Actuellement en mission de contrôle sur les conditions de conservation des denrées alimentaires, la direction générale de Concurrence et de la Consommation (DGCC) a intercepté des tonnes de produits chez des importateurs et grossistes chinois.

Plusieurs tonnes de poissons, notamment, ont été saisies par les services de la DGCC (image d’illustration). © Gabonreview

 

La direction générale de Concurrence et de la Consommation (DGCC) a lancé le 30 janvier, une opération de contrôle des chambres froides des denrées alimentaires à Libreville, Akanda et Owendo. S’achevant le 8 février prochain, l’opération vise également la traçabilité des produits contrôlés dans les communes concernées et concerne dans un premier temps, les importateurs et grossistes.

Si le rapport de la DGCC est encore confidentiel, des indiscrétions révèlent que nombre opérateurs économiques ont été épinglés, à l’instar de Globale Distribution Alimentaire. Basée à Owendo, la société chinoise avait des chambres froides de six tonnes d’ailes de poulet, avec des étiquettes d’origine falsifiées.

Une autre société chinoise officiant dans distribution alimentaire, toujours à Owendo, a elle aussi été prise la main dans le sac. A la Société gabonaise de pêche (Sogapêche), la DGCC y a découvert 113 tonnes de maquereau frauduleuses. Soit 23 tonnes avec des dates de consommation expirées et 90 tonnes sans étiquettes de traçabilité.

A Libreville, l’équipe d’inspection de la DGCC a également épinglé une société d’importation et de distribution des matériaux de construction et produits alimentaires ayant pignon sur rue à la zone industrielle d’Oloumi. Celle-ci était en possession d’un container «litigieux». Les inspecteurs de la DGCC y ont découvert 90 cartons ne comportant pas de date de péremption et 195 autres de produits impropres à la consommation.

De sources concordantes, les produits de consommation saisis ont été scellés, en attendant leur destruction. Les opérateurs économiques épinglés devraient se voir infliger de fortes sanctions pécuniaires.

Par ailleurs, cette opération de contrôle soulève plusieurs questions. Notamment la nécessité de la présence de la DGCC dans les ports… et de la corruption dans ces zones économiques. Comment expliquer, par exemple, que des produits sans étiquettes de traçabilité n’aient pas été interceptés par les services des douanes ? Autant d’éléments sur lesquels devraient se pencher le ministre de l’Economie.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Ikobey dit :

    Bravo la DGCC ! continuez votre coup de balaie !

  2. Hermann O. dit :

    Il y a de quoi se demander ce que nous avons fait au bon Dieu. Des parodies de contrôle et de mises en scène qui se multiplient sans effets à long terme.La majorité de ces produits étant importée, quelle est la responsabilité des services douaniers? La corruption gangrène ce pays ( voir dernier classement) et il n’y a aucune réponse appropriée. On a donc pas fini de voir de telles déviations.

  3. AIME LENINE BOUSSENGUI dit :

    les douaniers ont ils vocation à se prononcer sur la qualité des denrées alimentaires? où sont donc passé les agents du ministère de l’agriculture (service phytosanitaire)?

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