Par le biais d’une vidéo postée le 3 décembre sur Facebook, Remy Ngono, journaliste camerounais, chroniqueur à Radio France internationale, a exprimé sa compassion vis-à-vis d’Ali Bongo, après son discours à la nation le 31 décembre. Déplorant une infantilisation, il s’interroge sur ses capacités physiques, intellectuelles et mentales à continuer à diriger le Gabon.

Remy Ngono, journaliste camerounais, chroniqueur à RFI. © Facebook Remy Ngono

 

Quatre jours après le discours à la nation d’Ali Bongo, Remy Ngono a glosé sur l’état de santé du président gabonais. S’il a manifesté de la compassion, le journaliste camerounais s’est tout de même interrogé sur les capacités morales, intellectuelles et physiques d’Ali Bongo à continuer de diriger le Gabon.

Capture d’écran – vidéo de la déclaration de Remy Ngono. © Gabonreview

«J’ai aussi regardé la télévision. J’ai regardé ce cinéma, voire ce cinérama macabre. J’ai vu le chef d’Etat gabonais pratiquement transformé en jouet, mimant des gestes comme un robot activé avec des mandibules serrées voire nouées. Le chef d’Etat gabonais avec une voix sinusoïdale comme un ancien tourne-disques des temps lointains qui, à une certaine période lorsque les piles sont en train de finir, faiblit par du 45 tours ou au 33 tours jusqu’à s’éteindre (…) J’ai eu beaucoup de peine. Parce qu’on ne peut se moquer quelqu’un qui est malade», a regretté Remy Ngono.

Ce constat a conduit le journaliste camerounais à s’interroger. «A-t-il les capacités physiques morales intellectuelles de continuer à diriger le Gabon?». Abordant les capacités physiques et intellectuelles d’Ali Bongo, tel qu’il a pu les percevoir, il ajoute : «au regard des éléments, au regard de ce que j’ai pu constater et les avis demandés à d’autres spécialistes, monsieur Ali Bongo ne mérite plus de continuer à diriger le Gabon de là où il se trouve actuellement».

Pour Remy Ngono, il est inconcevable que «l’on puisse venir avec Ali Bongo dans cet état, l’infantiliser, faire qu’il puisse venir faire une récitation tel un chapelet de punitions». Le chroniqueur déplore qu’on puisse ainsi montrer «un homme dépassé, épuisé et qui ne peut plus tenir un discours de plus de trois minutes». Et de conclure : «Voilà le record d’un discours de fin d’année qui se termine comme un concert d’opéra macabre où à peine commencé, l’acteur s’écroule et disparaît. Tirez le rideau, la farce est jouée». Ainsi va le Gabon, ainsi perçoit-on le Gabon.

 
GR
 

13 Commentaires

  1. Léon Nkogue dit :

    Que ce soit lui (Ibubu) ou son défunt père adoptif OBO, y compris le reste de la famille et toute la bande autour (Maroc et France etc… ), ils ont tous ruinés les gabonais. Les français ont commis envers les gabonais, en nous imposant les Bongo, un crime contre l’humanité. Il est temps de libérer le Gabon et toute l’Afrique du joug impérialiste français.

  2. Menie dit :

    Mais de quoi se mêle t-il?

  3. Tara dit :

    Cher journaliste je crois que vs devriez vs consacrer a l actualite du cameroun entre boko haram , Biya etc

    • FAYO dit :

      journaliste ne t’occupe de ce Tara. Il est de même ethnie, de la même province qu’Ali Bongo. Celle qui lui donne les scores plus que staliniens. C’est la honte qui lui fait délirer. Dans un monde où presque tous les pays subissent les conséquences des conflits lointains avec notamment les réfugiés, il est tout à fait normal que le voisin camerounais s’intéresse à ce qui se passe au Gabon, notamment la chienlit installé par l’usurpation, puis la maladie de l’immortel Ali Bongo. Sais-tu Tara que récemment le manioc s’est fait rare au Gabon parce que les fournisseurs camerounais ont boudé le marché gabonais à cause de l’amateurisme des tékés et des pédégistes à la tête du pays? Il ne savent pas que l’économie se protège. Le Cameroun nous nourrit même. Un produit de la médiocrité et de l’amateurisme des Bongo, du pdg et des altogovéens. Nous avons la fonction publique la plus pléthorique du monde. Et pourtant nous manquons d’enseignants, d’agriculteurs. Bongo avait déjà foutu le bordel dans le service publique, Ali Bongo en a fait pire en recrutement massivement dans l’armée essentiellement qui est devenu le premier employeur avec des forces de l’ordre qui pour tuer l’ennuie n’ont qu’une seule activité: racketter.

  4. Le Chat dit :

    Il a raison de s’interroger ce journaliste Camerounais.

    Cette parodie de Mbotantsuo ( contrôlant le gouvernement Gabonais ), le roi du Maroc qui vient s’immiscer dans les affaires du Gabon qui ne le regarde pas du tout ! Tout ça, laisse à penser avec la disparition subite de Sylvia Bongo-Valention depuis déjà 70 jours, qu’Ali Bongo n’existe Plus !

    Ce journaliste a raison ! Un discours de 2 minutes, où, l’on doit Faire un bilan des ordonnances du Gouvernement, sa propre critique en profondeur de ses actes, puis, de donner une perspective de feuille route pour l’année suivante est plus que Vitzle, non ?

