Lorsqu’on parle de pays émergents, on pense évidemment aux dragons asiatiques. Mais ça, c’était avant ! Car les véritables pays émergents aujourd’hui, ce sont les BRICs : Brésil, Russie, Inde et Chine. Le Gabon a-t-il raison de se fier à leur ascension fulgurante pour leur emboîter le pas ?

Une nouvelle classe moyenne apparaît en Afrique, et au Gabon, qui attend plus de services - © D.R.

Une nouvelle classe moyenne apparaît en Afrique, et au Gabon, qui attend plus de services – © D.R.

Passés inaperçus jusqu’en 1981, jusqu’à ce que la SFI mette en place sa base de données sur les marchés émergents (IFC en anglais, membre du Groupe de la Banque mondiale, l’IFC est la plus importante institution mondiale d’aide au développement dont les activités concernent exclusivement le secteur privé), il n’existait aucun moyen de mesurer les performances boursières d’un groupe représentatif de ces marchés, handicap de taille comparé aux autres indices internationaux faussés en faveur des pays développés comme l’Allemagne, le Japon et l’Australie. Ce n’est qu’à partir de ce nouvel indice fiable que les investisseurs commencèrent à orienter des financements vers des pays comme le Mexique et la Corée du Sud. Mais ceux que l’on nomme aujourd’hui les BRICs étaient invisibles de la finance internationale. Jusqu’au début des années 1990, la Russie était encore derrière le Rideau de fer, la Chine se remettait de la Révolution culturelle et des troubles de la place Tiananmen, l’Inde était encore un cauchemar bureaucratique et le Brésil subissait des accès d’hyperinflation associés à une décennie de croissance perdue.

Les BRICs font aujourd’hui partie du G20 sans pour autant former un véritable bloc ou une unité économique, en son sein ou en dehors. Aucun de ses membres n’est entièrement accepté comme leader, pas même dans sa propre région. Et puis il y a l’Afrique du Sud, qui a formellement rejoint ce groupe politique flou en 2010. Intégrer les BRICs n’a pas fait d’elle leur égal : l’Afrique du Sud n’a pas la population, la croissance ou le potentiel économique à long terme des quatre autres. La candidature de l’Indonésie, du Mexique et de la Turquie aurait également semblé logique, tout comme celle de la Corée du Sud et de Taïwan, d’ailleurs, dont les PIB sont comparables mais dont les populations sont de taille bien plus modeste que celle des BRICs originels.

En outre, les BRICs doivent affronter une concurrence sévère de la part d’autres pays très dynamiques du monde en développement. Si la Chine et l’Inde ont paru avoir un avantage compétitif pendant un moment grâce à leurs coûts du travail réduits, des pays comme le Mexique et la Thaïlande sont aujourd’hui de retour dans la course. Et tandis que la croissance des BRICs semble ralentir, beaucoup de pays africains comme le Maroc, le Malawi, la Tanzanie, le Mozambique, le Nigeria, le Bostwana, le Ghana, entre autres, reçoivent davantage d’investissements étrangers, sont parfois plus stables politiquement et quittent enfin le camp des croissances lentes ou inexistantes pour celui des économies plus robustes.

Surtout, rien ne garantit aujourd’hui que les BRICs puissent maintenir leurs taux de croissance enflammés. Tout comme le développement de leurs économies a pris le monde par surprise ces dix dernières années, le grand choc de la décennie à venir pourrait bien être une croissance moins rapide que prévue. Dans une certaine mesure, c’est déjà ce qui est en train de se passer. Les principaux économistes chinois estiment désormais que la croissance annuelle de la Chine va tomber de 10 à 12% actuellement à 6 à 8% d’ici à la fin de la décennie. Les espoirs de voir l’Inde atteindre une croissance annuelle durable de 8% ou davantage ont été rabaissés à 5 à 6% après que le pays s’est heurté à la barrière de l’inflation et que la production de gaz offshore a déçu les attentes. Le Brésil lutte aussi pour retrouver son exubérante croissance d’avant la crise, tandis que la Russie a été déséquilibrée par les problèmes économiques de l’Europe.

Les banques centrales des BRICs et celles d’autres marchés émergents ont contribué à l’assouplissement des politiques monétaires à l’échelle mondiale. Grâce à cela, les demandes de matières premières se sont stabilisées et le monde a évité la dépression. Ces interventions de crise ont cependant eu un coût non négligeable, dont le total n’est pas encore tout à fait clair aujourd’hui. La bulle immobilière, qui a joué un si grand rôle aux États-Unis et dans le sud de l’Europe, n’a pas explosé dans les BRICs. Toutefois, l’inflation a augmenté bien au-delà de la zone de confort des banques centrales chinoise, indienne et brésilienne. Si tout cela n’a pas provoqué de nouvelle crise, cela a semé les graines de futurs problèmes. L’histoire économique nous enseigne que la crise suivante vient en général de la région où applaudissements et autosatisfaction étaient le plus bruyants la fois précédente. Si cela s’avère une nouvelle fois, le prochain choc économique viendra fort probablement des BRICs.

Le vent arrière qui a porté les BRICs ces dernières décennies pourrait bien devenir un vent debout. Ces pays ont par exemple profité des allocations relativement basses dédiées aux budgets militaires, un fruit de la Pax Americana. Mais cela pourrait changer si un conflit éclatait sur le sous-continent indien ou si l’Iran acquérait l’arme nucléaire. Or l’instabilité politique pourrait facilement menacer l’ascendance des BRICs : l’affaire Bo Xilai en Chine, les soulèvements consécutifs au Printemps arabe et la panne d’électricité géante en Inde nous préviennent des énormes répercussions que peuvent avoir les événements imprévus.

