Comme annoncé la veille, une réunion de crise s’est tenue ce matin autour d’Emmanuel Issoze Ngondet dans le but de comprendre les raisons ayant entrainé l’effondrement, le 13 mai dernier, de la Route nationale 1 (RN1) aux environs de Bifoun. Le Premier ministre a enjoint ses collègues concernés par le sujet de «prendre le taureau par les cornes» pour éviter un nouvel incident du même genre.      

Le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet, présidant la réunion de crise du 14 mai 2018, à Libreville. © Primature-Gabon

 

Au sommet du gouvernement, l’on s’inquiète déjà de ce que des incidents similaires à celui enregistré dans la nuit du 12 au 13 mai dernier sur la RN1 à Four-Place ne se produisent à nouveau. La réunion de crise présidée ce lundi 14 mai par le Premier ministre a notamment révélé que la zone de l’effondrement avait été déclarée «route morte» depuis plusieurs années. Pourtant, cette qualification n’avait donné lieu ni à des travaux de reconstruction ni à des travaux de renforcement de la chaussée. Invités à la réunion de crise, les ministres de la Défense nationale, de l’Intérieur, des Infrastructures, de l’Economie, des Transports ainsi que les responsables de l’ANGTI ont été invités par le chef du gouvernement à «prendre le taureau par les cornes», informe la Primature sur sa page Facebook.

Au cours de la réunion, un plan d’actions a été proposé par le gouvernement, dont l’objectif est de «permettre un retour à la normale sur cet axe routier, l’un des poumons économiques de notre pays». Il s’agira notamment d’élargir la déviation «provisoire» créée au pied de l’effondrement ; d’interdire momentanément le passage des poids lourds sur cette route ; de sécuriser et renforcer cette déviation en matériaux latéritiques ; de reconstruire la chaussée dégradée et d’ouvrir une nouvelle voie de contournement éloignée du lieu de l’effondrement pendant les travaux de réhabilitation de la chaussée. Pour ces différents travaux, «le Génie militaire sera pleinement associé» et les entreprises privées de BTP exerçant dans la zone «réquisitionnées pour la fourniture de matériaux divers».

Emmanuel Issoze Ngondet a également instruit ses collègues de «prendre des mesures de transbordement de part et d’autre de la voie, en l’occurrence vers les provinces, afin d’éviter une rupture dans la chaine d’approvisionnement en produits alimentaires et produits de première nécessité des villes de l’intérieur du pays» pendant la durée des travaux sur ce linéaire long de 100 mètres.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Fabien NKILI dit :

    Toujours le médecin après la mort. A-t-il fallu que ce incident survienne pour agir? Ah Gabon immergent, ndjouke!

  2. gabomamama dit :

    Comment se fait-il qu’une route déclarée morte depuis des années, rien n’est fait sachant les risques catastrophiques? Qui sont les responsables. Ne seront-il pas sanctionnés voir traduits devant les tribunaux pour mise en danger des vies des gabonais parce qu’ils sont maçons et pédégistes, peut-être des parents au Bongo? Ali lui, comment va-t-il sanctionné des comportement aussi irresponsables. Vous avez condamné le pays à ne faire de que de la politique. Votre politique qui exclut les gabonais qui ont de la compétence et de la valeur: des têtes bien faites, au profit des opportunistes de la première heures et des cancres qui profites de la facilité avec laquelle Ali Bongo nomme et récompense quiconque a pour seul talent semblant de supporter ses bêtises comme ACBBN. Vous avez emmené les fonctionnaires et l’ensemble de la population à dépenser toute leur énergie que dans la politique soit parce qu’on cherche a profité de la culture de clientélisme du PDG en profitant des nominations sans mérites, soit parce qu’on veut rétablir l’honneur d’un pays dirigé par un régime qui a perdu toute légitimité depuis des décennies. On est condamné a vivre la médiocrité d’Ali Bongo, des ses amis et des amis de ses amis. Les techniciens des ministères n’ont plus le temps de se concentrer sur les vrais problèmes du pays parce qu’il faut s’occuper de la politique d’Ali Bongo et lui plaire quand il ne sont pas remplacés par des personnes sans aucune expertise ou distrait par des ministres parvenus qui croit mieux connaître les métiers liés à leurs départements que les vrais experts. Et il faut s’attendre à cela avec des hommes tels que Bilié Bi Nzé ou Léa Mikala le modèle par excellence pour les jeunes.

  3. BSerge Okogo dit :

    Le premier ministre a instruit… toujours des termes pompeux qui produisent des effets négatifs.

  4. RG dit :

    On va encore mettre un pansement sur une jambe de bois
    La route est pourrie et est a refaire entièrement

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