    Où est la déclinaison du budget pour l’année 2019 ? Les priorités ?

    Mais, dis donc, Mborantsuo en presque 28 ans devrait DÉMISSIONNER pour le bien du pays le Gabon. On ne peut pas rester aussi longtemps à un tel poste des années durant et, commettre des fautes aussi grossières et les errements qui vont avec !

    Qu’elle arrête de plonger le Gabon dans le Chaos Total !

    La Cupidité a des limites.  » le ridicule a des limites qu’il ne faudrait pas franchir « . Le poste prestigieux de président de la cour constitutionnelle requiert une période limitée à moins de 7 ans renouvelable rien qu’une fois ! Elle en a déjà par usurpation passé 27 ans, soit presque le double; il est temps qu’elle s’en aille. Omar Bongo son mari n’a pas pu emmener le Gabon avec lui dans son cercueil. Au contraire, il en a eu le remord du système mafieux ( qu’il a fabriqué lui-même dès la prise du pouvoir en 1967 ) de trop de détournements massifs d’argent aux voeux de janvier 2009.

    Madame Mborantsuo, si, vous êtes Une personne assez  » réfléchie « , vous laisserez la direction de la gestion du Gabon à celui qui a remporté l’élection présidentielle en août 2016.

    Ne voyez-vous pas, qu’Omar Bongo est mort bizarrement, on n’a pas vu son corps émacié ! Une mort moribonde, ça ne vous fait pas réfléchir ?

    Ali Bongo qui a voulu tant faire les durs avec l’argent de tous les Gabonais et de toutes les Gabonaises. Vous, au lieu de mieux réfléchir de donner le pouvoir à qui de droit sans peur, vous êtes entraîneur’ emprunter le même chemin, même bien pire qu’Ali Bongo, voulant nous mettre de manière indigne que lamentable en une soumission vers un esclavage sous potentat du Maroc ??

    Dis donc, où sont passées votre éducation et votre dignité ?

    Franchement ! Une femme Très Très brave que l’a été Rosa Parks, nous en a sorti avec Martin Luther Kong, Jr, vous, vous voulez nous ramener à la bassesse et à la souillure des choses et des personnes.

    Où est votre dignité, madame Mborantsuo ? Dites-nous, un peu !

    Pathétique, votre façon de vous comporter !

    Ressaisissent vous, ô !

  5. FAYO dit :

    Mon frère Ngomo, Ali Bongo même après avoir visité la porte est incapable de faire un discours de vérité envers les gabonais, continue à s’accrocher à un pouvoir dont il est conscient qu’il n’a jamais eu l’onction du peuple qui lui montre son rejet avec une telle violence qu’il ne leur manque que les armes . Après avoir visité la porte de la mort, il est incapable de compassion pour les victimes innocentes qu’il a mis en prison, en deuil ou sous terre. Vous vous préoccupez de sa dignité, plus qu’il ne se soucie lui-même, il ne réalise toujours pas qu’il est mortel. Je n’ai point compassion de son corps souffrant, une invitation que Dieu lui fait à se repentir de de son mépris de la vie des gabonais et sauver son âme, déjà condamnée par les hommes mais qui peut bénéficier de la clémence de Dieu.

  6. KIEM dit :

    Nous menons tous le même combat, certains ne le comprennent pas. La réaction de certains aux propos du journaliste camerounais me rappelle celle de ce même Ali à l’encontre de mon ami Alain Mabanckou pour son bouquin intitulé « le monde est mon langage ». PAUVRE GABON.

  7. Thierry dit :

    Voilà un journaliste objectif, la famille du président devrait reconsidérer l’honneur de l’ homme devenu une marionnette. Le journaliste n’a fait que dire ce que nous pensons tout bas…

  8. bill ngana dit :

    Un journaliste a, sans aucun doute, un avis à donner sur le fil de l’actualité. L’état de santé d’un Ali Bongo Ondimba, en est l‘un des chainons. Personne ne peut reprocher à Rémy Ngono cette belle disposition professionnelle à faire de ses choux gras un événement d’une aussi grande importance en Afrique centrale, une disposition agrémentée de son appartenance à une radio aussi prestigieuse que RFI. Mais ce que cette sortie médiatique révèle le plus, c’est le fait que l’actualité gabonaise est plus et mieux suivie pour être tout autant diversement appréciée au Cameroun voisin qu’au Gabon même. Sur l’état de santé d’Ali, rappelons-nous par exemple, que la HAC a infligé une lourde sanction à un média camerounais faisant état de la mort du président gabonais. La rue camerounaise bourdonne ainsi de rumeurs plus ou moins invraisemblables et de questionnements sur la manière dont les Gabonais, ceux de la classe politique par exemple, gèrent cet incident, et ceux de la rue, gardent un calme apparent. Les commentaires du journaliste, dans ce contexte, viennent compléter le décor d’un paysage médiatique camerounais sur un événement gabonais qui passionne plus nos voisins que nous-mêmes.

  9. Amaury dit :

    M.Rémy Ngono a ce droit d’expression comme tout journaliste au monde. A mon humble avis,la plume du journaliste n’a point de frontières. Lui encore dénonce des vérités à visage ouvert, contrairement à nos journalistes qui ne pourraientt oser cela au risque d’être enlevés par l’excellente DGR.

  10. Itsiembou dit :

    Lui au moins n’est pas JOURNALEUX comme ceux que je connais là dans notre pays

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