Le Gabon doit revoir ses priorités de développement

Alors que vient faire le Gabon dans ce combat de géants ? En cherchant à s’accrocher au train de l’émergence, le Gabon a construit son plan de relance économique sur des modèles semblables à ceux qui ont fait la réussite de ces pays : développer une industrie fondée sur ses ressources naturelles. Certes, le plan de développement a eu l’intelligence d’intégrer, bien avant ceux des BRICs, la variable environnement qui est un facteur de réussite puissant pour l’avenir, mais il tarde à mettre en œuvre ce qui caractérisera immanquablement les réussites économiques à moyen terme, le Gabon des services. Annoncé à égalité d’importance avec le Gabon industriel et le Gabon vert, force est de reconnaître que rien de bien sérieux n’a été entrepris jusqu’à présent dans ce domaine.

L’emploi diminue dans l’industrie au niveau mondial, comme l’indique une récente étude de McKinsey. Pour une raison simple : la productivité augmente dans l’industrie plus vite que la demande, car nous sommes saturés de biens matériels, alors que nous avons besoin de services. On peut donc satisfaire la demande avec moins de personnel, sans parler des machines outils qui permettent de faire avec quelques centaines de personnes ce qui nécessitait auparavant des dizaines de milliers d’ouvriers. Il se passe dans l’industrie mondiale ce qu’il s’est passé dans l’agriculture : on produit bien plus de produits agricoles qu’il y a cent ans, avec un emploi agricole bien moindre. Les gouvernements suivent l’opinion. Et celle-ci est caractérisée par un très fort biais productiviste qui a trois explications :

  • un réflexe un peu primitif de valorisation de celui qui produit directement quelque chose de ses mains, la valorisation de la production physique à la sueur de son front ;
  • un manque de vision, une idéalisation des grandes croissances industrielles du siècle dernier, durant lequel il y avait du travail à l’usine ou à la mine, bien payé pour l’absence de qualifications, pour tous ;
  • du simple sexisme. Lorsque l’emploi augmente dans des secteurs très féminisés (distribution, commerce, justice, médecine, etc.) c’est toujours perçu comme «moins bien» que les «vrais emplois» immanquablement masculins. Le BTP est mieux perçu que l’agroalimentaire, l’exploitation forestière mieux perçue que la vente. Or, la croissance de la part des services dans le PIB total coïncide en général avec celle de l’emploi féminin.

Dès maintenant, non seulement la demande de produits manufacturés ne suit pas la productivité dans l’industrie, mais surtout, les gens veulent plutôt travailler dans les services. Accompagner ce mouvement signifierait se préoccuper plus des emplois d’avenir que des emplois passés.

Il faudrait augmenter le nombre de médecins et des personnes dans les formations médicales, accroître aussi l’offre de formation, notamment à destination des étudiants étrangers. Nos grandes écoles et nos universités pourraient tirer leur épingle du jeu dans la compétition africaine, mais ne le font pas à cause d’obstacles administratifs et de l’idée que les emplois d’enseignants, comme d’ailleurs de médecins, ne sont pas de vrais emplois et coûtent trop cher.

Avec une classe moyenne qui prend de l’ampleur en Afrique, et particulièrement au Gabon, même si elle est quelque peu malmenée en ce moment, si on annonce demain une augmentation de 20 % des salaire ou des pensions, que feront les gabonais avec ce revenu complémentaire ? Quels sont leurs besoins insatisfaits ? La réponse est probablement qu’ils ont besoin de prendre des vacances, d’aide à la maison, d’un logement plus confortable, de quelqu’un qui va soigner de façon humaine la grand-mère à l’hôpital ou de l’assurance d’un bon emploi pour leurs enfants, donc d’une bonne éducation pour eux. Ils chercheront une nourriture de meilleure qualité, plus de choix dans les boutiques pour leurs achats, plus de services de loisirs pour eux ou leurs enfants, plus d’équipements sportifs, des chaînes de télévision locales de meilleure qualité, une formation pour utiliser leur ordinateur… des emplois de services en fait.

Si la nette démarcation entre pays développés et «arriérés» appartient au passé, il faut oublier toutes les louanges chantées à la gloire du capitalisme autoritaire que l’on retrouve dans certains éditoriaux. Ce n’est pas parce que Pékin a un aéroport flambant neuf ou que Vladimir Poutine peut raser à son gré des quartiers entiers que la situation politique en Chine ou en Russie leur confère un quelconque avantage. Même dans la démocratie indienne, la politique est minée par la corruption, et au Brésil le régime se heurte aux chiffres accablants de la criminalité et aux scandales politiques. Sans qu’elle l’exprime haut et fort, la jeune génération, si elle est fière des exploits économiques accomplis et satisfaite du mieux-être matériel, aspire maintenant à plus de sécurité sociale et de reconnaissance. Plus le temps passe, moins la quantité suffit ; les citoyens des BRICs, mais aussi des autres pays du Sud, veulent de la qualité. Arrivant après la grande bataille de ce début de millénaire, le Gabon doit savoir tirer les leçons de ce qui se produit et sauter les étapes qui ne lui sont pas indispensable. L’autoritarisme économique en est une. Le choix du «tout chinois pas cher» en est une autre.

