À Ndjolé dans la province du Moyen-Ogooué, une centrale solaire hybride est en cours de construction. Première du genre au Gabon, et faisant partie d’un projet portant sur la construction de huit centrales solaires hybrides, elle devrait être inaugurée en mars 2020.

La centrale solaire de Ndjolé en construction. © L’Union

 

Le Gabon souhaite baisser les émissions de CO2 et se défaire des centrales thermiques encore en activités à l’intérieur du pays. Dans ce cadre, un contrat a été signé avec Ausar Energy, pour la construction de huit centrales solaires dans les provinces du Moyen-Ogooué, l’Ogooué Ivindo et le Woleu-Ntem, notamment les villes de Ndjolé, Minvoul, Ovan, Makokou, Mekambo, Bitam et Medouneu, pour un coût global de 4 milliards de francs CFA.

Sur le site de Ndjolé, dans la province du Moyen-Ogooué, les travaux ont officiellement été lancés le 30 janvier. «Le projet de la centrale solaire hybride de Ndjolé constitue la première application de la technologie fuel save au Gabon. Elle regroupe 1440 panneaux solaires, de technologie polycristalline et de puissance unitaire de 275 WC, installés au millimètre près sur la base d’un plan GPS. Elle repose sur des pieux battus en acier galvanisé, d’une hauteur variant entre 2m et 3,5m», a déclaré Franck Tannery, président d’Ausar Energy.

«La Caisse des dépôts et consignations (CDC) est propriétaire de la centrale, et en assure le financement. Elle a conclu un contrat de location-vente de 15 ans, de la centrale solaire avec la SEEG (Société d’énergie et d’eau du Gabon), qui assurera l’exploitation et la maintenance», a déclaré Edgard Moukoumbi, directeur de l’énergie à la CDC. Selon Franck Tannery, les panneaux photovoltaïques de cette centrale seront reliés à 3 onduleurs de 100kw. L’énergie solaire gérée, sera transportée au poste de transformation via une ligne moyenne tension, et acheminée sur 500m, grâce à 7 poteaux érigés par Ausar Energy au réseau SEEG.

«La communication entre le contrôleur photovoltaïque et les quatre contrôleurs des groupes électrogènes se fait directement au niveau de la centrale thermique. La communication entre les deux centrales, pour permettre une alimentation continue se fait par l’installation d’une fibre optique sur 3,5 km, entre la centrale solaire et la centrale thermique de la SEEG», a-t-il expliqué.

Construite pour durer 25 ans, comme celle des autres villes, l’avantage de la centrale de Ndjolé, a indiqué Franck Tannery «c’est d’arrêter les nuisances sonores créées par la centrale thermique». «Lorsque vous êtes au marché de Ndjolé, vous écoutez le bruit que fait cette centrale, et qui met en mal la quiétude des populations», a-t-il commenté.

Son inauguration est prévue pour fin mars 2020 et «l’objectif premier», a assuré Franck Tannery, «est d’ordre économique». «Il consiste à baisser le coût du kilowattheure. Il faut dire que son prix est beaucoup plus faible, comparativement à celui du KW thermique. Aujourd’hui, tout KW vendu par la SEEG dans les centres isolés comme Ndjolé est une perte considérable. Le coût de production est supérieur au prix de vente. L’idée de cette centrale solaire hybride est de perdre moins d’argent», a-t-il expliqué.

 
GR
 

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