Placé au début de sa détention avec deux détenus de droit commun dans une cellule insalubre appelée le «trou», Brice Laccruche Alihanga y loge désormais seul.

Toujours au trou, Brice Laccruche Alihanga est désormais seul. © D.R.

 

Peu après l’arrestation de Brice Laccruche Alihanga et son placement en détention à la prison centrale de Libreville, les avocats de l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo avaient dénoncé des conditions de détention humiliantes.

Incarcéré dans la nuit du 13 au 14 décembre 2019, leur client a «immédiatement été placé en cellule d’isolement». Coincé avec deux co-détenus dans une cellule infecte de 9m2 aux murs sales, couverts de moisissure, sans eau, et avec, en prime, un trou servant de toilettes, le «messager intime» d’Ali Bongo a été humilié à l’extrême, assuraient ses avocats. Ce traitement lui a d’ailleurs valu une affection dermatologique visible à l’œil nu et une otite aiguë. Pour ces avocats, Brice Laccruche Alihanga devrait être mieux traité.

Cette requête a été partiellement satisfaite,  grâce à l’intervention de la Consule générale de France au Gabon, Marguerite Francy Degardin. Selon l’hebdomadaire Jeune Afrique, qui rappelle que Brice Laccruche Alihanga a passé les fêtes de fin d’année dans ce «trou» d’où il n’a pas été extrait pour assister à la messe de Noël. Par ailleurs, l’otite aiguë s’est aggravée le 29 décembre «poussant la Consule générale de France au Gabon, Marguerite Francy Degardin, à exiger et à obtenir du régisseur une prise en charge».

Si l’intervention de la Consule se justifie du fait de la nationalité française de Brice Laccruche Alihanga, l’hebdomadaire panafricain indique que «depuis le 1er janvier, il dort seul dans sa cellule de 9,2 m2 qu’il partageait jusqu’à lors avec deux détenus de droit commun».

L’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo est désormais seul dans «l’enfer du trou», et a recouvré son intimité. Toutefois, il reste sous le joug des odeurs fétides des excréments du «trou» et des insectes qui y prolifèrent.

Une autre petite consolation,  informe Jeune Afrique, «il voit son épouse trois fois par semaine avec qui il n’a droit à aucun contact physique». Et ce, en présence des gardiens.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Ikobey dit :

    Pourquoi tout ça ? ça manque d’explication, est-ce pour le faire craquer ?
    N’a-t-il pas rendu des service au pays ? on a eu besoin de lui à une certaine époque, ….allez un peu d’humanité, un peu de grandeur !

    • FINE BOUCHE dit :

      Je ne crois absolument pas qu’il ait rendu service au pays mais à certaines personnes oui. L’ingratitude est légion chez les bandits.
      Il y a des pacts et des contrats qu’il faut éviter de passer. Malheureusement il y a tout plein de petits BLA qui ne demandent qu’a prendre sa place auprès du futur roi. Quel sera leur sort lorsqu’ils auront été utilisés ?

  2. FINE BOUCHE dit :

    Il est dit que Les crimes financiers sont les plus durement sanctionnés ? Les avocats de BLA souhaitent qu’il croupisse dans la VIP ROOM. Désolé mais dans un état de non droit et même de droit parfois, les conditions carcérales sont le dernier souci d’une république malgré les grands discours de réinsertion pronés.

  3. Bill Ngana dit :

    La vengeance est un plat qui se mange froid, dit-on. Tous ceux qui se sont frottés à ABO jusque-là, semblent promis à cette terrible expérience. Aujourd’hui, il s’agit de BLA ; mais hier, il s’agissait de qui ? Bénéficiait-il (ou ils) d’un meilleur traitement ? BLA, de son piédestal à la présidence, n’a-t-il pas eu vent, à cette époque, des gémissements de ceux qui l’ont précédé dans cet enfer de Sans Familles ? La vie est ainsi faite : qu’il sorte de ce « trou » tôt ou tard, il n’aura plus la même idée concernant cet endroit ou un autre du même acabit au Gabon. Peut-être voudrait-il les moderniser ou les « mettre aux normes ». Mais ce sera une autre histoire…

  4. moundounga dit :

    Bjr. Le gabonais a ceci de particulier; c’est que la personne qui le martyrise ou lui rend la vie difficile son amour pour cette « mauvaise personne » grandit. nous sommes là en présence d’une personne qui est présumé coupable de plusieurs délits prononcés à son encontre. jusqu’à ce que sa culpabilité soit avéré il est donc innocent. sauf que le système judiciaire gabonais octroi de manière pratique à la détention préventive « presque une autorité de la chose jugée ». Là peut être on peut s’apitoyer sur le sort du concerné parce que les procédures sont un peu bancales. A contrario il ne faut pas avoir d’états d’âmes. Amen .

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