Dans un pays vierge de toutes infrastructures ou presque, hélas pour nos parents, il est possible de passer directement dans la modernité sans passer par l’ère pré-industrielle. Nos voisins ont encore de nombreux obstacles à surmonter, à commencer par l’alphabétisation, et un Gabon fournisseur de services high-tech ou de formations de haut niveau pour la sous-région n’est pas un inaccessible. Reste à savoir si l’administration peut être réformée pour faire oublier son incroyable incompétence et si la population elle-même est prête à tourner le dos à la rente viagère que constituait jusqu‘alors pétrole et extraction minière, pour entrer dans le monde des services. Ce qui reste à prouver.

Source sur les BRICs : “The Emerging Markets Century” d’Antoine van Agtmael

 
GR
 

30 Commentaires

  1. Quelqu'un dit :

    Chine, Brésil Afrique du Sud sont des Puissances émergentes, pas juste des pays émergents Luc. L’ambition du Gabon n’est pas d’être une puissance émergente, mais un pays émergent.Ensuite, va expliquer aux Brésiliens de revenir au stade ou ils étaient avant leur décollage des années 90/2000…

    • Luc Lemaire dit :

      Le sujet n’est pas de savoir quels sont les « pays » émergent et les « puissances » émergentes, mais quel choix de développement le Gabon a initié.La plupart des « pays » émergents ont opté pour la sous-traitance auprès de leurs puissants voisins. Le Gabon a initié une politique économique semblable à ces « puissances » émergentes.

      Les « pays » émergents sont aujourd’hui à la peine et si certains (plus ou moins le Mexique, la Corée du Sud…) restent à un niveau correct, c’est qu’ils ont misé sur les services et les hautes technologies et non sur l’industrialisation qui n’emploie plus grand monde chez eux non plus.

      Enfin, il ne s’agit pas de leur demander à eux de revenir aux années 90, bien que leur système économique soit encore très fragile, mais de se demander si le Gabon n’a pas un train de retard dans ses choix… ou simplement un retard inquiétant à l’allumage.

      On en demande peut-être un peu trop ou trop vite aux gabonais…

  2. moi makaya dit :

    bonjour…
    très bonne analyse luc lemaire, un Gabon de service comme l’inde qui a misé sur la performance de ses médécins de hauts niveau et de renommés internationales.
    ceci dit, la modernisation et la mécanisation de l’insdustrie offre moins d’emploi qu’au paravent, de nos jours, avec moins de personnes on peut égaler une production qui nécessitait plusieurs centaines d’ouvrier. et c’est d’ailleurs cette mécanisation qui pose problème au secteur automobile dont la main d’oeuvre est de plus en plus contesté à cause des programmations de plus en plus complexes à la chaîne.
    le Gabon propose un développement passant par l’exploitation inexorable de ses ressources naturelles. développer un pays par les revenus engrangés de la production de sous sol ou l’exploitation de l’environnement (tourisme). durant ces 40 dernières années, la manne pétrolière a conféré au Gabon un moyen certain de justifier son PIB faramineux par habitant, car disons le clairement nous n’avions rien à envier à personne. on a connu est développement fulgurent pas suffisamment comme il fallait, ceci étant, chacun de nous peut témoigner sur les acquis de 40ans d’indépendance.
    un Gabon de services pourquoi pas? un savoir faire venant d’une bonne formation, d’une main d’oeuvre hautement qualifié. et la je rejoint M.lemaire sur la performance de l’éducation dans notre pays, la compétitivité de nos universités. un Gabon sous traitant pourrait être une option mais voyez vous nous ne produisons rien.avons nous un savoir faire? le monde entier se plaint de la capacité d’exportation des chinois et de leur technologie qui leur permette de copier tout sur tout à des coût allant jusqu’à moitié moins la valeur du produit original. on se moque des Nigérians et de leur capacité de bricolage et de copie conforme comme on dit. mais ils arrivent à produire.
    je pense qu’un leadership sur un quelconque marché (régional,international) se fait sur une stratégie de secteur, un savoir faire qui doit nous permettre d’être N°1 pendant des décénis sur le domaine. le Gabon à la chance d’abriter certains ateliers sur les nouvelles technologies, expérimentations et j’en passe, et s’est même engagé pour la fibre optique dont nous bénéficions au moment où l’on parle. sans compter que notre président de la république est un féru de nouvelles technologies. nous avons des atouts et nous comprenons mieux et vite ce qui est nécessaire et utile pour demain par rapport à nos voisins immédiats. mais hélas un Gabon de service c’est pas pour demain tant le désire est ardent d’exploiter ce qu’on a, du moins ce qui nous reste de ressource naturelle. on aurait tout à croire que la compétitivité nait des pays sans ressources naturelle. comment comprendre que le Japon un pays géologiquement instable a pu atteindre un tel développement si ce n’est pas une volonté ferme de disposer et d’utiliser ce qu’on a. le premier facteur de développement d’un pays c’est sa population. Gabon est un petit pays et tous les indicateurs sociaux sont au vert mais comme on dit une voiture plaine de carburent ne suffit pas à démarrer il faut aussi vérifier si sa battérie est chargé quoi…makaya.

