La 5e Session ordinaire du Conseil des ministres du Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale (Copax) s’est tenue les 3 et 4 mars 2018 à Libreville. Au terme des travaux, des constats ont été faits sur la situation sécuritaire dans la région avant que des résolutions et des recommandations ne soient faites pour régler ce problème de l’insécurité dans la communauté.

Le ministre gabonais des Affaires étrangères, Noël Nelson Messone, présidant les travaux de la 5e Session du Conseil des ministres du Copax, le 3 mars 2018 à Libreville. © Gabonreview

 

Ouverte à Libreville, le 3 mars, la 5e Session du Copax, convoquée à l’initiative du gouvernement gabonais, a rassemblé dans la capitale gabonaise les représentants de tous les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).

Instantanées de la 5e Session du Conseil des ministres du Copax, le 3 mars 2018 à Libreville. © Gabonreview

Les ministres ont planché sur stratégie de lutte contre le terrorisme en Afrique centrale, la mise en œuvre de la Convention sur les armes légères et de petit calibre, ainsi que sur la stratégie de sécurisation de des intérêts vitaux en mer dans le golfe de Guinée.

Au terme de ces deux jours de travaux, le ministre gabonais des Affaires étrangères, Noël Nelson Messone, a estimé que malgré les efforts considérables déployés par les pays de la CEEAC, des anciennes menaces persistent et de nouvelles apparaissent et ne cessent de prendre des proportions inquiétantes.

Ces menaces reposent sur le trafic illicite et la criminalité transnationale organisée, l’exploitation illicite des ressources naturelles, le braconnage, la circulation des armes légères de petit calibre, la traite des êtres, le terrorisme et la piraterie maritime.

Face à la prégnance de ces menaces, les participants préconisent la convocation d’une session extraordinaire du Conseil des ministres du Copax, en vue d’une réforme structurelle et fonctionnelle du Copax. Cette réforme est cruciale pour permettre à cet organe sécuritaire de la CEEAC de gagner en efficacité.

Les délégués ont également exhorté les Etats membres de la CEEAC à traduire en actes la solidarité régionale, notamment en mettant en œuvre le Pacte d’assistance mutuelle et la mise en place d’une politique de défense commune.

Concernant la situation en République centrafricaine (RCA) et en République démocratique du Congo (RDC), le Conseil des ministres a réaffirmé l’engagement des Etats membres à contribuer davantage aux efforts de pacification et de stabilisation de ces pays, y compris en ce qui concerne la présence de leurs contingents dans les différentes composantes de la Minusca et de la Monusco.

Quant aux questions électorales, le Conseil a exprimé son soutien aux Etats membres engagés à différents niveaux dans des processus électoraux au cours de l’année 2018. Il a réfuté toute ingérence extérieure dans cette question qui relève de la souveraineté des Etats, et a demandé au Secrétariat général de la CEEAC, en collaboration avec l’Union africaine (UA), de renforcer l’appui aux Etats membres concernés.

Sur la question du terrorisme et des activités déstabilisatrices en Afrique Centrale, le Conseil des ministres a adopté la stratégie de prévention et de lutte contre le terrorisme en Afrique Centrale et a condamné les actes des groupes terroristes, des groupes armés et des autres forces négatives dans la sous-région. A cet effet, il a demandé au Secrétariat Général de proposer un mécanisme régional permettant d’identifier et de classifier les groupes terroristes opérant en Afrique centrale.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. ossami dit :

    « le Conseil des ministres a réaffirmé l’engagement des Etats membres à contribuer davantage aux efforts de pacification et de stabilisation de ces pays »
    Le conseil des Ministres se moque bien de nous car ils appartiennent aux systèmes de ces pays avec à leur tête des dictateurs qui les nomment comme Ministre. Quel état va pacifier quel état? Ils savent bien pourquoi il y a toujours le feu qui brûle dans les pays de la CEAAC. C’EST LE DENI DE DEMOCRATIE.

    « Quant aux questions électorales, le Conseil a exprimé son soutien aux Etats membres engagés à différents niveaux dans des processus électoraux au cours de l’année 2018.Il a réfuté toute ingérence extérieure dans cette question qui relève de la souveraineté des Etats, et a demandé au Secrétariat général de la CEEAC, en collaboration avec l’Union africaine (UA), de renforcer l’appui aux Etats membres concernés »
    Ici le conseil ne peut qu’apporter le soutien aux états engagés dans la fraude qui va s’organiser ou qui s’est organisé dans tous ces états:
    En RDC Kabila s’est assis sur sa propre constitution depuis bientôt deux ans, allume les feux dans tout son pays en complicité avec son frère Ruandais Kagamé, tue dès que l’opposition exerce ses droits constitutionnels. On ne sait pas s’il y aura une élection en Décembre 2018 en RDC;
    Au Cameroun, quitus est donné à Biya de s’éterniser au pouvoir.
    Au Tchad, Déby passé champion du chantage sur la France depuis qu’il a trouvé son créneau dans la lutte contre Boko Haram s’est proclamé Président au cours d’une élection qu’il n’a pas gagné au premier tours.
    Au Congo, Sassou a changé sa propre constitution et organisé une élection qu’il a perdu. Pour programmer sa victoire, il a mis sa milice dehors pour aller tuer pendant toute une année ses propres compatriotes dans un Département bien ciblé: le Pool. Tous les opposants dont le vainqueur de l’élection, le Général Jean Marie Michel Mokoko croupit avec toute son équipe de campagne en prison.
    De quelle souveraineté parlent ces Ministres. Quand on a adhéré et signé des accords internationaux, on perds une partie de sa souveraineté. De quelle souveraineté parle t-on. Celle de mal organiser les élections, les perdre et se faire proclamer élu par les Cours constitutionnels aux ordres? Quelle UA? Ce machin qui n’est autre que le syndicat de tous ces mal élus? Non ne nous prenez pas pour idiots s’il vous plait.

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