La troisième série de Master-classes sur l’entrepreneuriat, le développement des entreprises et la gestion financière pour femmes cheffes d’entreprise, organisée par la Banque africaine de développement (Bad), en partenariat avec Entreprenarium, a débuté le 8 février au Kenya. Une initiative qui s’inscrit dans le cadre du programme phare Affirative Finance Action for Women in Africa (Afawa).

La Bad s’associe à Entreprenarium pour renforcer les capacités des femmes entrepreneures au Kenya © James Suter / Black Bean Productions / WWF-US

 

Deux centaines de femmes entrepreneures kényanes ont été sélectionnées pour assister aux nouveaux Master-classes sur l’entrepreneuriat à Nairobi. La formation fait partie d’un programme de la Bad qui soutient plus de 1 000 femmes entrepreneurs en Afrique du Sud, en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Kenya et en Tunisie.

En Afrique occidentale et centrale, des sessions de formation ont déjà eu lieu à Abidjan (Côte d’Ivoire) et à Libreville (Gabon) en décembre 2018, et les demandes de financement sont en cours d’examen pour soutenir les projets les plus prometteurs.

 «Cette initiative est essentielle, car elle renforcera l’esprit d’entreprise des femmes en Afrique en ouvrant des possibilités de mise en réseau, de coaching et de mentorat pour les petites et moyennes entreprises détenues ou dirigées par des femmes», a déclaré le directeur général de la Bad pour l’Afrique de l’Est, Gabriel Negatu.

 Selon la note par pays de la Banque sur le genre, produite en 2017, le Kenya a le taux le plus élevé de participation des femmes à la propriété d’entreprise en Afrique de l’Est, avec 48,7%. Les femmes possèdent près de la moitié des 1,3 million de micro, petites et moyennes entreprises (MPME) au Kenya, dont 85% sont des PME appartenant au secteur informel. Dans le secteur agricole, les femmes constituent une force majeure, gérant plus de 40% de toutes les petites exploitations agricoles du pays.

Cependant, les femmes entrepreneures sont toujours confrontées à des contraintes majeures limitant leur accès au financement, notamment le manque d’accès aux ressources et à certaines normes socioculturelles. La principale source de capital pour les entreprises reste la famille ou les fonds propres.

«Les femmes entrepreneures au Kenya représentent une part importante des propriétaires d’entreprises du pays, mais la plupart d’entre elles le font de manière informelle. C’est pourquoi nous avons développé ce programme qui contribue à renforcer leur autonomie financière de manière durable», a déclaré le chef des opérations d’Entreprenarium, Frédéric Ngirabacu.

En plus de la mise en œuvre de son programme Afawa, l’appui de la Bad aux femmes entrepreneures comprend des initiatives telles que la reconnaissance de leur rôle dans l’agriculture et le financement des plateformes de réseau «50 Million Women Speak» et Fashionomics. Entreprenarium est spécialisé dans le soutien aux entreprises et l’accès au financement pour les femmes et les jeunes entrepreneurs à travers l’Afrique.

 
GR
 

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