  3. demain un jour nouveau dit :

    Cet article va faire couler enormement d’encre sur Gabonreview, car il pose de tres belle maniere la problematique du choix du concept economique qui a ete retenu par les gouvernants pour les 15 années a venir (2009-2025).
    Une reelle question se pose de quelle modèle economique parlons nous? L’emergence selon les BRICS? Ou un modèle tropicalise a la gabonaise?
    Je crois qu’il a ete presomptueux et que cela a ete une erreur fondamentale pour les concepteurs de notre modèle tropicalise de faire référence au terme d’emergence car nous retrouvons dans notre pays tres peu de points communs aux pays emergents: superficie/population/demographie/terre arrables/taux d’alphabetisation…etc
    En realite, tout ces parametres qui permettent a un pays sous developpe de s’engager sur la voie de l’emergence nous font defaut.
    1/ Notre superficie est trop petite
    2/ Notre population est trop faible
    3/ Le cout de la main d’oeuvre industrielle est trop elevee
    4/ L’infrastructure de base qui favoriserait l’industrialisation est quasi inexistante (route, port, capacite hydro electrique)
    5/ Administration publique peu performante
    Nous sommes un pays a revenus intermediaires, pas un pays pauvre d’ou la difficulte de choisir un modèle economique  » de relance economique » en adequation avec les besoins de la population. Aurions nous plutot du opter comme le monarchies du Golfe pour un Gabon des services? mon humble reponse est oui..

  4. FINE BOUCHE dit :

    De quel service parle-t-on ? le Gabon est une vitrine (Can 2012, Forum Network, Course de grosses cylindrées nautiques…) Mais la qualité du service laisse toujours à désirer fortement. Malgré internet, cellulaire, site web lorsque vous téléphoner à des opérateurs économiques que ont pignon sur rue. Il vous est demandé encore de venir au desk. De quelle qualité de services parle-t-on. Tout le monde veut être patron avoir sa petite entreprise mais nombre d’entre eux a reçu un formation même minimaliste a commencer par « Bonjour, merci au revoir ». Babouches qui trainent, kongossa, bédoumes …. sont les premières visions que vous avez en entrant dans les administrations et autres commerces de Libreville la Belle. Peu de sociétés ont des critères rigoureux quant à la qualité du service rendue aux clients

  5. demain un jour nouveau dit :

    Il n’est pas question ici de qualite de service… Mais plutot de faire le choix du developpement du Gabon par la stimulation du tertiaire soit les Services: creation de poles technologiques (sante, recherches) developpement des NIT, …

    • FINE BOUCHE dit :

      ça c’est vous qui le dites mettez tous ceci (tics tacs tech) dans les mains de gens qui ne reçoivent pas de formation sérieuse, rigoureuse et votre techno et développement est un pavé dans la mare, des décennies que nous entendons l’Afrique avance et le Gabon, mon oeil.

  6. demain un jour nouveau dit :

    Monsieur Lemaire, on ne demande rien aux gabonais plus qu’on attend tout des IDE…notre salut viendra de l’etranger semble ton nous crier dans les oreilles depuis 2009, mais c’est a n’y rien comprendre car comment comprendre qu’avec des budgets d’investissement de 800 milliards l’an (j’ai même entendu le chiffre fou de 20 000 milliards sur 15 ans) on arrive pas a initier de veritable programme de relance economique? Mais avec une manne pareille c’est un « new deal » ou un « Plan Marschall » que l’on devrait proposer aux gabonais..pas des forums a la recherche de capitaux etrangers…

  7. Aldo dit :

    A mon avis, l’heure est aux actes. Et pas à la sempiternelle modélisation ou théorisation de ce qu’il y a lieu de faire.

    Tout engagement nécessite un choix.
    En matière de développement, le choix est d’abord politique. Parce que le programme politique définit l’ambition, porte une vision et trace le chemin.
    Dans le cas du Gabon, le fer est chauffé, il faut le battre.

    Il s’agit donc de mener des analyses et d’apporter des nuances sur le contenu du programme actuel que seul des élections peuvent remettre en cause …

    L’émergence se traduit simplement par le maintien sur 5 ans d’un taux de croissance supérieur à 8%, l’amélioration de la qualité de vie et du bien être des citoyens, et l’amélioration des indicateurs de bonne gouvernance.

    A quel niveau étions nous en 2009 ?
    Qu’en est il aujourd’hui ?
    Que pouvons nous espérer comme acquis en 2016 ?

    Nous attendons cette analyse par secteur pour apprécier l’essor de notre pays. Pour le moment, en tout cas, c’est la désillusion.

    Merci.

  8. moi makaya dit :

    c’est facile de se présenter aux élections avec une vision de développement à long terme dont on aimerait connaitre les démarches étapes par étapes. mais il est également difficile de défendre son bilan lors des prochaines échéances, est boulet qu’il faudra trainer sauf s’il est considérablement alégé par une forte injection de morphine nationale généralisée comme d’habitude, des gabonais lors des élection épris d’un symdrome d’amnésies passager

  9. lisiane dit :

    Encore un article qui va me trotter dans la tête toute la semaine. En le lisant j’ai commencé, moi aussi par protester contre le fait de comparer le Gabon au Brésil ou à la Chine.. Mais arrivé au bout, j’adhère assez à l’idée qu’on ne peut pas passer par les mêmes cheminements que ces monstres. D’autant que ma protestation intérieure m’amenait à penser cela justement. Vous êtes très fort M. Lemaire. Vous employez à chaque fois dans vos éditos, qui sont en fait beaucoup plus que ça, un raisonnement logique implacable qui fait qu’on peut difficilement ne pas adhérer à vos conclusions.

    Arguments brutaux mais justes et incontestables, logique rigoriste… Un vrai travail mathématique ! J’aurais bien du mal à discuter, à chaud comme ça, ce qui semble couler de source. Toutefois, je réserve mes conclusions pour dans quelques jours. J’imagine que vous n’avez pas rédigé cet article en quelques heures, donc je demande le droit moi aussi un peu de temps pour tenter de trouver une faille. Et si je n’en trouve pas, alors j’espère que les dirigeants de ce pays qui doivent vous lire aussi sauront en tenir compte. Après tout vous ne repoussez pas vraiment leur plan, vous leur demandez simplement de sauter quelques étapes devenues obsolètes.

