L’institution financière a présenté aux membres du gouvernement, partenaires techniques et financiers, ainsi qu’aux partenaires sociaux, le 9 mai à Libreville, une revue des dépenses publiques pour le Gabon intitulé : «Améliorer la qualité de la dépense publique pour favoriser une croissance inclusive».

Détails de la couverture du rapport de la Revue des dépenses publiques. © Banque mondiale

 

Présentation de la revue des dépenses publiques pour le Gabon intitulé «Améliorer la qualité de la dépense publique pour favoriser une croissance inclusive». © Gabonreview

Les experts de la Banque mondiale ont dévoilé le 9 mai aux membres du gouvernement, partenaires techniques et financiers, ainsi qu’aux partenaires sociaux les conclusions de la Revue des dépenses publiques pour le Gabon intitulé «Améliorer la qualité de la dépense publique pour favoriser une croissance inclusive». Celles-ci aspirent à soutenir les efforts entrepris par le gouvernement gabonais en faveur du rééquilibrage budgétaire, ainsi que la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement.

Le document de 200 pages examine les données relatives aux dépenses publiques sur la période de huit ans, à savoir (2010-2017). Il étudie les tendances de la composition et l’efficacité des dépenses et détermine si les habitudes de dépenses sont conformes aux objectifs de développement du Gabon.

Selon la coordinatrice des programmes du secteur développement humain, Carine Clert, le rapport comprend des analyses portant sur l’investissement public et la masse salariale de la fonction publique, il analyse également la composition et l’évolution des recettes non pétrolières et passe en revue les dépenses publiques en matière d’éducation, de protection sociale et de santé, qui sont présentés comme les secteurs prioritaires pour le développement socioéconomique et la réduction de la pauvreté.

Des examens réguliers pour accroître l’efficacité de la dépense.

S’agissant de l’investissement public et la masse salariale de la fonction publique, faisant partie des deux postes de dépenses les plus importants, le rapport recommande au gouvernement de réaffecter les ressources de l’administration publique vers les secteurs des affaires économiques, du logement, de la santé, de l’éducation et de la protection sociale ; de mettre à jour le plan national d’infrastructures pour assurer une plus grande cohérence entre les plans sectoriels.

La Banque exige également la mise à jour et des examens réguliers, en tenant compte des estimations réalistes des ressources nécessaires à long terme. Elle recommande d’améliorer les contrôles en matière de recrutement afin de gérer plus efficacement la masse salariale, si nécessaire par le biais d’un gel des recrutements pour une période de douze mois, sauf pour les ministères prioritaires.

Concernant le secteur de l’éducation, le rapport estime que les performances du Gabon sont inférieures à ce que l’on pourrait prédire au vu de son taux de PIB par habitant et de ses niveaux de dépenses publiques. Pour la Banque mondiale, le gouvernement devrait augmenter les dépenses publiques en matière d’éducation, accroître la part des dépenses allouées à l’enseignement primaire et secondaire, améliorer la gouvernance de l’enseignement technique et la formation professionnelle, ainsi que celle des établissements de l’enseignement supérieur.

Le niveau des dépenses en matière de santé au Gabon reste faible et volatil par rapport aux niveaux des autres pays comparables. D’où la nécessité de réorienter des dépenses vers les soins préventifs et promotionnels dans les établissements de soins primaires et secondaires, de rendre les districts sanitaires opérationnels, améliorer les systèmes d’orientation des patients vers des centres spécialisés, renforcer la gestion pharmaceutique, établir des mécanismes de surveillance pour assurer la pleine mise en œuvre des plans d’investissement et créer des systèmes de gestion budgétaire et d’incitation plus efficace, tels que les paiements axés sur les résultats.

La protection sociale présentée parmi les secteurs cruciaux pour le développement socioéconomique et la réduction de la pauvreté nécessiterait également des améliorations aussi bien dans le système d’allocation, dans le ciblage des services non contributifs, et dans la consolidation et modernisation des programmes de transferts sociaux.

«C’est une étude intéressante dans la mesure où elle a montré les efforts faits par le gouvernement de la République dans l’objectif de satisfaire les dépenses publiques avec les hautes orientations du président de la République. Cette étude a identifié les secteurs dans lesquels les efforts sont faits, mais en même temps, a suggéré certaines recommandations pour améliorer les conditions de vie de nos populations», a confié le ministre délégué à la Santé, à la Protection sociale et à la Solidarité nationale, Jonathan Ndoutoume Ngome, assurant s’approprier cette étude pour favoriser une croissance inclusive.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Moussavou Ibinga Jean dit :

    La Banque mondiale ? Voilà des gens qui ont inventé l’eau chaude…

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