Ministre en charge de la Formation professionnelle, Madeleine Berre, compte sur l’implication du secteur privé pour la définition des curricula en matière de formation professionnelle. L’idée est d’adapter les offres de formation aux besoins des entreprises. La stratégie du gouvernement a été présentée le 29 août.

Madeleine Berre présidant la rencontre avec les patrons du secteur privé. © Communication gouvernementale

 

«Le chômage au Gabon n’est pas dû au manque de formation, mais à la formation décalée des besoins du marché». Si le secrétaire général de la Confédération patronale du Gabon (CPG), Amidou Okaba, l’affirme, le gouvernement semble en avoir conscience et veut briser ce déséquilibre, en adaptant l’offre de formation aux besoins du marché de l’emploi. Pour y parvenir, il a décidé d’associer le secteur privé aux travaux de définition des curricula de la formation professionnelle.

La stratégie du gouvernement en matière d’offres de formation professionnelle a été présentée à une partie du secteur privé, le 29 août, par le ministre en charge de la Formation professionnelle, Madeleine Berre. «Nous partons du principe que nous n’avons pas bien fait les choses. Dans ce cadre-là, on crée le dialogue public-privé afin que vous nous aidiez à bien cibler les besoins», a-t-elle déclaré.

La coordonnatrice des financements des centres de formation professionnelle a présenté aux acteurs du secteur privé un document synthétique qu’ils doivent amender pour faire des propositions au gouvernement. Cette présentation révèle qu’il n’existe pas encore de formation dans des secteurs où l’offre d’emploi est pourtant disponible. Les secteurs bénéficiant déjà d’une offre, a-t-elle fait savoir, sont les BTP, secrétariat, automobile, santé, l’industrie, comptabilité, restauration, administration, arts appliqués, transit-douane, information électronique, couture et coiffure. À l’inverse, il y a une carence en matière de Tic, forêt, bois, aéronautique, transport-logistique, agriculture, hôtellerie-restauration.

Ce constat a amené le gouvernement, avec l’appui des bailleurs de fonds, à identifier 4 domaines spécifiques pour faire l’objet de curricula très élaborés pour étoffer les offres de formation des centres professionnels : transport-logistique, Tic, aviation et bois. «Mais nous avons encore une fenêtre d’opportunités qui nous permet de rectifier le tir et d’ajuster selon les besoins des acteurs du secteur privé» a-t-elle souligné, mettant en exergue l’enjeu de la rencontre du 29 août.

Les participants à la rencontre ont dit apprécier les échanges et ont promis faire parvenir leurs propositions au gouvernement. «La CPG a demandé un délai jusqu’à fin septembre, le temps de donner à madame la ministre une liste conforme aux besoins actuels des employeurs au Gabon», a déclaré Amidou Okaba. «Il y a un grand besoin. Il faut que ces besoins soient assimilés par la formation professionnelle» a souhaité Abderrahim Koumaa, directeur général de Gabon Télécom, notamment en matière des TIC et de la transformation digitale. «Au final, j’aimerais bien que ces enfants soient recrutés dès leur sortie de l’école», a espéré Madeleine Berre.

 
GR
 

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