Au lendemain de la célébration, le 19 septembre dernier de la journée internationale de la paix, le Haut conseil des acteurs non-étatiques du Gabon (HCANEG) a rencontré, le 21 septembre 2015, le représentant du Bureau des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca), Abdoulaye Bathily, pour saluer sa diplomatie préventive, mais aussi pour appeler à l’anticipation afin d’éviter au Gabon un péril. Ce, un jour avant que le diplomate ne s’envole pour New York.

Abdoulaye (au centre) et Nicaise Moulombi, de profil (archive). © D.R.

Abdoulaye Bathily (au centre) et Nicaise Moulombi, de profil (archive). © D.R.


 
La note  transmise à Abdoulaye Bathily, représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale, est cosignée par Nicaise Moulombi et Yvon-Martial Ntzantzi qui ont été reçus au bureau de l’Unoca à Libreville, ce 21 septembre 2015. Se félicitant de l’attention de M. Bathily, les deux leaders associatifs estiment que leur démarche depuis des mois a sonné  l’alerte à un moment où ils considèrent, avec de nombreux Gabonais, les amis du Gabon et d’autres observateurs privilégiés, que le Gabon est gagné chaque jour par un climat général qui annonce «des périls».
Dans cette perspective, ils dénoncent les déclarations des hommes politiques de l’opposition comme de la majorité, suivies des analyses de la presse, notamment à la suite des «incursions de la justice tendant à créer un climat de pression ciblant notamment des figures politiques soit de l’opposition (il y a quelques mois) et de la majorité (aujourd’hui) proche du groupe dissout «Héritage et modernité»».
Pour le HCANEG, sa réflexion impose de retrouver «les vertus du dialogue responsables et visionnaire, celui qui anticipe sur les crispations et la crise ouverte et incontrôlable, l’excès d’attentisme, de petits calculs égoïstes, voire de cynisme».
Indiquant avoir remis un mémorandum à Abdoulaye Bathily lors d’une visite de celui-ci au siège de leur organisation, les deux membres de la société civile rappellent y avoir «mis l’accent sur la gravité des enjeux, à court moyen et long termes et esquissé les contours d’un cadre opérationnel de dialogue tout en indiquant que l’agenda qui s’imposait au Gabon dans le présent contexte était sans délai.» Ce, du fait, pensent-ils, que les deux parties, «contrairement aux apparences, s’éloignent, dangereusement et délibérément de la recherche d’une issue à la crise qui plane» sur le Gabon. Renouvelant au diplomate Onusien leur «détermination à ne pas accepter la fatalité des vieux démons prêtés à l’Afrique et donc au Gabon», ils n’ont pas manqué de souligner que leur disponibilité aux côtés des partenaires bienveillants et vigilants reste entière.
Nicaise Moulombi et Yvon-Martial Ntzantzi qui rencontraient le représentant spécial de Ban Ki-moon en Afrique centrale un jour avant qu’il ne s’envole pour New York au siège de l’Onu, dénoncent enfin le fait des acteurs politiques, tous bords confondus, s’acharnent au maintien du statut quo sur la question de la lisibilité du processus électoral au Gabon malgré leur interpellation par la Société civile et la Cour constitutionnelle. Prônant le sens élevé de l’anticipation pendant qu’il est encore temps, ils appellent aux capacités des uns et des autres à prendre en charge le destin commun du pays.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. okome claire dit :

    voici ce que devrait faire l’ensemble de la population et la société civile pour éviter les bains de sang inutiles entre anciens PDGistes et nouveaux opposants et PDGistes contestataires.
    au esprits libres de se mobiliser. lançons le mouvement, révisons les listes électoral et exigeons la transparence de la CENAP!

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