Embarrassée par la persistance du mouvement de grève initié par le Syndicat national de la Poste (Synaposte), la direction générale de la Poste S.A. a tenté de s’expliquer sur les reproches qui lui sont faits par les agents syndiqués.

Le contrôleur général, Jean Christophe Makanga, le 24 juin 2019. © Gabonreview

 

À la tête de La Poste S.A. depuis plus de trois ans, Michaël Adandé semble éprouver tout le mal du monde à redresser cette entreprise publique en déliquescence depuis octobre 2015. Les efforts déployés pour assainir la situation paraissent dérisoires pour produire les résultats souhaités. Entre absence de dialogue social et retard de payement de salaire, les récriminations poussent mois après mois.

Si la direction générale de la Poste S.A. ne nie pas la crise que traverse l’entreprise, elle trouve cependant excessifs et spécieux les griefs qui lui sont faits par les syndiqués à travers divers médias. Pour donner sa version des faits, le PDG de l’entreprise, par la voix du Contrôleur général Jean Christophe Makanga a apporté, le 24 juin, ses «précisions» sur la situation La Poste S.A..

S’agissant de l’état du dialogue social qui serait absent à la Poste, pour Michaël Adandé ce reproche sur l’indifférence de la direction générale n’est pas fondé. Plusieurs émissaires ont été envoyés vers les membres du Synaposte pour discuter et expliquer les initiatives destinées à trouver des solutions aux revendications.

«Faisant suite à la requête du syndicat reçue le 13 mai 2019, la direction générale de la Poste a répondu formellement en invitant par deux fois les partenaires sociaux aux discussions. Aux jours prévus, seuls les délégués du personnel étaient présents. C’est alors que la direction générale a pris l’initiative d’une réponse par voie d’une communication écrite au personnel pour répondre aux préoccupations exprimées par les partenaires sociaux, tout en adressant une réponse écrite au préavis de grève déposé par le syndicat», a expliqué Jean Christophe Makanga.

Accusé de payer les salaires en retard et de refuser de solder ces rétributions, contraignant ainsi les agents à vivoter, le contrôleur général de la Poste S.A. a affirmé qu’«aujourd’hui il n’y a aucun salaire en retard à la Poste S.A. les salaires du mois de mai et de juin 2019 sont payés.» Ce dernier assure que si la grève pour retard de salaire persiste, elle n’a plus aucun objet et vise d’autres objectifs que la revendication salariale.

 
GR
 

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