Inflexible quant au respect de la convention en vigueur à Perenco Oil & Gas Gabon (POGG) et de la réglementation portant établissement des délégués du personnel, l’Onep risque d’être éjecté des négociations visant le maintien de la paix sociale au sein de la compagnie pétrolière.

L’Onep invite les employés de Perenco à rejeter et boycotter les élections des délégués du personnel en gestation. © 5minutes.rtl

 

Ne pouvant disposer des membres du bureau national de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) à sa guise, la direction générale de Perenco Oil & Gas Gabon se serait attachée les services du Syndicat autonome des pétroliers (SAP), pour l’amendement et la signature de la nouvelle convention d’entreprise élaborée par le directoire de la société pétrolière.

En effet, selon le secrétaire général par intérim de l’Onep, Sylvain Mayabi Binet, la direction générale de Perenco a mis à disposition du syndicat SAP les moyens logistiques pour faire le tour des sites dans le cadre de la campagne électorale pour le vote des délégués du personnel. Une stratégie visant à éjecter l’Onep des négociations, dans le seul but de brader les droits des employés de l’entreprise pétrolière, estime-t-il.

«Nous marquons notre stupéfaction. Comment Perenco refuse aux délégués du personnel des assemblées générales pendant les quatre ans qu’a duré leur mandat, refuse à l’ONEP des assemblées générales sur ses sites pour échanger avec les travailleurs sur le projet de la nouvelle convention d’entreprise, mais donne les moyens à un autre syndicat pour la campagne électorale», s’est interrogé Sylvain Mayabi Binet, dans un communiqué destiné aux employés de Perenco.

Convaincu des effets préjudiciables, sur la carrière des employés, de la complicité entre la direction générale de Perenco et la SAP, le secrétaire général par intérim de l’Onep a invité les employés de la société pétrolière à un rejet et à un boycott de ces élections à venir.

«Cette élection, qui s’approche, est non seulement illégale, car en violation de la réglementation, mais aussi elle pourrait vous condamner si la direction fait élire ses candidats qui se présentent sous la bannière de son syndicat SAP. Montrez que vos libertés et votre dignité ne sont pas à brader et ne participez pas à ce vote qui vous condamnera encore, et plus grave, pour les trois prochaines années», a expliqué Sylvain Mayabi Binet, assurant aux employés de la Perenco que la force ce sont eux.

«Le pouvoir de décision, c’est vous. Montrer à la direction générale que vous refusez d’être comme des esclaves advitam eternam», a-t-il conclu.

 
GR
 

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