David Mbadinga, se réclamant de l’aile loyaliste de l’Union du peuple gabonais, (UPG, opposition) a récemment été interdit de parler au nom de cette formation politique qui affiche sa scission depuis la mort de son président fondateur, Pierre Mamboundou.
Mathieu Nziengui Mboumba, secrétaire exécutif de l'UPG, en conflit ouvert avec David Mbadinga - © D.R.A l’issue d’une réunion qui s’est tenue le lundi dernier au siège de l’UPG à Awendjé, le porte-parole, Juldas Ngodjou Bissiélou, entouré des membres du secrétariat, dont le secrétaire exécutif, Mathieu Nziengui Mboumba, a annoncé la nouvelle : «Le conseil du secrétariat exécutif interdit formellement (…) à Monsieur David Mbadinga de parler au nom de l’Union du peuple gabonais. Toute autre attitude, exposera l’intéressé à des poursuites judiciaires.»
Pour expliquer cette mise à l’écart, on indique que cela est la résultante des multiples interventions qualifiées de «sournoises et ostensibles récurrentes» de ce cadre de l’UPG. Relevons que la veille de cette sanction, David Mbadinga, qui affirme parler au nom de l’aile loyaliste de l’UPG, avait pris part à la signature de la charte et du règlement intérieur de l’Union des forces du changement (UFC), un regroupement de formations politiques de l’opposition qui veut «lutter contre l’injustice, contre le fait que le pouvoir prenne des décisions qui vont à l’encontre des libertés et lutter pour l’avènement d’une véritable démocratie au Gabon, pour l’intérêt et le bien-être du peuple gabonais», selon les termes de Pierre Claver Maganga Moussavou.
M. Mbadinga est l’ancien secrétaire exécutif adjoint de l’UPG. A ce qui semble, il avait pris ses distances vis-à-vis du parti après l’élections présidentielle de 2005 à laquelle Pierre Mamboundou avait été candidat, terminant à la 2e place derrière Omar Bongo Ondimba.
Dans cette guerre de tranchées au sein de la famille UPG, le secrétaire exécutif actuel et ses partisans ont choisi le camp de l’autre UFC mené maitre Louis Gaston Mayila. Ceux de David Mbadinga sont restés fidèles à la ligne fixée lors des assises de Mouila, à l’origine de l’UFC, que défendent le CDJ, le CCDG, l’EPI, le Morena-Unioniste, le PND, le PGP, le PDS, le RNB et l’URDP.
David Mbadinga et ses partisans, qui aspiraient à la hiérarchie de l’UPG, notamment après la disparition de Pierre Mamboundou, contestent le conseil exécutif de cette formation, qui se présente comme le principal organe décisionnel.

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Infos juste dit :

    C’est dommage cette scission mais, il faut bien remettre un peu d’ordre dans tout ça. Le président Mamboumdou était légaliste, mais certainement pas anarchiste, alors que ce David Mbadinga arrête le désordre!!.

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