Face aux accusations de détournements dont il fait l’objet, dans le cadre du règlement des droits légaux des anciens employés d’Eurest Supports Services-Gabon (ESS Gabon), l’ancien directeur des ressources humaines de la société a apporté un certain nombre d’éclaircissements, le 1er juin à Libreville.

Romaric Massobidia (centre) et François Meyé (à droite) pendant leur conférence de presse, le 1er juin 2018 à Libreville. © Gabonreview

 

Estimant être victime d’une «cabale médiatique», l’ancien directeur des ressources humaines d’Eurest Supports Services-Gabon (ESS Gabon) a apporté, le 1er juin à Libreville, des éclaircissements sur les faits qui lui sont reprochés. Selon un hebdomadaire satirique de la place, en effet, Romaric Massobidia est notamment accusé d’avoir détourné une partie des fonds destinés au paiement des droits légaux des anciens employés de la société.

«Comment peut-on parler de détournement que chaque employé a reçu ce qui lui était dû par ESS Gabon ?», s’est interrogé Romaric Massobidia. «Pour ma part, et les documents en ma possession l’attestent, je confirme que la gestion des règlements des droits légaux et du bonus ne souffre d’aucun détournement», a-t-il ajouté. Selon ce dernier, les fonds des 377 employés ont été versés par Assala Gabon dans un compte séquestre ouvert spécialement pour les besoins liés à l’exécution des engagements souscrits au protocole.

«Le règlement des droits légaux a été effectué sur la base d’un état des sommes dues préalablement validé par l’inspecteur du travail qui a supervisé les négociations à Libreville», a souligné Romaric Massobidia. Il est question ici de plus de 2,15 milliards de francs CFA. «Cet état des sommes dues, visé le 9 mars par l’inspecteur départemental comprenait les droits légaux arrêtés à la date de fin des contrats de travail, au 2 juin 2018, et le bonus accordé par les patrons d’ESS Gabon», a-t-il expliqué, précisant que chaque salarié a reçu son chèque et son virement.

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L’ancien directeur des ressources humaines s’est également appesanti sur le compte séquestre où ont été virés les fonds, et dont la paternité a été attribuée à son épouse. «Le compte est bien intitulé compte séquestre ESS Gabon et l’adresse BP 48 appartient à Assala pour les besoins de domiciliation postale requise par la banque. Puisque mon épouse y travaille et que l’adresse d’ESS Gabon n’est plus fonctionnelle, son nom est utilisé non pas comme raison sociale ; mais plutôt, comme adresse tout simplement justifiée par la mention S/C (sous couvert, ndlr)», a expliqué Romaric Massobidia.

Sur ce dernier point, l’avocat en charge du dossier y est également allé de ses explications. «Le compte séquestre n’est pas l’œuvre de Romaric Massobidia. Il s’agit plutôt d’une recommandation issue des pourparlers de Londres, pour coller à un esprit de transparence. Les sommes transférées de Londres à Libreville doivent passer par les canaux autorisés», a souligné François Meyé. En effet, une délégation s’était rendue à Groupe Compass, à Londres, dont ESS Gabon est une des filiales. Il était question de concrétiser les accords de principe déjà arrêtées à Libreville mais interrompus à la suite du départ de la direction générale d’ESS-Gabon.

Selon François Meyé, à partir d’un montant supérieur à un million de francs CFA, dans le cadre d’une telle transaction, il est obligatoire d’avoir un compte domicilié dans une banque dans un souci de traçabilité. «Le compte séquestre a donc eu l’occasion de recevoir le transfert des fonds ayant permis de désintéresser l’ensemble des ex-employés d’ESS Gabon», a-t-il insisté. En d’autres termes, le dossier relatif au règlement des droits légaux des anciens employés d’ESS Gabon est «définitivement clos», a conclu Romaric Massobidia.

 
GR
 

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