  10. The Duke dit :

    relisez bien l’article …il y a une phrase très importante selon moi  » le Gabon doit savoir tirer les leçons de ce qui se produit et sauter les étapes qui ne lui sont pas indispensable » On ne doit pas suivre ni appliquer systématiquement ce qui a été fait mais plutôt tirer des exemples leur aspects positifs qui nous permettront de définir ou redéfinir notre stratégie nationale de développement. Bien entendu il y a des bases à mettre en place. Nous avons tous la même vision pour le pays à savoir un meilleur Gabon, un Gabon de service, un Gabon technologique, par contre quelle est la mission, comment l’exécuter ou la mettre en place ? c’est là ou il y a des incohérences ! Le président de la république adhère à cette vision, nous avons des problèmes comme tous ces BRICS( corruption, détournement, problème sociaux et environnementale)mais comment font ils ?
    Le président sera bientôt surpris que la gestion d’un pays n’est pas seulement de donner des directions ! il faut les suivre ou les faire suivre par des personnes qualifiées je dis bien qualifiées et pas nécessairement diplômés. Et c’est dommage parce qu’il va se retrouver dans une impasse c’est inévitable !!!
    Malheureusement l’Afrique central même est un fléau en Afrique si je ne parle que de la zone CEMAC. cette zone est la dernière en terme de développement : infrastructure routière, des TICs, politique, système bancaire, etc … par contre nous avons les moyens, les mines et le pétroles.

    Il y a du travail beaucoup de travail et c’est déjà bien qu’on s’en soit rendu compte…

  11. Dos d'anne dit :

    Le gabon n’a pas de strategie de developpement mais plutot une strategie pour faire visiter le globe aux nouveaux conseillers du Raïs.
    Voila la cote d’ivoire et son president qui viennent de sejourner à paris pour presenter aux investisseurs les opportunités d’affaires. Francois hollande etait assi en face de ADO et les investisseurs publique et privés etaient la. Resultat, la cote d’ivoir est reparti avec dans ses caisses plus de 5OOmillions d’euro d’investissements economiques et pour la modernisation de son administration.
    Pendant ce temps notre President était à l’ondre pour la enieme fois faire la meme chose et le resultat est là. Juste des promesses. Depuis trois années les voyages du president n’ont ramenés au pays que des promesses.
    Pourquoi alors les investisseurs font ils confiance à ADO plutot qu’à ABO?
    Pourquoi la cote d’ivoire dans laquelle les armes circulent parvient elle à attirer des investisseurs alors que le gabon qui est le numero un de la paix en afrique n’attire que des promesses.
    Je vais vous dire ma verité;
    les investisseurs prefèrent mettre leur argent dans un pays qui a deja fait et fini sa guerre liée au long regne d’un president.
    Parcontre ils savent que la fin du long regne de bongo donnera lieux à un conflit de succession qui n’a pas encore lieu, mais qui est enroute.
    Raison pour laquelle, ils prefèrent ne pas investire au gabon car à l’heure actuelle, le gabon est plus instable que la cote d’ivoire. Le climat politique prouve bien que le gabon est une bombe a retardement qui va cracher à un moment ou à un autre.
    Donc vos projets de pays emergent ne sont que du bleuf qui ne donnera que du bleuf.
    Avant de décoller economiquement, applanissons dabord le climat plitique et social.
    Allons y à la conference nationale pour ramener du pain dans nos assiettes, pour ramener les mandats electifs à deux, pour désamorcer la bombe sociale.
    Aujord’hui nombreux se moquent de marc ONA. Mais le danger dans ce pays ne s’apel pas marc ona ou AMO……..
    Le danger ce la rue, le ventre affamé, les injustices…..
    Et pour preuve, Ben ALI surveillait tous ces opposants mais il n’avait jamais penser au jeune homme qui, à cause d’une injustice policière va faire tomber l’un des regimes les plus reppressif du monde c’est à dire plus puissant que celui d’ABO;
    Avant de fabriquer des avions, commencez par donner à manger au peuple. MERCI.

  12. kombilmenu dit :

    M Aldo écrit très justement que « en matière de développement, le choix est d’abord politique. Parce que le programme politique définit l’ambition, porte une vision et trace le chemin. » L’exécutif actuel nous fait partager depuis 2009 son ambition d’atteindre le stade de pays émergent d’ici à 2025 en fixant des choix clairs.
    Dans les documents que j’ai lu, notamment le plan stratégique Gabon émergent, l’exécutif place la formation comme l’une des clefs de la réussite de ce projet en faisant du Gabon un pole sous régional de référence en la matière. Mais y a t il cependant une volonté politique pour atteindre cet objectif?
    A première vue, il n’est pas impossible de faire du Gabon un pole scientifique sous régional, nous avons déjà des embryons: Cirmf, l’université des sciences de la santé d’owendo accueille des étudiants de la sous région, l’école de santé militaire au pk9 forme des médecins militaires de la sous région, BBS (BGFI) va s’ouvrir très bientot aux étudiants de la sous région en matière de banque. Cet embryon mérite d’être connu d’abord, puis d’être renforcé.

  13. Encore eux dit :

    Article intéressant, des idées précises et des argumentaires raisonnables.

    Toutefois, l’émergence d’un pays se caractérise d’abord par sa population formée, bien formée et citoyenne. le cas de la Corée du Sud est un bon exemple et selon une étude en 2011 de l’OCDE, les sud coréens étaient classés septième population la plus productive au monde, cela veut dire ce que cela veut dire!

