Essentiels et moins couteux pour le bon fonctionnement d’internet à travers le monde, les câbles sous-marins sont aussi utilisés par la direction générale de la sécurité extérieure française (DGSE) pour nourrir ses banques d’informations et étancher sa soif d’espionnage. Une nouvelle peu surprenante révélée par une enquête de l’hebdomadaire L’Obs.

Déploiement câble sous-marin. © lemonde.fr

 

Il n’y a pas que la NSA qui dispose de grandes oreilles pour intercepter les communications internationales. La France, présentée comme une des victimes des Américains, sait également s’y prendre sans éveiller des soupçons. Selon les révélations de L’Obs sur un projet secret lancé par Nicolas Sarkozy il y a sept ans et légalisé en catimini par François Hollande, le 24 juin dernier, une quarantaine de pays dont ceux du Maghreb, du Moyen-Orient, d’Afrique sub-saharienne ainsi que les USA, la Russie, l’Inde et la Chine, verraient l’ensemble du trafic passant par la France via les câbles sous-marins, intercepté, passé à la moulinette d’algorithmes divers et variés pour effectuer un premier tri et partiellement renvoyer vers les locaux de la DGSE pour une analyse plus poussée. «Ces ordinateurs géants trient tous les jours des dizaines de millions d’e-mail, de SMS, d’échanges par Skype, WhatsApp, Facebook… Ils isolent automatiquement, par numéro de téléphone ou adresse IP, les échanges des individus visés. Un logiciel reconnaît les voix, un autre traduit», assure L’Obs.

Cette histoire d’écoute à la française, a pu être révélée grâce aux témoignages anonymes de plusieurs responsables actuels et passés. Selon l’hebdomadaire, la DGSE n’agit pas seule. Elle est aidée dans sa tâche par l’opérateur Orange et le groupe franco-américain Alcatel-Lucent, respectivement propriétaire et gestionnaire des infrastructures françaises. «Début 2008, Nicolas Sarkozy a autorisé les services secrets de la DGSE à installer des stations clandestines sur les côtes françaises pour écouter les câbles sous-marins», indique l’hebdomadaire, précisant qu’au «moins cinq câbles majeurs ont été mis sur écoute pendant cette période. À Marseille, le câble SeaMeWe-4 qui court du Maghreb à l’Asie du Sud-Est. Le câble transatlantique TAT-14 est, lui, surveillé du côté de Saint-Valéry dans la Somme. Le câble ACE, qui couvre toute la façade Ouest de l’Afrique, est écouté à Penmarch en Bretagne».

N’étant pas seulement destiné à la lutte contre le terrorisme, loin de là, ce programme vise aussi des acteurs diplomatiques, politiques et économiques. Un ancien haut responsable explique: «Certains groupes français ont accès aux écoutes concernant les grands contrats en négociation. Des cadres de l’entreprise, habilités aux secrets-défense, souvent des anciens de la DGSE, peuvent venir consulter celles qui les concernent sur place, dans ce que l’on appelle le salon de lecture, situé dans le pavillon des relations extérieures, boulevard Mortier».

 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Mattia dit :

    La chose folle est que le Gabon continue d’attribuer des contrats stratégiques pour la sécurité nationale seulement pour les entreprises françaises. Ils ne nécessitent pas des espionner… prendre l’information dont ils ont besoin a la source.

  2. Bouka Rabenkogo dit :

    Faux, archi-faux. Toutes données actuelles transitent en des séries de bits (0-1), c’est à dire par transmission de paquets, encore appelé le « mode paquets ». Le protocole utilisé est l’ethernet. Le seul mode par lequel la France pouvait écouter des communications du Gabon est le mode circuit, c’est à dire le mode analogique. Dans quel intérêt? Le Gabon n’a aucun service spécialisé d’intérêt stratégique pour la France. Le pouvoir usurpé au Gabon est aux abois et se complaît dans la distraction. Ça ne passera pas. Ali Bongo part de notre pays avec ta bande d’apatrides mafieux. PARTEZ.

    • sm dit :

      Avant de parler de quelque chose, rassure d’en maîtriser le sujet.
      L’écoute de câble sous marin et bien possible. On ne parle pas de bit à ce bas niveau de la couche réseau mais de support de transmission(la lumière dans le cas d’espèce )qui transporte les informations.
      Ethernet c’est autre chose. Il ne faut pas raconter n’importe quoi.

      • Bouka Rabenkogo dit :

        Cher ami un réseau n’a pas de bas niveau. La lumière qui est transportée dans un tuyau en fibre optique (fibre de verre), ce sont des données (o-1) ou encore des bits. Le choix de la fibre optique comme support, c’est parce sa technologie offre une moindre résistance (résistivité) au passage des électrons (neutrons et protons). L’intérêt du gabonais, c’est de comprendre le plus simplement possible. Toutefois, arrêtons de distraire l’opinion. La Gabon ne dispose pas d’informations stratégiques qui nécessitent l’attention et encore moins l’écoute de la France. Faux, archi-faux. Quand on est incapable de gérer un pays, on dégage c’est tout. Le Gabon n’est pas un jouet pour enfants gatés.

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