Evaluée à 4 772 milliards de francs CFA en fin mars 2018, la dette du Gabon serait soutenable, selon le directeur général de la dette, Hugues Mbadinga Madiya, malgré une tendance à la hausse rapide du taux d’endettement.

La dette publique gabonaise évaluée à 4 772 milliards de FCFA en fin mars 2018. © D.R.

 

L’encours total de la dette publique à la fin du premier trimestre 2018, s’élevait à 4 772 milliards de francs CFA dont 3 318 milliards de francs CFA en dette extérieure, soit 69,53% et 1 454 milliards de francs CFA pour la dette intérieure, soit 30,47%. Cet encours, rapporté à la richesse nationale projeté pour l’année 2018, donne selon le directeur général de la dette, Hugues Mbadinga Madiya, un taux d’endettement public égal à 52,4% du Produit intérieur brut (PIB) qui demeure en-dessous du seuil communautaire de 70%. «Dans nos projections, nous serons à même de parvenir à un niveau d’environ 40% du PIB d’ici trois ans».

D’après le directeur général de la Dette interrogé par le site d’information, «Le Nouveau Gabon», la dette publique gabonaise reste soutenable, malgré une tendance à la hausse rapide du taux d’endettement qui s’explique beaucoup plus par la baisse mécanique du PIB, suite à la crise pétrolière. «(…) la baisse des ressources budgétaires a généré d’importantes difficultés de trésorerie. Il se pose donc depuis quelques années, un problème de liquidité de la dette. Cela se traduit bien souvent par une accumulation des arriérés», a-t-il précisé.

Inviter à réduire le rythme de l’endettement de manière à parvenir à un niveau stratégique de 40% du PIB à l’horizon 2021, et améliorer la qualité de l’endettement, les équipes de la direction générale de la Dette entendent lancer dès le mois de septembre prochain un audit exhaustif de la dette. L’objectif étant de faire le point sur la manière avec laquelle, les ressources empruntées ont été utilisées par le passé.

«Plus que jamais, la dette doit jouer son rôle qui est celui de servir de levier pour le développement. Cela veut dire qu’il faudra veiller à ce que les sommes mobilisées soient utilisées efficacement. Il est donc important à partir de ce moment d’avoir une politique prudente d’endettement qui vise la création de richesses, mais qui soit également soutenable à long terme», a soutenu Hugues Mbadinga Madiya.

 
GR
 

11 Commentaires

  1. Ikobey dit :

    52.4% du PIB, ce n’est pas énorme. Le problème est le potentiel de remboursement, le pays ne sait pas créer de la richesse.
    Il ne se repose que sur la rente : pétrole, bois, manganèse. Il n’inspire plus confiance aux investisseurs, nous les avons pressurés Il ne reste plus que les Chinois et les Indiens qui imposent leurs lois sans négociation.
    Les années qui viennent ne seront pas faciles, serrons les rangs et cessons nos divisions qui affaiblissent le pays.

    • Okoss dit :

      Ikobey
      Bien parle.faut aussi preciser:respectons nous.
      Respectons les résultats des urnes.soyons honnêtes.ce pays appartient à nous tous.il n a jamais été dit qu une seule famille régnera eternellement.

    • Serge Makaya dit :

      Qu’entendez-vous par « division qui affaiblissent le pays » ? Il faut bien que notre pays se débarrasse de ce CANCER qu’est BOA et sa famille de mer des, y compris son clan ou sa bande d’escrocs. Ce sont eux qui « affaiblissent le pays » SVP. Le Gabonais ordinaire n’y est pour rien…

    • Mboung dit :

      Très Cher faquin,
      Tant qu’à faire afin d’élever le débat, pourquoi ne pas expliquer pour quelle(s?) raison(s?)
      – les Gabonais doivent-ils rembourser ce qu’ils n’ont pas consommé ni mm sollicité ??
      -Vs évoquez vos calembredaines en disant « NOUS » ?
      Désolé Très Cher faquin,mais « NOUS » n’étions pas avec Vs pour « bourrer » tt cet argent, aussi afin d’élever le débat,portez donc votre laïus (bidon?) à ceux avec qui Vs avez dilapidé tt ca (principe simple bénéficiaire – payeur CQFD !!)

      « 1 bien acquis par fraude ne profite jamais longtemps. » Sophocle

  2. Stephane SANDJO dit :

    Je suis plus optimiste, dans un développement on construit pour la génération suivante.
    Le PIB a diminué ce qui augmente le %. Le calcul en rapport avec le PIB n’est pas bon pour un pays en développement économique car de manière comptable seule le passif de l’Etat est observé. L’Actif au Gabon n’est pas valorisé par un audit à une date donnée et un suivi de ses évolutions. Le pays est riche et la valeur de son patrimoine est le rapport du passif financier et l’actif. Hors le patrimoine du Gabon est colossal ce qui en fait un pays qui peut encore plus s’endetter sur ses actifs pour structurer son économie, sa production et développer les actifs immatériels et les services. Ainsi présenter au monde une vision patrimoniale et pas simplement la dette.
    « Si vous possédez des titres fonciers en plein centre ville de Libreville, même en ses temps de crise, le banquier peut vous accorder des prêts moyennant des hypothèques. »

    Les partenariats public privés sur du long terme doivent être engagés. Hors le Gabon et ses banques ont un long terme sur 15 années. Tous les projets immobiliers dans le monde sont sur 50 années voire 99 années, permettant des pertes sur les 20 premières années et les gains ensuite (gains escomptables dans le mois de la signature).
    L’Etat peut aussi louer son sol par des baux emphytéotiques ou par des occupations temporaires du domaine public.

