En attente de leurs salaires depuis une année maintenant, ces produits de l’Ecole normale des instituteurs (ENI) et du Centre de formation des instituteurs adjoints (CFIA) ont cessé de s’alimenter depuis la semaine dernière.

Les grévistes de l’ENI-CFIA, le 17 août 2014. © Gabonreview
Les grévistes de l’ENI-CFIA, le 17 août 2014. © Gabonreview

 

En attente du paiement de leurs salaires et de la Prime d’incitation à la fonction enseignante (PIFE), les stagiaires des promotions 2013 de l’Ecole normale des instituteurs (ENI) et ceux du Centre de formation des instituteurs adjoints (CFIA) observent, depuis le 14 août dernier, une grève de la faim à la cathédrale Notre Dame de l’Assomption (Sainte Marie, Libreville), dans l’objectif d’attirer l’attention du président de la République et du Premier ministre, après qu’ils aient vainement discuté pendant plusieurs mois avec la tutelle sur leur situation administrative et financière.

En effet, affectés depuis novembre 2013, ces stagiaires n’ont toujours pas été intégrés dans la Fonction publique. «Depuis le 23 mars 2014, nous avons posé respectueusement nos problèmes au ministre Léon N’Zouba. Mais malheureusement, jusqu’à ce jour, aucune de nos préoccupations n’a trouvé satisfaction malgré les concessions que nous avons faites», expliquent-ils.Pour l’un d’eux, Donald Peres Nguéma, «les enseignants au Gabon, qui constituent la maison de fabrique des citoyens de ce pays, sont littéralement maltraité et abandonnés à eux-mêmes». «Si jusqu’à ce jour, nous n’avons perçu ni salaire ni présalaire, en respect de notre engagement nous avons accepté d’exercer toute une année durant et dans une situation de précarité et de misère, en dépit de nos responsabilités de pères et mères de famille», ajoute-t-il, comme pour témoigner de leur bonne foi. Et pourtant, en dépit de la mise en place d’un comité censé suivre l’état d’avancement des dossiers des 917 cas identifiés, les choses piétinent. «Un tour au ministère de l’Éducation nationale nous a fait savoir que nos dossiers n’y ont même jamais été. Vérification faite, on nous a appris que la direction générale des ressources humaines les avait tout bonnement égarés. Pour quelle intention et à quelle fin, aucune raison ne saurait le justifier», déplore Donald Peres Nguéma.

Par ailleurs, ajoutent les stagiaires, «l’intervention du ministre après cette mystérieuse disparition nous a permis d’avancer à nouveau, en acceptant le bons roses proposés par ce dernier afin de nous faire identifier pour le paiement de la PIFE que nous attendions pour le 25 juillet dernier». Une attente qui se serait soldée par l’acquisition de bons de caisse par certains enseignants stagiaires malgré les promesses du ministère de l’Éducation nationale de régulariser au plus vite la situation de la totalité des stagiaires. Or, révèle l’un d’eux : «A la solde on nous a clairement fait savoir que nous ne pouvions bénéficier du paiement de notre PIFE que si le ministre Léon N’Zouba lui-même donnait son mot d’ordre». Qu’à cela ne tienne, assurent les stagiaires des promotions 2013 de l’ENI et du CFIA, la grève de la faim entamée depuis le 14 août dernier ne prendra fin que lors de la satisfaction totale de leurs revendications. Un point-presse devrait d’ailleurs être organisé par ces derniers le 19 août prochain, afin de redire leur détermination.

 

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Pas posssible dit :

    il y a une bouteille de jus Sprite suspendu à l’arbre. De qui se moque-t-on???

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