Classé sur la liste des espèces en voie de disparition depuis 2016, le perroquet gris du Gabon reste victime du trafic.

Au marché noir, le gris du Gabon peut coûter jusqu’à 1,9 million de FCFA. © D.R.

 

Encore appelé Jaco, le perroquet gris du Gabon est très apprécié des collectionneurs et prisé par les trafiquants. Classé sur la liste des espèces en voie de disparition depuis 2016, il reste victime du trafic, car son commerce est très lucratif. Sur le marché international, il s’échange contre des milliers de dollars, au marché noir, il peut coûter jusqu’à 3.000 euros. Soit, un peu plus de 1,9 million de francs CFA.

Jaco est réputé intelligent, et sa capacité à reproduire aussi bien les sons que les voix humaines. «On en avait un à la maison. Il reproduisait très bien les pleurs du bébé, et les voix des parents. Mon père aimait dire « pauvre couillon » et quand Jaco le disait, on avait l’impression que c’était le boss qui parlait», se souvient Andy M. Les braconniers entrainent certains perroquets à siffler de façon à attirer les perroquets sauvages. Ces derniers sont ensuite attrapés, enfermés puis vendus à travers le monde. Le Nigéria serait l’une des destinations favorites pour la vente du précieux perroquet.

Très sociable, le gris du Gabon se laisse approcher facilement ce qui rend tout aussi facile sa capture. Toutefois, les trafiquants n’hésitent pas à utiliser de la colle ou à couper leurs ailes pour les immobiliser. Certaines organisations qui œuvrent pour la protection des perroquets et du gris du Gabon, en particulier, les recueillent et les soignent afin de les aider à recouvrer leur liberté. Chez des vétérinaires, ils sont soumis à un bilan de santé général, on leur retire les plumes sectionnées et celles collées à la glu afin que la pousse de nouvelles plumes soit favorisée. L’idée, leur permettre de voler à nouveau. Toutefois, la chasse et le trafic se poursuivent. Ce qui inquiète plus d’un.

 
GR
 

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