    L’absence d’engagement des banques gabonaises ou panafricaines, l’absence de back office (réduit au seul factoring quand cela fonctionne), sur des enjeux supérieurs à 15 années bloquent les initiatives publiques privées peu rentables et trop coûteuses.

    Il faut revoir la vision par le patrimoine comptable de l’Etat et des services publics.
    Certains affirment que les enfants gabonais naissent avec une dette pour le futur c’est faux, les actifs sont tels qu’ils naissent avec une richesse qui doit être exploitée par des investissements actuels pérennes, richesse future redistribuée par des emplois, investie dans l’éducation dés la petite enfance (3 ans – 7 ans) gage du niveau futur des cadres du Gabon, par des investissements dans la production et les services dans la sous région. Ces axes de développements sont les bons. Voir différemment, actés sereinement et s’endetter pour structurer le futur de nos enfants.

    • Patrick YOUTAMBA dit :

      Vraiment mon chèr compatriote, moi je pense que ce sont les discours pompeux comme le tien qui ont contribué à conduire le Gabon à la faillite. Pour gérer le Gabon, il suffit juste d’appliquer les budgets qui sont votés.
      Quand les caisses de l’état se remplissaient, les routes et les écoles étaient budgétisées, mais l‘argent était détourné.
      Maintenant que les caisses sont vides, l’état emprunte pour les routes et les écoles, mais l’argent est détourné.
      Nous connaissons tous qui détournent l’argent de l’état et ce qu’ils font avec.
      Tant que les détournements et la corruption ne sont pas réglés, le Gabon n’ira nul part. Point final.

  3. Ikobey dit :

    @ sandjo
    Je trouve bien intéressant ton post.
    Reconsidérer le calcul des actifs de la nation me paraît bien difficile. On ne peut évaluer un bien que par sa valeur sur le marché.
    A de la valeur que ce qui est négociable. Par exemple, vous pouvez donner une valeur à une forêt , mais la véritable valeur est le prix que les exploitants forestiers sont prêts à payer pour l’exploiter. Si personne ne veut l’exploiter , cette forêt ne vaut rien. Estimer qu’un jour cette forêt sera négociable, et lui donner une valeur.C’est de la spéculation pour un particulier mais comparable à de la fausse monnaie pour un Etat.
    Votre vision sur les investissements à long terme est juste, sauf que vous oubliez le principale : la confiance dans l’avenir. Dans les pays développés, l’immobilier est très cher et la rentabilité locative est faible ( 3-4 %par an avant impôts). Dans les pays d’Afrique, l’investisseur exige un retour sur investissement sur une période très courte, c’est le prix du risque.
    Développer les biens immatériels et les services, d’accord c’est la solution. L’Inde possède une armée d’ingénieurs en informatique qui sous-traitent pour des grandes compagnies et ça marche très bien.
    Hong Kong, Singapore sont des exemples idéalisés de ces réussites.
    L’investissement dans l’éducation, la formation de la jeunesse est certainement la meilleure assurance sur l’avenir

  4. Beka dit :

    Toutes vos bonnes théories sont valables là-bas, chez vous ou à l’école. Ici sur le terrain à Mabanda, les gens ne comprennent pas qu’il puisse même y avoir pour quelqu’un seul, la somme de un milliard de ifouras, le FCFA. C’est trop d’argent capable de faire de trop grandes choses ici chez nous. Mais 4.000 milliards … on a fait quoi avec tout çà et qui ? Le toit de la préfecture est en train de tomber, la voiture du préfet crève les roues dix fois par jour entre son domicile et son bureau; les herbes abondent autour de celui-ci, les secrétaires tapent de vieilles machines et elles n’ont même pas de papier pour écrire avec. Je ne parle même pas de la route pour sortir de notre trou, elle est couverte de trous énormes et de hautes herbes ; pas d’éclairage publique dans la cité. On m’a dit que c’est comme ça partout, dans tout le Gabon. Alors, on a fait quoi avec tout cet argent ?

  5. Ikobey dit :

    @Beka
    4774 milliards ,c’est la dette cumulée depuis des années.
    Peut-être que l’on pourrait réduire le nombre de Préfectures , l’intérieur du pays est sous-peuplé et on a autant de préfecture qu’un pays de 40 millions d’habitants ! le nombre de Fonctionnaires pourrait être divisé par 2. Un fonctionnaire travaille combien d’heures par jour ? Le papier pour écrire qui manque ? ça existe parfois, mais c’est aussi le prétexte pour ne pas travailler !
    Si l’on remplace les machines à écrire par des ordinateurs , plus personne ne travaille prétextant n’avoir pas était formé sur le nouveau matériel (voir l’histoire du changement de logiciel à la CNSS!). Les herbes envahissantes, débroussons déjà autour de chez nous avant de demander encore plus à l’Etat.
    Ne crois pas que je suis insensible à la misère dans nos quartiers, je la rencontre tous les jours. Aide toi, le ciel t’aidera ! c’est une véritable révolution culturelle qu’il nous vaudrait, malheureusement nous n’en prenons pas la route. L’Etat a habitué les Gabonais à répondre à tous ses besoins au lieu de développer la responsabilité individuelle. Le mauvais pli est pris, je suis pessimiste sur l’avenir du pays, il faudra encore plus de misère pour que le changement « véritable » se fasse. L’avenir proche sera celui des démagogues qui font croire qu’il serait facile de redresser la barre sans effort, la principale erreurs de nos Dirigeants passés est d’avoir formaté nos esprits à croire à la facilité.

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