Madame Ida Réténo Assonouet a reçu le bureau du barreau gabonais pour évoquer et tenter de désamorcer la crise qui prévaut entre l’ordre des avocats et la Cour de cassation à cause d’une décision de justice rendue le 25 mai dernier et contestée au sujet de trois avocats sanctionnés par le barreau. Une situation qui met à la lumière le malaise qui couve au sein de cette organisation eu égard à des comportements blâmables de certains hommes de droit.
Conflit Avocats gabonais contre juges
Le rencontre entre le ministre de la Justice, Garde des sceaux et le bureau du barreau avait lieu à cause d’une décision de justice qui tentait de réhabiliter trois avocats suspendus par l’ordre des avocats à cause «des comportements en contradiction avec la déontologie de la profession». Ils avaient alors introduit des recours auprès de la Cour de cassation qui les a réhabilité. Une décision que leurs collègues qualifient d’«étrange». Ce, d’autant plus que leur bureau s’était réuni en conseil de discipline, avait statué, avant de prendre des sanctions contre leurs trois collègues.
Selon Me Akumbu M’Olouna, bâtonnier de l’ordre des avocats du Gabon, il s’agissait d’aller rendre compte de cette décision au ministre de la Justice, notamment en ce qui concerne les griefs qu’ils ont contre leurs collègues et contre la Cour de Cassation.
A l’issue de cette audience, Me Akumbu M’Olouna a déclaré: «nous avons informé le ministre de la teneur de cette décision que je ne commenterais pas ici. Ce que je peux vous dire c’est qu’il s’agit d’une décision qui pose problème pour l’ordre des avocats et c’est pour cela que nous avons convoqué l’assemblée générale mardi au palais de justice afin de leur partager des informations qu’ils n’ont pas».
L’agence de presse Gabonews, citant des sources dignes de foi, indique que «le barreau du Gabon a suspendu provisoirement le cabinet de Bongho Mavoungou et ses confrères Bikalou Oyé Mba et Eyue. La fermeture du cabinet de Me Bongho vise en réalité à éviter des poursuites devant le Tribunal Pénal pour détournement d’argent des clients».
Pour le ministre Ida Assounouet, il ne s’agit que de questions de divergences entre les deux parties qui relèvent de la légalité, d’incompréhension et de technique. Quoi qu’il en soit rien de précis n’a filtré et on attend des suites de l’assemblée générale des avocats qui a eu lieu ce mardi 29 mai. Il semble que ce soit un feuilleton interminable qui s’ouvre là.
 

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire