Depuis plus de deux ans, Mouila souffre de l’absence d’éclairage public. Une situation qui ne semble pas émouvoir les autorités qui semblent approuver l’idylle entre les ténèbres et le chef-lieu de la Ngounié.

Une artère de Mouila dans les ténèbres, ici dans le 1er arrondissement. © Gabonreview

 

Le chef-lieu de la province de la Ngounié vit à l’ombre de l’obscurité, faute d’éclairage public. La nuit tombée, les quelques faisceaux de lumière visibles proviennent des habitations, les structures à usage commercial et certains édifices publics. Sur les principales artères et voies secondaires de la ville, pourtant garnies de lampadaires, c’est l’obscurité quasi totale.

Fait curieux, les lampadaires sont fonctionnels sur certains axes… durant la journée, notamment sur le tronçon Carrefour Solneron-aéroport, dans le deuxième arrondissement de la ville. «Ces lampadaires sont allumés de 6 heures à 18 heures. Une fois la nuit tombée, ils s’éteignent. Et c’est comme ça tout le monde le sait, c’est au vu et au su de tout le monde», regrette  une riveraine.

Cette situation perdure depuis aux moins deux ans, dans l’indifférence totale des autorités. Certaines sources proches de la mairie indexent l’inaction du Conseil national de l’eau et l’électricité (CNEE). En activité depuis 2011, cette structure assure pour le compte de l’Etat, l’exécution du service public lié à la gestion des réseaux d’eau et l’éclairage public.

Le CNEE est chargé de décider de la création des réseaux d’eau et l’éclairage public et assurer les dépenses liées au fonctionnement de ces réseaux. Le dysfonctionnement de l’éclairage public de la ville découlerait de l’inaction inexpliquée de la CNEE. D’autant que le problème n’est pas aussi grave qu’il n’y parait par endroit.

«Dans la majorité des cas, il suffit juste de changer les ampoules des lampadaires», a confié une autorité de la commune. Pourtant, une équipe de la CNEE s’est rendue à Mouila en octobre 2018 pour se pencher sur le problème. Depuis, rien n’a filtré sur les conclusions de cette mission, au grand dam de la population qui avait entrevu une lueur d’espoir avec l’arrivée des équipes de la CNEE.

Mouila souhaite retrouver rapidement la douceur des nuits éclairées et surtout casser la croissance de l’insécurité dans la ville, marquée par plusieurs cas d’agression recensés ces deux dernières années.  Un problème que l’État, via le CNEE, serait bien inspiré de résoudre dans les meilleurs délais.

 
GR
 

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