Le Gabon occupe la 9e place sur les 11 économies de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale dans l’étude «Les Femmes, l’Entreprise et le Droit 2020», de la Banque mondiale. Celle-ci examine la manière dont les lois affectent les femmes aux différentes étapes de leur vie professionnelle, en se concentrant sur les lois applicables dans la principale ville économique du pays.

Reconnaître les droits des femmes est à la fois, une bonne chose à faire et une bonne pratique d’un point de vue économique. © D.R

 

Avec un score de 57,5 sur 100, le Gabon occupe la 9e place sur les 11 économies de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), derrière le Tchad, au classement de la sixième édition du rapport «Women, Business and the Law 2020».

Ce rapport analyse les lois et réglementations affectant l’inclusion économique des femmes dans 190 économies. Cet indice révèle que le pays doit entreprendre plusieurs réformes profondes dont quatre des huit indicateurs évalués : la mobilité, le lieu de travail, la rémunération, le mariage, la parentalité, l’esprit d’entreprise, les actifs et les pensions, pour espérer atteindre le podium dans sa région.

Couvrant les réformes entreprises de juin 2017 à septembre 2019, dans les huit domaines associés à l’émancipation économique des femmes, ce rapport construit des preuves autour des liens entre l’égalité juridique entre les sexes et l’inclusion économique des femmes. Ainsi, dans le détail, le Gabon obtient les scores au-dessus de la moyenne dans quatre domaines : les atouts (60), lieu de travail (75), parentalité (80) et pension (100), ce qui signifie l’absence de restrictions légales dans ces domaines, selon l’institution financière mondiale.

En matière de mobilité et d’entrepreneuriat dans lesquels le pays enregistre 50 points, les réglementations sont sensiblement les mêmes, aussi bien pour les femmes que pour les hommes. Par contre l’écart se creuse sur le terrain du mariage et de la rémunération. Le Gabon enregistre respectivement 20 et 25 points. Sur ces indicateurs, les contraintes juridiques demeurent encore plus importantes pour les femmes gabonaises, souligne l’indice.

«Reconnaître les droits des femmes est à la fois, une bonne chose à faire et une bonne pratique d’un point de vue économique. Lorsque les femmes peuvent se déplacer plus librement, travailler en dehors de chez elles et gérer leurs biens, elles ont plus de chances d’accéder au marché du travail et de contribuer à renforcer l’économie de leur pays» a souligné le président du groupe de la Banque mondiale, David Malpass.

A l’échelle mondiale et régionale, le cadre réglementaire de la participation économique des femmes s’est amélioré au cours des deux dernières années, affirme la Banque mondiale. L’étude a attribué un score maximal de 100 points à huit pays, le Canada, la Belgique, le Danemark, la France, l’Islande, la Lettonie, le Luxembourg et la Suède, en raison de nouvelles réformes relatives au congé de maternité.

En Afrique, le top 10 est composé de  Maurice (91,9), l’Afrique du Sud (88,1), Zimbabwe (86,9), le Cap vert (86,3), Namibie (86,3), Sao Tomé-et-Príncipe (86,3), Tanzanie (84,4), Togo (84,4), Libéria (83,8) et Côte-d’Ivoire (83,1).

 
GR
 

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