    Revenant sur le Gabon, l’émergence ne doit pas être un simple mot, il doit un cheminement bien structuré qui analyse tous les données afin d’arriver au rang de ce statut. Reconnaissons tous ici que le niveau d’éducation au Gabon reste faible comparé même à certains pays africains, à l’exemple du Sénégal!

    Les résultats aux examens le prouvent, moins de 40% de nos élèves par exemple réussissent avec une moyenne générale de 10/20 en 1 ère session du baccalauréat. Les causes sont surement due à notre système éducatif ne répondant plus aux exigences de notre temps , mais également due à la paresse même de nos élèves!

    Ensuite, lorsqu’on parle d’émergence, on pense à la sincérité, au dévouement, au respect des lois et obligations, à la confiance que l’autre peut être utile, au mérite, etc j’en passe et des meilleurs!

    La Chine, la Corée du Sud, le Brésil et les autres ont tous adopté des objectifs bien précis pour atteindre ce niveau de développement. Formation, administration exemplaire, R&D, initiative entrepreneuriale, adoption d’une économie de marché, etc etc.

  14. The Duke dit :

    @ Dos d’anne,
    C’est vrai vous avez raison, mais il ne faut pas juger dans tous les sens. Pour parler de la cote d’ivoire le contexte et les enjeux sont différents : Mr Ouatara en lui même est un investissement voir http://criseivoirienne.livejournal.com/11771.html?thread=2299 vous saurez qui est notamment Georges Soros. Ouatara et la cote d’ivoire sont stratégiquement des plateformes d’investissement et il y a longtemps. Cela n’a rien à voir avec la fin de la guerre etc …
    Au Gabon c’est complétement différent, le président est à la recherche de ce genre de protectionnisme,sauf qu’il confond le secteur privé, le publique et la politique. Il n’y a qu’à voir quand on a un Monsieur Oyima directeur du patronat. Avant on accusait la France, aujourd’hui ou en sommes nous ?
    Vous parlez du peuple mais le peuple est responsable à plus de 75 %, car quand après 42 ans de règne on lui donne la possibilité de faire un choix et qu’il vient désunis, sans plan, et complétement amnésique ça donne quoi ? Alors arrêtons d’utiliser des clichés le peuple est responsable nous sommes tous responsables, et il faut qu’on touche le fond pour comprendre ! le peuple à faim, le peuple souffre mais c’est pareil c’est le mysticisme, les loges, les rumeurs, la désunion, l’incompréhension, la politique etc …qui nous perdent.
    Les Gabonais ( pas ceux d’origine étrangère)ne deviennent hommes d’affaire qu’après avoir flirter avec la politique ou le pouvoir, et quand la politique change ils tombent !!

    Omar Bongo avait miser sur la politique pour asseoir son pouvoir, a un tel point qu’il a plus passer son temps à se mêler des politiques extérieures ( France et Afrique) qu’à la fin il en a été déçus ( accusé de bien mal acquis) il a « fabriqué » des hommes d’affaires à l’étranger c’est incroyable !! Le président honnêtement c’est un homme comme tout autre. Le sénat, l’assemblée, le CNC, le CES sont verrouillés et là c’est très préoccupant et qui est responsable le PEUPLE avec son abstention ou son manque de clairvoyance.
    Je peux vous dire que quand on souffre on VOTE on se discipline pour le faire. La rue n’apportera rien dans un pays de moins de 2 millions d’habitant.

    je conclus que les vrais responsables sont nos parents qui nous ont laissé cette héritage. Maintenant mettons nous tous au travail de manière positive et avançons.

  15. Martin Modou dit :

    L’article semble blâmer les choix du gouvernement.
    L’article est une bonne thèse à lire, mais comme les disent les anglais:  »Talk is Cheap » on peut parler pour rien,mais la pratique est autre chose. Je dis bien semble. Cependant il faut arrêter de tout mettre sur le dos d’un gouvernement dans un pays. On peut passer toute la journée à choisir le bon modèle économique cela ne servira à rien si le peuple ne veut pas non plus faire SA part. Je dis bien sa part. C’est-à dire changer ses habitudes. Gaboneco avait fait un article sur les services au Gabon et critiqué la médiocrité des services est-ce que c’est le gouvernement qui va rendre les services de bonne qualité ? NON chaque Gabonais doit prendre la décision d’amélioré la qualité dans son  »périmètre » de travail c’est cela aussi le développement.

    Est-ce que les Gabonais sont intéressés à lancer des PME ?
    Chaque fois que le gouvernement à donner de l’argent au citoyen pour lancer des PME l’argent à fini dans les maisons et les voitures. Alors combien de gabonais sont prêts à créer des entreprises ?
    Dans les pays développés le pourcentage de la population en affaires oscille entre 7% et 12 % dépendant du pays, au Gabon je pense qu’elle doit osciller entre 0,002 et 1% de gabonais qui veulent SÉRIEUSEMENT faire des affaires.

    Mais 99% des Gabonais veulent des postes de Direction en affaire un non sens !! 😉
    Ceux qui ont reçu l’argent du Fodex sont où ?

    Je ne suis pas PDGiste ou Xgiste je suis logique et je constate.

  16. Martin Modou dit :

    Les phrases que je trouve intéressantes dans l’article à méditer:

     »la productivité augmente dans l’industrie plus vite que la demande, car nous sommes saturés de biens matériels, alors que nous avons besoin de services. »

     »il est possible de passer directement dans la modernité sans passer par l’ère pré-industrielle. »

    si la population elle-même est prête à tourner le dos à la rente viagère que constituait jusqu‘alors pétrole et extraction minière, pour entrer dans le monde des services. Ce qui reste à prouver.

