Se félicitant du dépôt de la requête de Jean Ping à la Cour constitutionnelle, les femmes de la société civile proche de l’opposition ont appelé les Gabonais à «la résistance pacifique».

Femme Ste civile

Nathalie Zemo Effoua, donnant lecture de l’appel des femmes de la société civile, le 9 septembre 2016 à Libreville. © Gabonreview

 

Disant rejeter les résultats officiels du scrutin présidentiel du 27 août 2016, notamment ceux issus de la province du Haut-Ogooué, grâce auxquels Ali Bongo a été déclaré vainqueur avec une participation avoisinant les 100%, la dynamique des femmes de la société civile proche de l’opposition a récemment appelé les Gabonais à refuser «une nouvelle imposture». En attendant la suite de la requête en réformation de Jean Ping, soumise le 8 septembre à de la Cour constitutionnelle, elle a invité les populations à «demeurer fermes dans la résistance pacifique», face au «pouvoir dictatorial» en place, qui tenterait de leur «voler» leur victoire.

Se félicitant de la saisine de Jean Ping basée sur le recomptage des suffrages bureau de vote par bureau de vote, ces femmes ont appelé le président de la Cour constitutionnelle à «faire preuve de patriotisme». Pour elles, Marie Madeleine Mborantsuo devrait «prendre exemple sur Marya Gabriel», la chef de mission des observateurs de l’Union européenne. D’autant que le destin du pays dépendrait désormais de sa décision.

Par ailleurs, les femmes de la société civile proche de l’opposition ont estimé que la crise actuelle et les violences enregistrées dans plusieurs localités du Gabon le 31 août 2016 auraient pu être évitées si leurs différents appels avaient été entendus, il y a plusieurs mois voire plusieurs années. Pour elles, celles-ci découlent, entre autres, du «refus du dialogue inclusif (et) du refus de la séparation des pouvoirs».

Alors que le bilan des autorités gabonaises fait état de trois morts depuis le début des émeutes, quand l’opposition parle de plus de 50 personnes tuées, la dynamique des femmes de la société civile a appelé les populations à se manifester pour signaler des disparitions. Elle a également invité le gouvernement à publier la liste des personnes interpelées et celle des personnes ayant été libérées.

Pour contacter les femmes de la société civile : 02 47 69 09

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Mikolo MVOUAMBA dit :

    Il n’y a pas de femmes de l’opposition;il s’agit des gabonaises. Il est temps d’arrêter de penser que l’hécatombe dans laquelle se trouve le Gabon depuis l’avènement de l’actuel fils de Bongo n’est perceptible que par l’opposition gabonaise. Soyez moins cyniques pigistes et hommes des médias.

  2. NYAMA dit :

    Madame EFFOUA, ce sont toutes les femmes gabonaises qui doivent se lever et dénoncer ce massacre.

    Qu’une marche de toutes les femmes soient organisée comme déjà fait par le passé !

    Si vous avez une adresse mail, il sera utile de la communiquer pour mutualiser les idées et les forces. Mettre en place une cellule qui permettra à chaque famille de signaler la disparition de chaque membre ; il est urgent de le faire maintenant pour l’amnesty international et les droits de l’homme.

    Que Maître OYANE ONDO prenne le baton de pélérin pour la défense des droits de l’hommes dont elle est le référent au Gabon.

  3. Loulou dit :

    Je suis absolument d’accord avec vous.

    il ne s’agit pas de soutenir un candidat ou un autre mais de lutter et crier haut et fort pour que la voix du people se fasse entendre.
    C’est notre droit en tant que citoyens gabonais et nous devons nous batter pour qu’il soit reconnu.

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