dans notre pays», a-t-il dénoncé, annonçant qu’il est disposé à recourir aux services de spécialistes venant de l’étranger pour pallier les carences dans les domaines où l’on n’enregistre pas de Gabonais. «Nous avons trop dépensé pour des résultats peu satisfaisants», a-t-il insisté.
L’heure doit donc être aux bonnes pratiques gestionnaires et de fonctionnement dans le cadre d’une carte sanitaire dynamique. Le groupe MSH (Massachusetts, USA), spécialiste mondialement reconnu, est ainsi chargé d’offrir une assistance technique pour la «réforme nationale de la santé » assortie d’une «cellule d’appui et de pilotage». «Je veux pour mes compatriotes le meilleur de ce qui se fait», souligne le président Bongo Ondimba, quitte à recourir aux meilleurs spécialistes des 4 coins du monde».
Reste que le recours à un cabinet américain pour la réforme globale du système de santé a de quoi inquiéter tant les USA sont décriées pour leur politique publique en la matière, qui laisse sur le carreau une bonne partie de la population. Y aura-t-il quelqu’un pour dire en quoi l’Obama care était nécessaire et pourquoi cette réforme fait tant de bruit ?
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. osons croire dit :

    on avait pas tous ces discours au temps du vieux, pourtant, on croit que ça marchait mieux!! l’argent ne manquait pas, on n’avait pas de projets gigantesques. les CHU sont des structures référents des hôpitaux centraux, sinon des hôpitaux régionaux, on t-on besoin de tout ca?!! nous avons besoin d structures périphérique capable de donner un minimum de soin et de référer à l’échelon supérieur puis celui de le prendre en charge selon ses capacités sinon de le référer jusqu’au CHU. Maintenant a-ton besoin de 3 CHU? plus un hôpital militaire suréquipés? les équipements reste emballés, parce que nous mettons la charrue avant les bœufs, nous commandons du matériels, sans s’assurer que nous avons du personnel compétent pour l’utiliser ou encore du personnel pour la maintenance! maintenant que le diagnostic est fait, encore faut-il savoir si celui ci est correcte, est ce MSH qui va résoudre le problème? est ce le fait d’avoir recours à des structures étrangères que cela va changer, il (MSH) était là en 2012, on a rien vu!!! ils viennent nous parler de ce nous savons déjà!! faut-il les payer à cout de millions pour quels résultats? a -ton évaluer les premiers appuis apportés par MSH au Gabon?

  2. le puant dit :

    Les structures ne valent que ce que valent les hommes pour les valorisées .
    Tenez , comment comprendre qu’ a l’hopital militaire , au service d ‘urgence entre 18h et 6h du matin soit assuré par un seul médecin ? Et quel medecin !? Un interne sans experiance !

  3. Et blablablah et balblablih, le meilleur pour tes compatriotes comme le Gabon dont tu voulais faire un petit Dubaï. Résultat? Zéro pointé. Au Gabon ton cher pays, tes soeurs gabonaises accouchent encore à même le sol, par terre comme des bêtes sauvages!Toujours les projets, les maquettes, les discours. Tu vas dans un hôpital public, on te demande de ramener tes médicaments sinon tu meurs, franchement. Ali Bongo, à quand les vrais actes pour le Gabon?

  4. le gabonais d'en bas dit :

    Encore un discours de plus, qu’est ce qui va vraiment changer dans tout ça, ce sont les mêmes maux qu’on dénonce depuis 54 ans, j’ai comme l’impression qu’on vient de la planète Mars,on est fatigué des beaux discours.

  5. louetsi dit :

    S’il vous plaît ne soyez pas contradictoire par rapport aux infrastructures de tout genre que le pays possède à l’heure actuelle?

  6. tetanos dit :

    Fo arreter. On ne peut rien faire sans les hommes. Tous ces hopitaux, qui les fera marcher s’il n’y a pas de medecins performants ? Au lieu de mettre un accent sur une formation efficace, on signe des traités pour que nos medecins soient recus sans concours dans des pays arabes d’où ils ne reviendront qu’avec 30 % due connaissance faute de maitrise de la langue. Et meme quand ils sont envoyés dans des pays ou ils accedent a une formation de rigueur par voie de concours, la plupart se contentent de leurs miserables salaires de 500.000, sans frais de stage, humiliés au quotidien par une existence pire que celui des premières années de medecine ou des internes francais, belges, allemands et j,en passe, mieux traités qu’eux. Et on s’etonne que ces medecins ne rentrent pas une fois leur formation terminée. La medecine est un domaine qui ne doit souffrir d’aucun amateurisme. Pompez y de l’argent et mettez y de la rigueur pour que les pays africains offrent à leurs population un niveau de santé digne de l’homme vivant au 21eme siecle…Il n’y a pas de secret : pauvrété ne rime pas avec bonne medecine.

  7. tetanos dit :

    Medecine moderne ne rime pas avec pauvreté….Peuple pauvre et sous éduqué, medecins pauvres mal payés qui rasent les murs dans les bas quartiers avec les pousseurs des brouettes de mont bouet. Certains louent mm chez les vendeuses de bedoume…Arretons de rever.

  8. témoin occulaire dit :

    puisque ta politique de la santé se resume à construire des CHU, qu’est ce que le gabonais de bolossoville peut en tirer comme profit?

  9. PANGOLIN dit :

    Franchement, ce Gabon la est drôle! nos autorités se comportent comme si elles sont en train de s’amuser avec le peuple.
    Rien qu’à voir la légèreté avec laquelle elles traitent les problèmes existentiels de leurs compatriotes.
    Vraiment une population de 1 million et demi a-t-elle besoin de toutes ces facéties et autres interminables logorrhée, discours et promesses creuses? tout ca parce que l’on de pays de rechange! Que ferait-on lorsqu’on atteindra 3 ou 4 millions de personnes? La sagesse dit: »la mort d’un proche doit toujours nous faire comprendre qu’on partira nous aussi un jour »! Alors, COMPAORE, ça vous dit quoi? Assez torpiller le pays et cette nouvelle sortie sur « le bilan sur la santé » n’est qu’une diversion en plus! Quel est le domaine bien loti depuis que vous êtes la? En dehors de l’émergence des nouveaux riches qui pillent plus que les prédécesseurs! Arrêtez, svp!

  10. Le Citoyen Libre dit :

    « Ali Bongo dresse son bilan sectoriel » Je crois j’aurais souhaiter qu’il nous dresse dabord son bilan de son existence au Gabon parce que jusqu’a maintenant ce que nous savons que tout ce qu’il dit est complement faux..

  11. Gabson dit :

    Ali, quel faussaire!!! Toute sa vie n’est que mensonges (origines, acte de naissance, diplôme, fausse monnaie, poste de président etc). Du jamais vu. Pierre Péan a raison.

  12. le citoyen dit :

    Après avoir découvert qu’il y avait de la pauvreté au Gabon, aujourd’hui, on découvre que l’on ne fout rien dans la fonction publique! Bientôt on va nous dire qu’il existe de la corruption au Gabon…Faudrait informer le Président de ce qu’il se passes au pays, parce que là, à force d’être le dernier informé cela fait désordre..

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