Silencieuse jusqu’ici sur le cas du Gabon, la droite française s’est prononcée sur les émeutes survenues après la proclamation des résultats de l’élection présidentielle.

Droite Francaise

 

Si jusqu’à ce jour les déclarations n’ont émané que du parti socialiste et des écologistes français, la droite française a bien fini par se prononcer sur la proclamation des résultats de l’élection présidentielle au Gabon.

D’abord Alain Juppé. Dans un communiqué publié le 2 septembre, le maire de Bordeaux et candidat à la primaire des républicains a fait part de sa «vive préoccupation» et a appelé à «la cessation des violences». Nicolas Sarkozy a pris la même pris position, appuyant au passage la principale revendication de l’opposition : le recomptage des voix bureau de vote par bureau de vote. «Les Gabonais doivent obtenir les garanties d’un processus électoral transparent, démocratique et incontestable, qui respecte leur choix souverain», a-t-il déclaré.

Même son de cloche pour François Fillon : «Quand je vois ce qui se passe au Gabon, je souhaite que les résultats de cette élection soient connus. Le sentiment qu’on a, en écoutant les observateurs sur le terrain, c’est que le président Bongo n’a pas gagné cette élection», a-t-il affirmé à son tour sur France Info.

De son coté, Bernard Debré appelle à un recompte des voix. «Je suis très inquiet car ce n’est pas à nous, Français, de prendre position pour savoir s’il y a eu triche ou pas triche», a-t-il assuré au micro de RFI, appelant à «un compte bureau par bureau (…) C’est vrai que je suis un peu surpris, je prends des précautions, sur les résultats du Haut-Ogooué. Je sais qu’on ne peut pas imaginer que 99,7% des inscrits aient voté», a encore poursuivi Bernard Debré.

Alain Marsaud, député LR des français de l’étranger, a quant à lui, appelé les hommes politiques à la retenue. «Je suis en contact régulier avec les Français établis à Libreville et Port-Gentil, qui ne souhaitent pas que la France intervienne en faveur d’un côté ou d’un autre», affirme Alain Marsaud. Reste à savoir si tous ces appels seront entendus par les autorités gabonaises à qui il revient de tout mettre en œuvre pour que le pays sorte de cette impasse.

Auteur : Jean-Thimothé Kanganga

 

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire