Point par point, le ministre de l’Enseignement supérieur a édifié l’opinion sur le rejet du dossier du directeur général de l’Ecole normale supérieure de l’enseignement technique (Enset), candidat à sa propre succession.

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Le ministre de l’Enseignement supérieur s’est à nouveau prononcé sur la désignation des recteurs des universités et directeurs généraux des grandes écoles. Dans un communiqué publié le 17 juillet, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou répond notamment à Donatien Nganga Kouya, directeur général de l’Ecole normale supérieure de l’enseignement technique (Enset) et candidat à sa propre succession.

Après le rejet de son dossier par le conseil d’administration de l’Enset, «faute de bilan», Donatien Nganga Kouya aurait protesté contre cette décision, invoquant au passage un «règlement de comptes». Battant en brèche cet argument, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou a relevé que ce même bilan a été produit par les responsables en fonction, désireux d’être reconduits. En l’occurrence Marc Louis Ropivia (Université Omar Bongo), Jean Bruno Boguikouma (Université des sciences de la santé), Jean Lekouma (Institut supérieur de technologie) et Jocelyn Nembe (Institut national des sciences de gestion), tous candidats à leur propre succession.

Expliquant le rejet de la candidature de Donatien Nganga Kouya, le ministre de l’Enseignement supérieur a estimé qu’il est imputable à une mauvaise interprétation du conflit opposant le décret 00216/PR/MESRSFC du 28 juillet 2017, fixant la procédure de désignation des chefs d’établissements publics d’enseignement supérieur ; et, l’arrêté 001/MESRS/CABM du 23 janvier 2018 fixant les modalités d’application dudit décret.

Rappelant la «pertinence» de la délibération du conseil d’administration, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou a fait savoir que «le décret et l’arrêté constituent un bloc normatif cohérent, élaboré sur le principe de la spécialité juridique qui a attribué au décret les règles applicables et l’éligibilité des candidats, et à l’arrêté, les règles applicables à la recevabilité des candidatures». Ensuite, a ajouté le ministre de l’Enseignement supérieur, «la recevabilité est acquise, d’une part, sur présentation matériel des pièces prévues à l’article 3 de l’arrêté».

Pour être reçu, le dossier de Donatien Nganga Kouya devait comporter la demande manuscrite adressée au ministère de tutelle, le dernier acte administratif constatant le grade du candidat, l’attestation de sa prise de service, le projet de gouvernance institutionnelle, le curriculum vitae, ainsi que le bilan de son passage à la tête de l’Enset.

Or, face au conseil d’administration de l’Enset, «Donatien Nganga Kouya a produit la lettre manuscrite adressée au ministre de tutelle, le dernier acte administratif constatant son grade, l’attestation de sa prise de service, un projet de gouvernance institutionnelle, le curriculum vitae. Et rien de plus», a affirmé Jean de Dieu Moukagni-Iwangou. «C’est dans ces conditions que, sans bénéfice d’un examen au fond, le rejet de la candidature de Donatien Nganga Kouya a été prononcée par le conseil d’administration de l’Enset», a conclu le ministre de l’Enseignement supérieur. Clair comme de l’eau de roche.

 
GR
 

8 Commentaires

  1. Emmanuel MVONDO NGUEMA dit :

    Le Pr Donatien NGANGA KOUYA sait maintenant ce qu’il lui reste à faire. Pourquoi n’a-t-il pas présenté son bilan de près d’une dizaine d’années à la tête de l’ENSET?

  2. akata a tata dit :

    Etre intellectuel c’est aussi savoir abandonner le matériel, après 09 ans de gouvernance de l’ENSET n’était-il pas temps que notre très cher Pr. quitte les choses? S’il est obsédé par le management d’une Grande Ecole qu’il prenne la tête du Lycée Paul Kouya, éponyme de leur père et pure invention de sa très sainteté Blaise LOUEMBE alias Zidane par ailleurs son cadet.

  3. akata a tata dit :

    Le Pr Donatien NGANGA KOUYA sait maintenant ce qu’il lui reste à faire. Pourquoi n’a-t-il pas présenté son bilan de près d’une dizaine d’années à la tête de l’ENSET?

  4. moussavou jules dit :

    Le Professeur Nganga-Kouya Donatien, a mis le bilan dans son projet, mais le décret ne spécifie pas la forme de présentation du bilan. Qu’à cela ne tienne, pourquoi, le ministre d’état a validé les candidatures des quatre autres, savant bien qu’ils ne remplissent pas les critères du (le grade universitaire de Maître-Assistant). Aussi, il faut que le ministre d’état vienne aussi nous expliquer pourquoi il veut mettre à la tête de l’Enset des gens qui n’ont pas le Doctorat. Contrairement à IST et l’USSO, où il a invalidé les candidatures des gens qui eux au-moins ont les doctorat. Je crois que le problème du Ministre d’état est à ailleurs.

    • MOUSSAVOU Jules, permettez-nous de conclure que le Ministre de l’Enseignement Supérieur, Président du Conseil d’Administration, et les autres membres dudit conseil ne savent pas lire.
      Pourquoi ne citez-vous pas le ou les candidats qui ne sont pas titulaires de doctorat ? De qui avez-vous peur ? Taisez-vous alors si vous êtes un couard.

  5. KOUYA KOUYA dit :

    Est-ce qu’il avait une obligation de résultats?

    Il a reçu ce poste comme cadeau électorale, c’est quoi alors les bilans des cadeaux que vous lui demandez maintenant.

    Jaloux….Mrd

  6. Nous à l'ENSET dit :

    Mimbo, itsiembou, NKT, Ikobey, Emmanuel MVONDO NGUEMA, akata a tata et autres pourquoi ce silence? L’ENSET n’est pas pour les médiocres et les violeurs de texte. 10 ans ou pas, racontez ce que vous voulez, sachez qu’il est le directeur général qu’il faut pour l’ENSET.
    Le Conseil d’Etat a rendu public la vérité sur cette affaire, il est important de vous rendre à l’ENSET pour comprendre ce qui s’est réellement passé. Diriger l’ENSET est une affaire des universitaires (avoir au minium le grade de Maitre-Assistant CAMES).

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