Le bras de fer persiste entre l’Ordre des avocats et la Cour de cassation à propos de l’affaire de certains membres de cet ordre suspendus, pour trois ans, du fait de comportements déviants et mafieux.

Justice tribunal Gabon

Le barreau gabonais s’est encore réuni mercredi 13 juin dernier à Libreville, pour expliquer à l’opinion ce dossier qui assombrit le ciel des relations entre l’Ordre des avocats et la Cour de cassation. A l’origine de cette brouille, une sanction du barreau consistant à suspendre, pour trois ans, les activités de deux de ses membres, Mes Aiméry  Bhongo Mavoungou et Pierre Claver Ndong Ondou pour des faits «d’une gravité telle que sous d’autres cieux, ils sont sanctionnés par la radiation pure et simple».

Présidée par le bâtonnier Me Jean Pierre Akumba m’Oluna, cette rencontre a également permis au barreau d’indiquer sa position. Même si le barreau a désormais décidé de la reprise du travail, il n’en demeure pas moins qu’il a annoncé la suspension de sa participation aux sessions criminelles spéciales. Tout ceci en fustigeant l’attitude de la Cour de cassation qui devrait pourvoir prendre des décisions idoines pour la corporation.

«Il est curieux de savoir que chaque fois que la Cour de cassation a été saisie par un avocat sanctionné pour un problème de discipline ou pour intégrer la profession, elle s’est prononcée contre les décisions du Conseil de l’Ordre », a regretté Me Akumba m’Oluna qui estime qu’en 40 ans d’existence, «le barreau gabonais ne saurait continuer à se laisser faire devant de tels abus qui relèvent de la vieille époque ».

Lors de la rencontre avec le ministre de la Justice, Ida Assounouet, cette dernière indiquait qu’il ne s’agissait que des questions de divergences entre les deux parties qui relèvent de la légalité, d’incompréhension et de technique. Or, à ce jour, l’Ordre estime que la tutelle garde simplement le silence face à ce problème.

Une situation qui traduit le malaise qui couve au sein de cette organisation eu égard à des comportements blâmables de certains hommes de droit, dont on se demande ce que certains juges peuvent leur trouver…

 
GR
 

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