Du rôle à la stratégie de la structure qu’il dirige depuis 2011, le directeur général du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), s’est livré aux questions de l’hebdomadaire Jeune Afrique. Retour sur un entretien édifiant.

Serge Mickoto Chavagne. © privateequityafrica.com
Serge Mickoto Chavagne. © privateequityafrica.com

 

A l’attention de ceux qui n’en perçoivent ni la mission ni l’opportunité, le directeur général du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), s’est plié à un exercice de pédagogie. Serge Mickoto Chavagne a ainsi accordé une interview à l’hebdomadaire Jeune Afrique. On y apprend notamment que lancé officiellement en 2011, le FGIS, gère les ressources du Fonds souverain de la République gabonaise (FSRG). A ce titre, il gère les participations publiques dans certaines entreprises. C’est ainsi que, des prises de participations dans le groupe bancaire Oragroup et dans l’opérateur de tours de télécommunications IHS Towers ont été conclues.

Alors qu’il est reproché au FGIS de ne prendre des participations que dans des entreprises et des projets structurants, Serge Mickoto Chavagne explique que la structure qu’il dirige «investit aussi dans d’autres fonds d’investissements qui interviennent par exemple dans des industries qui n’existent pas ou peu au Gabon et qui génèrent de la rentabilité». Et comme pour bien clarifier les choses, il précise ensuite que le «FSRG est d’abord et avant tout un fonds destiné aux futures générations gabonaises. Les investissements réalisés aujourd’hui par le FGIS sont destinés à lisser l’épargne intergénérationnelle».

Sans pour autant s’étendre sur l’ensemble des éléments constitutifs du profil de la structure qu’il dirige, le directeur général du FGIS consent tout de même à évoquer ses objectifs. «Le FSRG est aussi un fonds de développement car ses ressources sont destinées à être utilisées dans le cadre de projets de développement structurants ayant pour but d’assurer à terme une diversification des ressources du pays», indique-t-il, ajoutant : «Le FSRG n’est pas un fonds de stabilisation car ses ressources ne peuvent pas être utilisées pour financer le budget de l’État parce que la capitalisation minimum du fonds n’est pas encore constituée. Lorsque le capital minimum de 500 milliards de FCFA sera atteint d’ici à 2017, il pourra le devenir et une partie des ressources du FSRG pourront dès lors financer le budget de l’État».

Le FGIS va-t-il, à terme, lever des capitaux sur les marchés internationaux pour financer ses investissements ? Répondant à cette question Serge Mickoto Chavagne s’est voulu pour le moins explicite : «Le FGIS dispose aujourd’hui de ressources suffisantes pour assurer ses activités actuelles. Le fonds souverain n’a pas la capacité de s’endetter directement pour financer ses investissements par mesure de sécurité. Néanmoins, nous avons souscrit à des fonds dédiés qui eux peuvent lever de la dette à l’international».

 

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Guilou dit :

    Dans un article à Reuters Monsieur Mickoto affirmait gérer 600 milliards de Fcfa et que le fond souverain était alimenté par un prélèvement de 10% sur les recettes pétrolières. Maintenant on apprend que le minimum du fond soit 500 milliards ne sera atteint qu’en 2017.
    Voici le fameux passage de l’article: « Gabon says it is providing for future generations by saving oil revenues in a wealth fund, the Gabonese Strategic Investment Fund (FGIS). Its head, Serge Mickoto, says it manages around 600 billion CFA francs ($1.2 billion) for the state and will receive 10 percent of oil revenues each year. »

    Voici le lien de l’article de Reuters…: http://www.reuters.com/article/2014/06/18/us-gabon-politics-insight-idUSKBN0ET1VJ20140618

  2. Mayi Mayo dit :

    @Guilou

    merci.Il me semblait bien. Par conséquent monsieur Mickoto n’est qu’un menteur, à l’instar de son mentor Ali Ben Bongo, l’homme qui veut en permanence rouler les gabonais dans la farine. Avant 2017 y aura 2016 mes amis.

  3. zobolus dit :

    Ce monsieur est l’un des plus grand voyou de l’équipe Ali. Parcours scolaire douteux, Charmeur, Franc Maçon, etc. Mickoto est prêt à vendre son âme au diable pour le pouvoir et l’argent. Pour avoir sa place à côté d’ali il a été obligé d’épouser une bongo.

    C’est le diable à la tête d’ange tout simplement. Vous ne me croyez pas attendons voir. Dés qu’ali perd le pouvoir en 2016 il sera l’une des première personne à aller se refugier en belgique.
    Avoir des gens comme mickoto dans son équipe s’est jouer à la roulette russe.

  4. Bouka Rabenkogo dit :

    Un vrais farceur. Rien que de la Tchatche. Ce qui serait intéressant, c’est qu’il nous fasse un bilan de l’outil dont il a la charge et son impact pour les objectifs qui lui sont assignés. Sinon, c’est un incompétent, un usurpateur.

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