Une amende de 150 000 francs a été infligée à Faustin Dong Eyi pour détention illégale d’un chargement de 8 m3 d’okoumé.

Le camion d’okoumé intercepté à Nkoltang. © Conservation et Justice
Le camion d’okoumé intercepté à Nkoltang. © Conservation et Justice

 

Les exploitants illégaux de bois ne semblent pas trop effrayés, encore moins prêts à renoncer à leurs activités illicites, malgré les interpellations enregistrées ici et là grâce aux efforts conjugués des agents des Eaux et Forêts et l’ONG Conservation Justice. Pour certains, cette témérité est entretenue par la caducité du cadre légal qui régit la réglementation et la protection de la filière bois au Gabon. Car comment comprendre qu’à l’issue d’une interception d’environ 8 m³, un trafiquant soit simplement sommé de payer une amende de quelques centaines de mille?

Selon un communiqué de Conservation Justice, un chargement de bois illégal d’environ 8 m³ d’okoumé a été intercepté à Nkoltang, le 8 août dernier. Suite à un interrogatoire mené par la brigade mobile de cette agglomération située à une trentaine de kilomètres de Libreville, le nommé Faustin Ndong Eyi a été identifié comme étant le propriétaire du bois en question. Après un interrogatoire, le présumé titulaire de la cargaison a révélé, à son tour, avoir acquis le bois d’un exploitant forestier nommé Tawfick, connu des services de la direction provinciale des Forêts et qui exerce en toute légalité. Le premier cité n’ayant aucun permis ou tout autre justificatif lui permettant de transporter le bois, il a été reconnu coupable d’exploitation sans titre et sommé de payer une amende de 150.000 francs. «Voici donc un énième trafiquant qui se voit relaxé et sommé de payer une amende dérisoire, ne correspondant en rien à la gravité de son crime, ni aux pertes que l’Etat subit du fait de ce genre de pratiques frauduleuses», déplore l’ONG Conservation Justice.

 

 
GR
 

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