    Bonne méditation frère et soeurs Gabonais.

  17. Infos juste dit :

    Il est vrai que le sous secteur des télécoms en particulier, et le secteur des services en général sont des secteurs à forte valeur ajouté. Toutefois, je pense qu’il faut:

    1.Allez progressivement. Dans le secteurs des télécoms le Gabon se positionne avec les différents projets de fibres optique, TNT, cyber city…etc à la fin de la mise en place du programme avec l’interconnexion des réseaux nationaux, l’informatisation de l’administration avec e-gouvernement etc permettront une nette amélioration du paysage des télécoms.

    2.Le transport pose encore des difficultés d’où l’impérieuse nécessite de poursuivre et renforcer le réseau routier qui est assez faible, incohérent, et qu’il faut désormais aménager comme on l’observe actuellement.

    3.L’enseignement supérieur et la recherche doivent s’améliorer davantage. Il faut plus d’investissement dans ces deux sous secteurs pour favoriser l’innovation, technologique, culturelle, scientifique…etc

    4. La santé connais des investissements et des améliorations non négligeables. Il s’agit désormais de perfectionner nos agents dans la formation pour une meilleure qualité de service.

    5. Dans le domaine de service, le tourisme constitue notre tallon d’achile!!. Sous secteur à forte potentialité, il est pourtant le parent pauvre de notre économie. Il faut réellement qu’on réfléchisse sur une offre de service en la matière qui nous soit propre et profitable. En effet, les loisirs manquent de manière aigu, mais il faut comprendre que cela incombe plus au secteur privé. L’Etat ne peut intervenir efficacement que dans le cadre d’un ppp (partenariat public privé).

    7. Enfin, je suis d’accord avec l’idée selon laquelle, il ne faut pas suivre aveuglement les modèles des autres, car nous n’avons pas forcément les mêmes avantages comparatifs. Toutefois, nous ne pouvons pas non plus nous concentrer uniquement sur le secteur des services, d’autant qu’il doit être sous tendu par un ensemble d’investissement en infrastructure. Il y a donc nécessité de booster aussi le secteur productif pour solidifier notre économie. Il s’agit donc d’agir progressivement de manière efficace et soutenue sur chaque secteur afin d’en tirer les meilleurs profits et rendre solide et compétitive notre économie!.

  18. Dos d'anne dit :

    THE DUKE
    La question est simple.
    Pourquoi la cote d’ivoire ou il regne un climat de terreure continue d’attirer des investisseurs alors que le gabon qui est un arbre de paix n’interresse personne en depit des oportunités d’affaires?
    Repondez moi sil vous plait. La question est ouverte tant aux partisants de MARC ONA qu’à ceux de ABO.

  19. justice dit :

    A mon humble avis tant qu’il n’y aura pas une volonté franche et averée de nos gouvernant,rien ne changera
    Pour faire des économies,on peu par exemple réduire le train de vie de l’Etat.
    Comment des gens qui dépensent des miliards pour organiser des courses de bateaux,des gens qui roulent dans les dernières voitures à des centaines de millions,peuvent aller demander de l’argent aux investisseurs,pour venir investir au gabon.C’est ridicule.Pour quoi acheter des voitures à 50 000 000 à des Directeurs Généraux d’Administration publique.

  20. justice dit :

    A Dos danne,
    Le rapport de la banque Mondiale est claire,il ne fait pas beau de faire des affaires au gabon.il y a d’un coté la corruption,le manque de justice.

  21. ni lire ni écrire dit :

    Encore un magnifique article, comme tous les lundi. Je ne crois pas qu’il y ait d’erreur stratégique dans le plan Gabon Emergent. Comme Luc Lemaire le souligne, la prise en compte de la dimension environnementale est une bonne chose. La dimension des services est bien prise en compte, même si elle manque sérieusement de consistance (Gabon des Services). Là où le bat blesse réellement, c’est dans l’opérationnel.
    Politicailleries débiles mise à part (foutez moi la paix avec votre CNS, Pierre Paul ou Jacques au pouvoir? qu’est ce que ça peut foutre au gabonais lambda?), quel est le principal frein au développement? Le manque d’infrastructures. Et pourquoi en 3 ans cela avance si lentement? Principalement à cause du roblème foncier. Et qu’est ce qui bloque le foncier? La lenteur incroyable de l’administration.
    Ce n’est qu’un exemple. Le VRAI frein du développement (ou de l’émergence pour faire plaisir aux ABOlâtres) ce n’est pas le manque d’idées ; ce sont les mauvaises habitudes, le manque de responsabilité, et pour parler franchement le manque de conscience professionnelle de l’administration.
    Et là, il y a un problème. Il ne suffit pas de le dire. J’entends parfois certaines personnes au pouvoir s’en plaindre ! On croit rêver ! Qu’ont ils fait pour y pallier? Quel plan de formation de l’administration ont ils mis en oeuvre? Quel système de motivation? De récompense du mérite?
    Le pouvoir actuel dit qu’il veut changer les choses. Certain de ses jeunes et sémillants défenseurs sont pleins de beaux projets et sortent des meilleures (?) écoles occidentales.
    Mais il semble qu’ils soient allé faire l’école buissonière le jour du cours de « Gestion du Changement ».
    S’ils y avaient assisté, ils auraient appris que le changement ne se décrète pas d’en haut. Que gérer le changement ne se fait que par l’implication des équipes par des actions de formation afin d’obtenir leur adhésion. Qu’il faut mettre des systèmes d’incitation, de repérage des facteurs de blocage, des comités de pilotage qui ne sont pas que des pretextes a distribuer des titres ronflants.
    Peut être devraient ils prendre cette option en cours du soir? Parce que là, ils ont fait beaucoup de vent et doivent être déçus que si peu de choses avancent réellement, faute d’avoir su s’y prendre…
    Ou alors, ils ne sortent jamais de la Sablière et croient sincèrement que le pays avance? Ils se préparent de cruelles désillusions…

  22. Dos d'anne dit :

    Alors puisque le climat des affaires n’est pas bon, expliquez moi à quoi ca sert de gaspiller largent du contribuable pour le tour du monde à la recherche d’investisseurs?

  23. Vieux Renard dit :

    Bonne vision Dos d’anne, les multples voyages de notre président n’ont jamais rien apportés, jusque là aucun investisseur étranger n’est venu au Gabon, notre chef ne doit il pas changer de strategie? Arrêtons de nous casser la tête, nous sommes tous conscient que les dépenses qu’engendrent vles miltiples voyages du chef peuvent servir autrement.Merci

  24. The Duke dit :

    @ Dos d’anne

    J’ai l’impression que vous n’avez pas lu l’article sur Georges SOROS. Ce n’est pas grave.
    D’abord il ne règne pas un climat de terreur en cote d’ivoire. Il y a plein d’expats qui travaillent sans soucis dans ce pays de même que les ivoiriens. Bien entendu il y a l’insécurité et sachez que c’est généralement le cas quand un pays se développe. Aujourd’hui il est plus risqué de vivre en Afrique du Sud que en Cote d’Ivoire.
    Pour revenir sur les investisseurs , il y a plusieurs critères à prendre en compte, de nombreux rapports existent comme celui du FMI, OCDE ou même l’index Ibrahim ; ils donnent les prévisions économique, gouvernance, politique, juridique etc d’un pays. Quand on veut investir hors de son pays , on cible une zone géographique, puis un pays, puis une ville. Ensuite on vérifie tous ces indicateurs avec bien entendu des niveaux minimum.
    Je suis d’accord avec votre point c’est pertinent et juste cependant les causes viennent de l’intérieur. Je suis d’accord aussi avec Luc L. quand il dit « On en demande peut-être un peu trop ou trop vite aux gabonais » il y a une démarche intérieur avant de penser émergence investisseurs et cie.
    En cote d’ivoire quand vous voulez un rapport ou des statistiques vous les avez, au Gabon NON
    En cote d’Ivoire des l’aéroport vous voyez la différence au Gabon non
    En cote d’ivoire les systèmes bancaires ou des TICs est propices aux développement des affaires au Gabon non
    En cote d’ivoire vous voulez recruter des personnes qualifiés vous les trouvez à travers des vrai agence de recrutement au Gabon Non normal le système éducatif est moribond.
    En Cote d’ivoire les plus grands cabinet de conseil au monde ont pignon sur rue ( ex Booz&co, ) au Gabon Non
    Il y a trop d’exemples Dos d’anne ! je termine en comparant 2 sites web celui du Port autonome d’abidjan (http://www.paa-ci.org/) et celui d’Owendo (http://www.ports-gabon.com/) primo notre port n’a pas de site, mais bon on va en rester là. Ensuite quand on le parcours il y a trop d’infos sur l’organigramme – hors on s’en fout- le reste des liens nous mènent nulle part enfin pas tous, pas statistiques, pas de chiffres RIEN ! scrutez celui d’Abidjan, il y a des statistiques. En ce moment même ils ont même remis en cause le monopole de Bolloré en prévoyant un nouvel terminal ! (http://www.emergingports.com/2012/06/21/port-autonome-dabidjan-un-nouveau-terminal-qui-menace-le-monopole-de-bollore/)

    Vous avez nous sommes sur le forum pour échanger, apprendre, partager et non pour juger. je ne vous juge pas sur la manière dont vous qualifiez un article, loin de là je tire profit de tous ce qui est dis même quand c’est faux !! On es pas obligé d’être d’accord dans un débat, ce n’est pas une négociation.

    On échange on met tout sur la table …donc profitons de Gabon review parce que ce site et ces journalistes nous mettent le pied à l’étrier ..

    Voilà

  25. Infos juste dit :

    Le Gabon a inévitablement pris du retard, par rapport à la Côte d’Ivoire. Mais après la crise son rythme s’est quelque peu ralenti tandis que celui du Gabon accroît. La CI a toujours eu une croissance plus ou moins forte, ce qui n’a pas toujours été le cas du Gabon. De plus le PSGE est beaucoup plus claire et plus détaillé que le PADO n°2 de la CI. Le premier est plus basé sur une programmation opérationnelle, alors que le second repose plus sur une programmation financière. En 2011 le Gabon avait un taux de croissance de 5.6%, alors que la Côte d’Ivoire avait -4.7%. Aussi, le taux d’endettement de la CI représente près de la moitié de son PIB, tandis que celui du Gabon ne représente qu’environ 18% du PIB. Je suis donc d’avis que si le Gabon maintien le rythme, il pourra dans les prochaines années avoir plus de visibilité que la CI.

  26. bonjour, alors tout d’abord j’aimerais savoir a manière dont chuter
    enceinte rapidement.. J’ai souvent des rapport cependant
    je tombe pas tomber enceinte au chomage..
    Donc sa m’inquiète un peu quand même !

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